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Danielle Smith envisage un modèle de recyclage des panneaux solaires et des éoliennes

Paysage du sud de l'Alberta avec une éolienne en premier plan à côté d'un élévateur à grain et les montagnes Rocheuses en arrière-plan.

L'Alberta tire environ 10 % de sa production d'électricité d'énergies renouvelables, selon la Régie de l'énergie du Canada.

Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh

Trouver une solution au nettoyage des puits de pétrole abandonnés doit avoir la priorité sur le démantèlement des panneaux solaires et des éoliennes en fin de vie, croit la première ministre albertaine Danielle Smith. Elle envisage toutefois un modèle de financement pour y parvenir.

Questionnée sur ce problème lors du congrès des municipalités rurales de l’Alberta, mercredi, Danielle Smith a dit le prendre au sérieux, mais a repoussé sa résolution à plus tard.

Il n’y a rien de concret pour s’assurer que les panneaux solaires en fin de vie sont récupérés adéquatement. Une directive doit être envoyée à la Commission des services publics de l’Alberta pour s’assurer qu’elle prélève suffisamment d’argent pour gérer la fin de vie de ces projets, a plaidé le maire du comté de Red Deer, Jim Wood, devant l’assemblée.

La première ministre s’est dite sensible à l’enjeu, soulignant qu'il touche aussi l’énergie éolienne. Le problème est différent du secteur pétrolier et gazier, note-t-elle toutefois.

Une fois que les projets solaires et éoliens sont terminés, leurs entreprises ne génèrent plus d’argent pour s’occuper du recyclage de leurs matériaux. Pour les entreprises pétrolières et gazières, il y a un équilibre entre les actifs et les passifs qui permet de le payer, a répondu Danielle Smith.

« Je ne peux rien imposer aux entreprises éoliennes et solaires tant que nous n’avons pas trouvé un modèle de nettoyage des puits de pétrole qui fonctionne. »

— Une citation de  Danielle Smith, première ministre de l’Alberta

La première ministre a notamment proposé au cours des derniers mois un programme d’incitatifs financiers pour les entreprises qui ont des puits de pétrole abandonnés. Ce programme est fortement dénoncé, car il ferait fi du principe pollueur/payeur.

Le soleil et le vent, des ressources inépuisables

La première ministre a raison de souligner les défis uniques de chacune de ces sources d’énergie, croit la directrice de l’électricité à l’Institut Pembina, Binnu Jeyakumar. Toutefois, une différence fondamentale donne un avantage aux énergies renouvelables quand il est question de recyclage et de nettoyage des installations.

« Un jour, le pétrole et le gaz seront épuisés sur ces sites, mais on ne va jamais épuiser le soleil et le vent. »

— Une citation de  Binnu Jeyakumar, directrice de l’électricité, Institut Pembina

Elle croit donc qu’il y a peu de chances qu’une entreprise abandonne ses panneaux solaires et ses éoliennes, comme ça a été le cas des puits de pétrole inactifs. Puisqu’elles bénéficient déjà des emplacements les plus avantageux en matière d’ensoleillement et de vent, ces entreprises seront plus portées à améliorer leurs installations.

Binnu Jeyakumar rappelle qu’il y a déjà des obligations concernant les entreprises éoliennes et solaires pour la remise en état de leurs sites. Elle insiste quand même sur le fait qu’il faudra créer un modèle de financement pour s’assurer que les matériaux des vieilles installations, comme l’acier des éoliennes et les cellules photovoltaïques des panneaux solaires, soient recyclés adéquatement.

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