Ottawa veut protéger la ceinture de verdure autour du parc national de la Rouge

D’une superficie totale de 79 km carrés, le parc urbain national de la Rouge est 23 fois plus grand que Central Park à New York.
Photo : Parcs Canada
Le ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault, a annoncé lundi avoir lancé une étude sur les effets potentiels des projets de développement adjacents au parc, dans la ceinture de verdure. Il dit vouloir protéger la biodiversité du parc.
L’Agence d’évaluation d’impact du Canada réalisera cette étude en collaboration avec Parcs Canada et Environnement et Changement climatique Canada. L’agence y travaillera durant les trois prochains mois pour rédiger les modalités de l’étude.
Le parc urbain national de la Rouge, qui se situe à l'extrême est de Toronto, est de juridiction fédérale.
Les objectifs de l’étude sont de comprendre les effets potentiels, y compris les effets cumulatifs, du développement passé, actuel et éventuel sur l’intégrité du parc et sur les objectifs de gestion du parc
, explique le ministre.
Steven Guilbeault ajoute que l’étude consistera à travailler avec des groupes autochtones et des parties intéressées pour collecter des données
.
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Il promet que l’information sera transparente et disponible pour le public. Il ajoute qu’il y aura des occasions pour que le public et les communautés autochtones formulent des commentaires
.
L’approche choisie sera proposée au ministre d’ici la fin du mois de juin 2023, selon ce qui a été présenté mardi.
J’ai demandé qu’une étude soit faite aussi rapidement et efficacement que possible
, insiste le ministre Guilbault.
Doug Ford dit ne pas être inquiet
De son côté, le premier ministre ontarien dit ne pas s’inquiéter de la décision du gouvernement fédéral.
Il explique que sa décision de permettre la construction dans la ceinture de verdure concerne des terrains adjacents au parc de la Rouge.
Je n’ai aucun problème avec [l’étude]. Ça ne devrait pas ralentir nos plans de développements
, a-t-il affirmé mardi matin.
Il ajoute que le parc est d’ailleurs un atout pour les futurs logements qui pourront être construits à côté.
« Bonne chance à [M. Guilbeault]. Nous allons bâtir une magnifique communauté là-bas et le parc est un élément critique. »
Le ministre de l’Environnement prêt à agir
Le ministre Guilbeault se dit toutefois prêt à intervenir.
À travers la Loi sur l’évaluation d’impact ou la Loi sur les espèces en péril c’est possible pour le ministre de l’Environnement d’intervenir et de stopper des projets
, explique-t-il.
En tant que ministre, il se dit prêt à utiliser ses pouvoirs pour stopper des développements immobiliers dans la ceinture de verdure aux alentours du parc de la Rouge si l’étude conclut que ces derniers entraînent des conséquences néfastes pour la biodiversité.
« Le ministre peut certes agir, mais j’ai aussi l’obligation légale d’agir. »
Cette idée qu’il faut détruire la nature pour nous loger est une fausse dichotomie. On peut faire les deux. On peut protéger la nature, tout en construisant des logements
, assure le ministre.
Avec des informations de Camille Gris-Roy