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Incendie dans le Vieux-Montréal : une victime identifiée, deux autres corps retrouvés

La nacelle qui transporte les secouristes au-dessus du bâtiment.

Les équipes de pompiers et de policiers adaptent leurs méthodes de recherche à l'état de la structure.

Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Hughes

Radio-Canada

Après avoir révélé plus tôt en journée l'identité d'une première victime de l'incendie qui a ravagé un immeuble patrimonial dans le Vieux-Montréal jeudi dernier, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a annoncé en fin de soirée mercredi que deux autres dépouilles ont été extirpées des décombres.

Avec la découverte de deux autres victimes mercredi, ce sont donc trois personnes qui manquent toujours à l'appel. Elles ont été confiées aux pathologistes afin de procéder à leur identification.

Les équipes du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale ont également été en mesure d'identifier une première victime du sinistre, ont annoncé les autorités mercredi.

À la suite d’une identification positive, la coroner permanente chargée de l'investigation, Géhane Kamel, confirme l’identification et le décès de Mme Camille Maheux, a affirmé l’inspecteur David Shane, responsable des communications et porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

Mme Maheux, 76 ans, résidait depuis plus de 30 ans dans le bâtiment sinistré.

Il s’agit de la première victime récupérée des décombres dimanche dernier, a-t-il précisé, ajoutant que son identification a été rendue possible grâce à l’expertise du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale.

L'inspecteur David Shane n'a toutefois pas exclu l'hypothèse que plus de victimes se trouvent dans les décombres de l'immeuble incendié jeudi dernier dans le Vieux-Montréal et dont la fragilité complique grandement les opérations de recherche.

L’enquête et les recherches pour localiser d’autres victimes se poursuivent, a assuré M. Shane.

Selon lui, les premières recherches se sont concentrées dans les endroits plus facilement accessibles, mais au fur et à mesure qu’on va progresser dans la scène de l’incendie, on va devoir utiliser de plus en plus d’outils pour atteindre les étages inférieurs qui sont sous les [décombres].

Une pionnière du documentaire intimiste

Selon Marik Boudreau, une amie et collègue de Mme Maheux, cette dernière était originaire de Saint-Georges-de-Beauce et travaillait comme photographe documentaire.

Elle était une excellente portraitiste et pionnière du documentaire intimiste. Elle [photographiait] principalement le mouvement des femmes, les communautés LGBTQ et les personnes marginalisées depuis le début des années 1970, a-t-elle affirmé dans un courriel envoyé à Radio-Canada.

Selon elle, elle a travaillé notamment entre Montréal et le Brésil, et plusieurs de ses œuvres photographiques font partie de la collection du Musée des beaux-arts du Canada.

Un policier devant des micros.

L’inspecteur David Shane, responsable des communications et porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal.

Photo : Radio-Canada

Les équipes de recherche s'adaptent

Les équipes de pompiers et de policiers doivent adapter leurs méthodes de recherche à l'état de la structure.

Si elles avaient initialement prévu de démanteler l'immeuble brique par brique en début de semaine, les autorités ont choisi de mettre cette option sur pause afin de se concentrer sur une recherche plus méthodique avec une grue, une caméra spécialisée et un drone, entre autres.

En mêlée de presse, mercredi matin, le chef de division Martin Guilbault, du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM), a expliqué qu'en utilisant une grue, les équipes peuvent retirer certains morceaux des ruines de l'immeuble.

C'est d'ailleurs grâce à cette technique qu'un deuxième corps a pu être extirpé des décombres.

On prend les morceaux, pièce par pièce, on les place dans la nacelle [de la grue] et on les dépose au sol. C'est un travail qui est long, mais nous sommes méticuleux et nous continuons d'avancer, a souligné M. Guilbault.

Il a par ailleurs affirmé que les équipes ont pu descendre jusqu'au troisième étage de l'immeuble mardi, se concentrant sur les endroits où il est le plus sécuritaire de travailler. Il n'a toutefois pas pu estimer le pourcentage de l'immeuble qui a été exploré jusqu'à présent, puisque l'opération se fait plutôt section par section.

Mercredi, l'objectif prévu était de retirer les deux cheminées toujours debout pour éviter qu'elles s'effondrent sur les intervenants durant les recherches, a précisé M. Guilbault.

Un immeuble incendié.

L'incendie a éclaté tôt jeudi dernier dans le Vieux-Montréal.

Photo : Radio-Canada / Charles Contant

Au bout du compte, les autorités sont convaincues qu'elles auront accès à l'entièreté de l'immeuble, mais cela pourrait prendre encore plusieurs jours.

Comme ils l'avaient fait la veille, les enquêteurs du SPVM ont trouvé une nouvelle section de l'immeuble où pourraient se trouver des victimes. Cette zone devait être explorée mercredi.

L'inspecteur Shane n'a toutefois pas voulu s'avancer sur l'emplacement exact de cette section afin d'éviter que des familles puissent déduire de l'identité des victimes avant de recevoir une confirmation officielle de leur décès.

Le SPVM est bien conscient que l'attente est longue pour les familles, qui souhaitent obtenir une confirmation pour amorcer leur deuil, mais l'inspecteur Shane a rappelé que le Bureau du coroner doit d'abord procéder à l'identification formelle des victimes, un processus complexe étant donné que plusieurs personnes ont péri dans l'incident.

Toutes les familles des personnes portées disparues et des victimes qu'on a retrouvées ont été contactées personnellement par les enquêteurs du SPVM et les enquêteurs maintiennent un contact constant avec les familles, a-t-il tout de même noté.

L'enquête policière se poursuit pour déterminer la cause de cet incendie qui a ravagé l'immeuble situé à l'intersection de la rue du Port et de la place D'Youville jeudi dernier. Aucun détail n'a été révélé à ce sujet mercredi, les forces policières préférant ne pas trop s'avancer par respect pour les familles des victimes.

Avec les informations de La Presse canadienne

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