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Un budget avec quelques absents, selon le secteur économique

Le ministre Girard tenant une copie du budget 2022 du Québec.

Le ministre des Finances Eric Girard a déposé mardi le budget 2022 du Québec. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Radio-Canada

Comment les annonces du gouvernement Legault en matière de développement économique pour les régions sont-elles perçues par les acteurs de ce secteur?

Le budget provincial 2023-2024 offre un nouveau congé fiscal aux entreprises qui mettent en œuvre des projets d’investissement de plus de 100 millions de dollars, particulièrement à l’extérieur des grands centres.

Pour le directeur général de Développement économique Sept-Îles, Paul Lavoie, la Côte-Nord pourrait profiter de cette mesure, particulièrement le secteur des minéraux critiques.

« Quand on parle de projets miniers, les investissements de 100 millions et plus, ça arrive vite. Donc je pense qu'effectivement ça peut être un incitatif, particulièrement si on parle de minéraux critiques et stratégiques. »

— Une citation de  Paul Lavoie, directeur général de Développement économique Sept-Îles

Sur la Côte-Nord, il y a quand même une présence de ces minéraux-là, qui sont très importants dans la transition énergétique, donc ça peut être effectivement un bel incitatif, ajoute-t-il.

Un budget provincial équilibré pour DESI ?

ÉMISSION ICI PREMIÈRE • Bonjour la Côte

Bonjour la côte, ICI Première.

Même s’il juge qu'il s’agit malgré tout d’une bonne mesure en ce qui concerne le développement économique, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan, dénonce quant à lui un statu quo au sujet des mesures prises pour les régions. Selon Antonio Hortas, les régions ont besoin de logements et d'infrastructures pour réaliser de nouveaux projets de développement économique.

« Ce qu’on sait, c’est que les grands projets génèrent des besoins de main-d’œuvre, génèrent des besoins de transport et mettent beaucoup de pression sur la logistique en général. »

— Une citation de  Antonio Hortas, Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan

Antonio Hortas s’inquiète des répercussions qu’une telle mesure pourrait avoir sur d’autres entreprises. Il craint essentiellement que cette initiative ne fasse qu’ajouter davantage de pression sur la crise du logement et accentue la cannibalisation de la main-d’œuvre.

Portrait du président à l'extérieur en hiver

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan, Antonio Hortas (photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Benoît Jobin

Paul Lavoie souligne finalement que les montants alloués au développement du secteur bioalimentaire, et que la Côte-Nord peut aussi se démarquer à ce chapitre.

L’aluminium exclu du congé fiscal

Cette mesure fiscale cible certains secteurs d'activité, dont l'agriculture, la foresterie et l'extraction de minéraux critiques et stratégiques, mais en exclut pourtant d’autres, comme le secteur de l’aluminium.

Le président et chef de la direction de l'Association de l'aluminium du Canada, Jean Simard, craint que cette décision freine d'éventuels projets.

On est déçu et on s’explique mal ce nouvel alignement du gouvernement alors que notre industrie doit envisager de gros projets d’investissement au cours des prochaines années, explique-t-il.

Et les PME?

Aux yeux du directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Baie-des-Chaleurs, Maurice Quesnel, aucune mesure ne viendra soutenir les petites et moyennes entreprises (PME).

Un peu déçu, même très déçu. Il y a de bonnes choses, en santé, en éducation par exemple. (...) Mais rien pour la pénurie de main-d’œuvre, elle a été un peu oubliée. Et il n’y a rien pour les PME, se désole-t-il.

Mardi, le ministre des Finances Éric Girard a octroyé une somme de 615 millions de dollars sur six ans pour aider les entreprises à attirer, former et retenir des travailleurs et ainsi faire face à la pénurie de main-d'œuvre.

Même réaction du côté d’Antonio Hortas, qui juge même qu’il s’agit d’un budget sans saveur et sans couleur pour les régions. Pas de soutien, pas de développement, pas de crédit ou de projets ou d’argent spécifiques pour les PME sur la Côte-Nord ou en région en général, fait-il valoir.

Or, à la fois Maurice Quesnel et Antonio Hortas se disent déçus de l’absence d’un soutien financier pour les PME.

Parmi les autres mesures annoncées mardi pour tenter de garder la main-d’œuvre, les contributions au Régime des rentes du Québec seront facultatives à compter de 65 ans et plus.

La Fédération des chambres de commerce du Québec salue cette mesure, mais affirme, plus largement, que leurs membres restent sur leur appétit. De son côté, la Fédération canadienne des entreprises indépendantes (FCEI) affirme que les mesures pour contrer la pénurie de main-d'œuvre sont insuffisantes.

Avec les informations de Laurence Vachon et Stéphanie Rousseau

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