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Une entraîneuse de boxe d’Ottawa visée par des allégations d’abus

Kaitlyn Clark.

Kaitlyn Clark, âgée de 30 ans, attend toujours après avoir déposé une plainte officielle auprès de l'Association provinciale de boxe concernant des allégations d'abus de la part d'un ancien entraîneur.

Photo : Radio-Canada / Michael Aitkens

Radio-Canada

Kaitlyn Clark ne se souvient pas beaucoup du championnat national de boxe, à Québec en 2017. Elle se souvient toutefois s'être sentie si faible qu'elle pouvait à peine combattre son adversaire à l'intérieur du ring.

Dans les jours qui ont précédé le match, la boxeuse a raconté qu'elle avait passé chaque instant à essayer de perdre les trois kilos nécessaires pour entrer dans sa catégorie de poids.

Mme Clark a indiqué avoir cessé de s'alimenter et s'être immergée dans un bain chaud pendant des heures afin de transpirer le plus possible. Elle se souvient également avoir perdu connaissance.

Je ne me suis jamais sentie aussi proche de la mort, écrira-t-elle plus tard, à propos de cette expérience.

Le jour de la pesée, elle s'est assuré que ses cheveux étaient bien secs, puis est montée nue sur la balance. Elle est passée de justesse sous la barre des 64 kilogrammes, le poids requis pour se qualifier dans la catégorie des light welterweight, réservée aux boxeuses d'élite.

J'étais pâle. J'avais l'air malade, a relaté Mme Clark, en référence aux photos d'elle qui ont été prises après qu’elle ait perdu les trois rounds de ce combat. Le combat avait été un désastre.

Kaitlyn Clark pendant le Championnat Canadien 2017.

Mme Clark en plein combat lors du Championnat canadien de 2017. Elle dit n'avoir que peu de souvenirs du match.

Photo : Boxe Canada / JC Larouche Photographe

L’athlète a remporté un championnat national deux ans plus tard, mais pas avant d’avoir atteint le fond du baril, en raison, selon elle, de la façon dont elle a été traitée par Jill Perry, son ancienne entraîneuse.

De 2011 à 2017, la jeune boxeuse s’est sentie contrôlée et impuissante lors de ses entraînements dirigés par Mme Perry, au club de boxe Beaver Boxing, à Ottawa. Mme Clark a déclaré avoir été victime de harcèlement, d'abus psychologiques et de manipulation.

Cette dernière soutient qu’elle s’est retrouvée dans un environnement qui a déclenché un trouble alimentaire et des idées suicidaires. Sa carrière olympique a dû être mise au rencart pour une période indéterminée.

Aujourd'hui âgée de 30 ans, Mme Clark a déposé une plainte officielle contre Mme Perry auprès de Boxe Ontario, qui supervise 150 clubs dans la province. Nos collègues de CBC ont obtenu une copie de la plainte et des douzaines de courriels, de lettres et de documents qui illustrent des présumés comportements problématiques de l'entraîneuse.

Jill Perry, qui siégeait toujours au comité de haute performance de Boxe Ontario l’an dernier, n'a pas été reconnue coupable d'avoir enfreint la politique, suite à la plainte. L'affaire fait toujours l'objet d'une enquête interne.

L'entraîneuse a d’ailleurs décliné les demandes d'entrevue de CBC. Dans un courriel, elle a déclaré que toutes les plaintes et les questions de discipline sont confidentielles.

Je peux seulement dire que tout ce que [Mme Clark] a prétendu est faux. Je suis fière de mes succès en tant qu'entraîneuse et je m'attends à ce que le processus m’innocente entièrement, a écrit Mme Perry.

Jill Perry.

Jill Perry est actuellement l'entraîneuse en chef de Beaver Boxing à Ottawa. Elle est elle-même une ancienne championne nationale et fait actuellement l'objet d'une enquête interne de Boxe Ontario.

Photo : Beaver Boxing

Aujourd'hui installée à Kitchener, en Ontario, Kaitlyn Clark fait partie des nombreux boxeurs à avoir récemment dénoncé des abus.

