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Budget : la classe moyenne laissée sur sa faim au Nouveau-Brunswick

Paul-Émile Doucet sourit et pose pour une photo à l'intérieur du marché public.

Paul-Émile Doucet, Emily Flint et Emmet Thériault témoignent des difficultés de la classe moyenne face à l'inflation.

Photo : Radio-Canada / Océane Doucet

Radio-Canada

Le budget déposé mardi par le gouvernement du Nouveau-Brunswick a laissé plusieurs sur leur appétit. Pour des résidents, les investissements auraient dû se diriger en priorité vers les logements abordables et les prestations sociales. Ils ne croient pas que ce que vient d’annoncer le ministre des Finances, Ernie Steeves, changera quoi que ce soit à leur quotidien.

Pour des commerçants dont les coûts ont augmenté de façon importante, rien ne vient adoucir leurs dilemmes.

Il y en a beaucoup qui ont essayé de pas augmenter leurs prix, alors leur ligne de profit est beaucoup plus petite qu'elle était, affirme Paul-Émile Doucet, le gérant du Marché de Dieppe.

Je crois que les marchands reconnaissent que le public a de la difficulté en général avec le coût de la vie tout de suite, mais à un moment donné, ils sont obligés de les augmenter, dit-il.

Les deux jeunes propriétaires posent pour une photo dans la cuisine de leur restaurant.

Emily Flint (gauche) et Isabelle Gallant (droite) sont les propriétaires du café The Groggy Frog, à Moncton.

Photo : Radio-Canada / Océane Doucet

Isabelle Gallant, copropriétaire du café The Groggy Frog sur la rue St. George, à Moncton, est familière avec cette situation. On a le coût de la nourriture, puis tout ça, qui monte, et c'est difficile pour nous de faire les prix pour qu'on puisse faire de l'argent — nous, pour survivre — et aussi faire [en sorte] que les gens ordinaires puissent acheter ici.

L'inflation sur toutes les lèvres

Tout le monde en parle de l’économie, puis de l’inflation surtout, dit Emmett Thériault, rencontré mercredi au Centre Arthur-J.-LeBlanc.

Je trouve pas que le gouvernement réalise. Ou s'il le réalise, il n’a pas donné réellement de programmes pour aider les gens qui en ont besoin. Il y a définitivement une grande partie de la population qui a besoin d'aide du gouvernement, actuellement, observe M. Thériault.

Un homme photographié dans un aréna. Il sourit et pose pour une photo proche de la bande, avec un casque protecteur sur la tête.

Emmett Thériault rencontré à l'aréna, mercredi à Dieppe.

Photo : Radio-Canada / Océane Doucet

Le logement, la priorité numéro un

Les personnes rencontrées ont une idée claire de la façon dont le gouvernement du Nouveau-Brunswick devrait réinvestir les surplus records engrangés ces dernières années.

Isabelle Gallant croit nécessaire de rebâtir des infrastructures sociales, telles que le logement et les ressources communautaires. On voit de plus en plus de sans-abris qui rentrent, dit la copropriétaire du Groggy Frog. On veut les aider, mais c'est difficile.

Monsieur et Madame Tout-le-monde, la première chose dont ils ont besoin, c'est d'un toit par-dessus leurs têtes, déclare Paul-Émile Doucet, au Marché de Dieppe. Qu'il y ait des investissements de faits dans des logements à prix raisonnable. Tout ce qu'on voit qui se construit, tout de suite, c'est des appartements de luxe et des loyers que j'ai aucune idée comment les gens font pour vivre, même avec deux personnes qui travaillent.

Paul-Émile Doucet sourit et pose pour une photo à l'intérieur du marché public.

Paul-Émile Doucet est gérant du Marché de Dieppe.

Photo : Radio-Canada / Océane Doucet

Emmett Thériault identifie des priorités similaires. L'habitation, les loyers. Faut qu'il y ait un plafond, d'après moi, sur les hausses chaque année. Pour moi, ce serait la première chose.

Deuxièmement, ce seraient les assistés sociaux. Eux, ils ne peuvent pas vivre avec le montant qu'ils reçoivent, dit l’homme qui est à la retraite. Ça crée énormément de problèmes, le fait qu'ils n'ont pas assez d'argent pour vivre, nourrir les enfants et tout le kit. Ça augmente nos dépenses au niveau de la santé. Comme ils disent en anglais, c'est : pay me now or pay me later.

D’après le reportage d’Océane Doucet

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