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La main sur le coeur, Rosemarie Péloquin tricote des liens

Mains de laine qui tricotent à partir d'une pelote de laine.

Rosemarie Péloquin s'inspire du quotidien avec humour. Ici, des mains de laine qui tricotent!

Photo : Radio-Canada / Mathilde Gautier

À travers l’exposition « À main levée », la galerie Arts&Entertainment à Portage La Prairie présente les sculptures de laine faites à la main par l’artiste Rosemarie Péloquin.

C'est en assistant à un atelier que Rosemarie Péloquin a découvert le travail de la laine et du feutrage. Elle a commencé alors à créer des sculptures sur laine représentant des visages.

De fil en aiguille, on lui propose une résidence d’artiste à Custom Woolen Mills, une usine de fabrication de la laine à Carstairs en Alberta.

Durant cette résidence d’un mois, Rosemarie Péloquin a eu l’idée de travailler sur des mains en utilisant de vieux morceaux de machine brisée pour honorer les gens qui travaillent à l’usine.

Rosemarie Péloquin affirme qu'elle a été marquée par les gens qu'elle a rencontrés dans cette usine, surtout à cause de leur humanité et de leur communauté.

Rosemarie Péloquin, mars 2023.

Rosemarie Péloquin a découvert le travail de la laine en 2016.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Gautier

Les travailleurs étaient très émus en voyant ces mains. Cette personne pleurait en regardant mes mains. J’ai alors réalisé que ce travail touche les gens et c’est pour cela que j’ai continué à créer d’autres mains, confie l’artiste.

Pour eux autres, c'était symbolique. Cela faisait écho à des accidents qui avaient eu lieu dans l'histoire de cette machine, explique Rosemarie Péloquin. Moi, je ne connaissais pas cette histoire-là, ça fait que là encore, ça fait un échange d'idées, un échange d'histoire puis c'est ça que j'apprécie, parce que là, on peut se tendre la main.

Le travail des mains de Rosemarie Péloquin s'est poursuivi à son retour au Manitoba. Elle commence à ajouter des objets trouvés aux sculptures de mains afin de créer un scénario autour des mains.

Je peux me servir des mains pour conter des histoires, je compte mes histoires, mais les gens qui viennent pour les voir, ils ont leur vécu, ils ont leurs histoires, constate l’artiste.

Mains de laine qui tiennent des cartes.

Rosemarie Péloquin crée des mises en scène du quotidien avec des mains de laine.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Gautier

L’artiste a aussi puisé dans son vécu et dans ses souvenirs pour interpeller des amoureux d'art.

Main en lain qui dessine un chat sur une feuille.

Rosemarie Péloquin s'inspire du quotidien pour créer. Elle a repris un dessin de sa petite fille et les mains d'enfant d'un de ses fils, à partir d'une photo.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Gautier

Elle utilise des objets qui ont, par exemple, appartenu à sa mère comme du maquillage que les mains en laine tiennent.

Une main de laine qui met du rouge à lèvres à une femme.

Rosemarie Péloquin interpelle l'imaginaire dans ses créations

Photo : Radio-Canada / Mathilde Gautier

Elle met aussi en scène des jeux d’ombres qui lui rappellent des moments en famille ou des petits objets qui rappellent les boîtes à trésors de ses enfants.

Mains de laine et ombres chinoises.

Rosemarie Péloquin a fait une mise en scène de mains de laine pour créer des jeux d'ombres chinoises, qui est inspirée de ses interactions avec ses petits-enfants.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Gautier

Main en laine et coeur de laine.

Le coeur est l'un des premiers objets que Rosemarie Péloquin a appris à sculpter sur laine. Il constitue les objets de boîtes à trésors qu'elle confie dans les mains de ses créations.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Gautier

C'est un peu une invitation à penser comme un enfant, d'être émerveillé par la vie, par les choses qui nous entourent, de ralentir un peu, de vraiment regarder ce qu'il y a autour de nous, puis de l'apprécier, constate l’artiste.

Rosemarie Péloquin s’est aussi associé également avec l'artiste visuelle Debra Frances pour raconter d’autres histoires qui mêlent des éléments de la nature.

Main de laine et écorce de bois.

Durant la pandémie, Rosemarie Péloquin a commencé à collaborer avec l'artiste Debra Frances. Ensemble, elle ont créé des installations à partir de livres, de plumes d'oiseaux, d'écorces de bois et de mains sculptées en laine.

Photo : Radio-Canada / Mathilde Gautier

Elle souhaite ainsi attirer l’attention sur les bonheurs du quotidien.

Toutes les petites choses qu'on fait au quotidien ne semblent pas importantes, mais c'est ça qui nous tient ensemble. Et puis ce sont les mains qui font ces choses et qui rapprochent les gens, conclut Rosemarie Péloquin.

L’exposition À main levée se tiendra jusqu’au 30 mars prochain.

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