Un avis de faire bouillir l’eau durant plus d'un mois à Saint-Nazaire
L'usine de filtration des eaux de Saint-Nazaire.
Photo : Radio-Canada / Julien Gagnon
Les citoyens de la municipalité de Saint-Nazaire devront faire bouillir l’eau provenant de l’aqueduc jusqu’au 30 avril. L'avis est en vigueur depuis le 15 mars.
La municipalité a entrepris des travaux pour remplacer la conduite d'amenée d'eau brute en février dernier.
La ligne problématique, d’une longueur de 2,8 kilomètres et construite au cours des années 60, est celle qui récupère l’eau du lac à la Mine pour l'acheminer vers l’usine de traitement des eaux de la municipalité.
Cependant, en début de travaux, il est arrivé des bris. Je dirais à quatre reprises. Les premières fois ça n’avait pas trop de conséquences, mais après deux, trois fois les coupures d’eau ne permettaient pas au bassin de se remplir pour finalement distribuer l’eau aux citoyens
, explique la mairesse de Saint-Nazaire, Johanne Lavoie.
La municipalité a donc décidé d’opter pour une autre option. Ce que nous avons fait, à partir du 15 mars, c’est d’envoyer de l’eau aux citoyens qui est chlorée, mais non filtrée. Alors de là, le changement de la couleur de l’eau. Les gens ont été avisés qu’ils devaient la faire bouillir pendant au moins une minute avant de la consommer. Ça n’empêche pas que les gens ont de l’eau pour la toilette et pour se laver
, souligne-t-elle.
Pas une première pour Saint-Nazaire
En séance spéciale, la question sur l’utilisation possible d’autres moyens pour fournir en eau la population a été posée. Johanne Lavoie précise qu’aucune autre solution ne sera envisagée puisque la municipalité a confiance qu’en date du 30 avril la situation sera réglée. Saint-Nazaire a eu des problèmes avec son système de traitement des eaux pendant quatre ans il y a une dizaine d'années.
De 2009 à 2013, nous avons connu des travaux sur les conduites d’eaux et d’égouts de la municipalité. Durant ces années-là, les gens n’avaient pas d’eau potable et avaient aussi la même problématique qu’aujourd’hui. Nous devions prendre notre eau à l’épicerie, c’était incommodant, mais il faut penser que c’est un mal nécessaire pour l’instant
, conclut la mairesse de Saint-Nazaire.