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Site de résidus de bauxite : une tournée d’information de Rio Tinto sur les risques

Simon Bergeron présente avec ses mains le secteur à risque en cas de bris de la digue retenant le lac de bauxite.

Le chef de service des opérations du site de résidus de bauxite de l'Usine Vaudreuil, Simon Bergeron, présente le secteur à risque en cas du bris de la digue qui retient le lac de bauxite.

Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais

Radio-Canada

Rio Tinto a entrepris une tournée du quartier Saint-Jean-Eudes à Saguenay, pour remettre un guide de mesures d'urgence aux citoyens en cas de bris de la digue qui retient le bassin d'eau du site d'entreposage de résidus de bauxite du Complexe Jonquière.

Ce sont plus de 80 adresses résidentielles qui ont été visitées par les gens de Rio Tinto et le Service de sécurité incendie de Saguenay. Depuis 2020, la multinationale s’est engagée, comme il est écrit dans le dépliant remis aux résidents, à mettre en mesure la Norme mondiale de l’industrie sur la gestion des résidus miniers, c’est-à-dire d’informer la population, de prévenir les défaillances et d’améliorer la sécurité des installations.

Un talus enneigé vue de la rue Drake à Jonquière. Le talus contient en partie le lac de bauxite.

Le dessus de la digue et le talus du lac de bauxite vus de la rue Drake à Jonquière.

Photo : Radio-Canada / Steeven Tremblay

« Tout risque qui est dénoncé par une entreprise quand ça déborde en dehors de leur terrain, nous la sécurité civile on doit travailler en collaboration avec eux. Pour assurer la sécurité des citoyens. »

— Une citation de  Christian Fillion, chef de la division du Service de sécurité incendie

Le site d'entreposage des résidus de bauxite du complexe Jonquière contient en majorité des déchets secs. Toutefois, 10 % du dépotoir est réservé à un bassin qui sert à contenir l’eau de pluie. C’est une digue qui longe la rue Drake à Jonquière qui retient les eaux usées qui sont considérées comme corrosives puisque le pH se situe entre 11 et 12.

Une carte où est indiqué la zone à risque en cas de bris de la digue. Il s'agit du secteur de Jonquière.

La zone à risque d'inondation en cas du bris de la digue retenant le lac de bauxite de Rio Tinto.

Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais

Selon la multinationale, les risques que cette digue, construite dans les années 1950, cède sont très faibles, mais la démarche s'inscrit dans une volonté de l'entreprise d'améliorer sa transparence.

Ça peut être un vice de construction, ensuite de fortes pluies. Bon, on a connu un déluge en 1996 et le bassin n'a eu aucun problème. Il est bien équipé, il y a même une déverse d'urgence, donc pas de problème de ce côté-là. Aujourd'hui, le principal scénario serait un tremblement de terre. Toutefois, cette digue-là a déjà traversé un bon tremblement de terre en 1988, explique le chef de service des opérations du site de résidus de bauxite de l'Usine Vaudreuil, Simon Bergeron, qui ajoute que tous les employés seront également formés aux risques puisque si la digue cède, c’est le complexe Arvida qui sera touché en premier.

Simon Bergeron dans les bureaux de Rio Tinto à Arvida. Il se tient debout devant une carte indiquant les zones affectées en cas de bris de la digue entourant le lac de bauxite.

Le chef de service des opérations du site de résidus de bauxite de l'Usine Vaudreuil, Simon Bergeron.

Photo : Radio-Canada / Roby St-Gelais

Pour les résidents, la consigne en cas de bris est de demeurer à l'intérieur en cas d'inondation et d’attendre les autres indications.

Pourquoi le faire cette année ?

Dans la tournée d’information de Rio Tinto, il a été fréquemment demandé par les résidents pourquoi la minière n’avait pas avisé plus tôt la population à propos des dangers.

Les méthodes pour simuler ce genre de scénario sont quand même nouvelles. Donc ça fait depuis 2020 qu'on a commencé à simuler des scénarios pour voir exactement comment ça se produirait et où l'eau va aller, à quelle vitesse et comment elle va se déplacer. Donc la connaissance de l'impact est récente. Dans nos dossiers, on a commencé ces travaux-là en 2020 et ils se sont terminés en 2022. Maintenant, on est capable de discuter exactement avec les gens qui sont la zone à risque, conclut M. Bergeron.

Avec les informations de Roby St-Gelais

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