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Budget provincial 2023 : des déceptions quant à la question du logement en Outaouais

De petits édifices à logements en construction

Industrie forestière, tourisme d'affaires, logement, transport collectif : Rosalie Sinclair nous donne tous les détails du budget québécois pour notre région.

Photo : Radio-Canada / Jean-Sébastien Marier

Les annonces en matière de logement sont loin de satisfaire les élus et les organismes de la région. Selon eux, ce budget ne répond pas adéquatement à la crise du logement qui sévit en Outaouais et dans toutes les régions du Québec.

Le gouvernement du Québec a annoncé qu'il investirait un milliard de dollars sur six ans pour favoriser l'abordabilité du logement.

Un peu plus de 650 millions sont réservés à l'accroissement et au maintien du parc de logements sociaux et abordables. Il est aussi question d'un partenariat avec le secteur privé pour construire 500 des 1500 nouveaux logements abordables annoncés.

La mairesse de Gatineau, France Bélisle, s'estime déçue, alors qu'elle s'attendait à plus pour la région. En effet, peu de mesures ont été annoncées pour l'Outaouais, spécifiquement. Selon Mme Bélisle, l'ensemble des municipalités ont été abandonnées.

France Bélisle.

La mairesse de Gatineau, France Bélisle, s'estime déçue des annonces budgétaires se rapportant au logement. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Où est-il le soutien pour les villes qui créent des milieux de vie, où est-il le soutien pour les villes qui font des investissements nécessaires dans l’indice de bonheur des citoyens dans leur quotidien?, demande-t-elle en point de presse. Je n’ai rien vu de satisfaisant dans le budget qui nous a été présenté.

Elle déplore notamment le manque d'informations concernant la question du logement et soutient que les investissements prévus sont insuffisants.

« Ce qui est prévu dans les prochaines années, c’est minime. »

— Une citation de  France Bélisle, mairesse de Gatineau

Le président de la Chambre de commerce de Gatineau, Stéphane Bisson, qualifie quant à lui ce budget de timide. C’est sûr qu’on s’attendait à beaucoup d'investissements dans la région de Gatineau et de l’Outaouais, ajoute-t-il.

Selon lui, les attentes en matière de logement ne sont pas du tout rencontrées. C’est très procédural, commente-t-il, en affirmant qu’il faut élargir l’accès aux programmes qui financent la construction de logements abordables afin que ceux-ci puissent enfin sortir de terre.

Stéphane Bisson, en entrevue, en hiver.

Le président de la Chambre de commerce de Gatineau, Stéphane Bisson (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Sachant que les besoins se chiffrent à près de 315 millions pour Montréal seulement, on devine rapidement qu'à l'échelle de la province, ce milliard de dollars ne sera pas suffisant, explique Armelle Tohouegnon, directrice générale de la Fédération des OSBL d'habitation de l'Outaouais.

Elle souligne que le financement prévu concerne majoritairement les 5250 unités ayant déjà été annoncées, un chiffre qui est loin de répondre à la demande, selon elle.

« Il nous faut 10 000 unités par année pour régler la crise du logement [au Québec]. »

— Une citation de  Armelle Tohouegnon, directrice générale de la Fédération des OSBL d'habitation de l'Outaouais

Il y a plein de gens qui sont en attente, qui n’ont pas de logement, qui sont obligés de dormir dans leur voiture, c’est une réalité que le gouvernement ne voit forcément pas, mentionne-t-elle.

Selon le président de l’Union des municipalités du Québec, Daniel Côté, ce ne sera pas suffisant. Les besoins sont beaucoup plus grands que ça à l’échelle de la province, d'après lui.

M. Côté s’est montré critique et relativement sévère à l'égard des mesures annoncées pour faire face à la crise du logement. On se serait attendu à ce que ce soit une priorité, explique-t-il en entrevue. Il espère que des sommes supplémentaires seront annoncées prochainement.

Le maire de Thurso, Benoit Lauzon, soutient de son côté qu'il existe des différences notables entre les milieux urbains et les milieux ruraux relativement à la gestion de la crise du logement.

Comme les municipalités rurales comprennent moins de résidents que les plus grandes villes, les ressources financières sont plus faibles. On va voir quel petit morceau de tarte on va être capable d’aller chercher en milieu rural au niveau du logement, mentionne-t-il en entrevue.

Avec les informations de Philippe Marcoux et d'Alexandra Angers

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