La filiale nationale de Boxe Ontario, Boxe Canada, a fait l'objet d'un examen minutieux en 2022 après que plus de 120 athlètes, entraîneurs et employés aient signé une lettre ouverte demandant au gouvernement canadien de s'attaquer à la culture toxique de la peur et du silence au sein de l'organisation.

Les représentants de Boxe Ontario ont eux aussi décliné les demandes d'entrevue concernant toute question qui pourrait être traitée dans le cadre de notre processus disciplinaire.

Nos collègues de CBC ont contacté six associés de Mme Perry. Aucun d'entre eux n'a accepté de s'exprimer, mais l'un d’eux a mentionné qu'il y avait une autre version de l'histoire.

Rencontrer l'entraîneuse

Kaitlyn Clark a commencé à boxer à l'âge de 18 ans à Sarnia, en Ontario.

La première fois que je me suis battue, j'ai pleuré parce que je m’étais fait battre, se souvient-elle, ajoutant qu'elle n'était pas naturellement douée.

Malgré tout, elle aimait les défis et s'est rapidement améliorée. Elle a participé à plusieurs combats puis s’est mise à gagner des tournois.

Elle a déménagé à Ottawa plus tard cette année-là pour étudier à l'Université Carleton et pour faire progresser sa carrière de boxeuse. Sur la recommandation d'un ancien entraîneur, elle s'est inscrite au club de boxe Beaver Boxing, pour s'entraîner avec Mme Perry, une ancienne championne.

Elle m'a immédiatement prise sous son aile, a raconté l’athlète, ajoutant que leur relation s'est rapidement étendue en dehors du gymnase.

L'entraîneuse, qui avait plus de 20 ans d’écart avec Mme Clark, a commencé à la raccompagner chez elle après les entraînements. C'est à ce moment-là que les comportements reprochés ont commencé, a-t-elle raconté.

En tant qu'adolescente dans un nouvel environnement où je ne connaissais pas grand monde, j'ai été obligée de me laisser aller à cela, a commenté cette dernière.

Franchir des limites

La jeune athlète s’est ensuite mise à garder le chien de Mme Perry, puis à assister à ses réunions de famille. Les deux femmes sont devenues si proches qu'elle était même présente au mariage de Mme Perry.

« La ligne a toujours été très floue. »

— Une citation de  Kaitlyn Clark

À plusieurs reprises, leur relation a pris une tournure inconfortable.

L’entraîneuse partageait souvent des chambres d'hôtel avec ses athlètes lorsqu'elle était sur la route pour des matchs, et, selon Mme Clark, elle aurait aussi partagé le lit de certaines d’entre elles, ce qui constitue une violation de la politique de Boxe Canada. Cette politique stipule qu'une figure d’autorité ne peut pas partager l'hébergement des athlètes à moins d'être un parent, un tuteur ou un conjoint.

Selon cette dernière, Mme Perry parlait souvent de sexualité, partageant des détails intimes de sa vie, et l’interrogeait sur sa vie sexuelle. Les discussions portaient habituellement sur la façon d'utiliser le sexe dans le cadre d'une dynamique de pouvoir.

CBC a parlé à une autre boxeuse qui était présente lors de certaines de ces conversations. Bien que la témoin n'ait pas voulu s'exprimer officiellement, elle a partagé une perspective différente, décrivant les incidents comme des discussions de filles, semblables à une soirée entre amis.

Mais pour Mme Clark, ces souvenirs sont douloureux.

« De 18 à 24 ans, c'est une tranche d'âge tellement vulnérable et le fait que quelqu'un parle toujours de sexe de cette manière vous fait associer le sexe à la peur, au pouvoir et au contrôle. »

— Une citation de  Kaitlyn Clark

En tant que jeune athlète motivée, Mme Clark a expliqué qu'elle avait mis toute sa confiance en Mme Perry et lorsque l'entraîneuse lui disait de faire quelque chose, elle l'écoutait.

Une culture toxique

CBC a examiné plus de 30 courriels envoyés par l'entraîneuse dans lesquels elle insulte régulièrement diverses personnes. Des commentaires racistes ont d’ailleurs été faits à deux reprises.

En avril 2016, cette dernière a listé, dans un courriel, plus d'une douzaine d'athlètes et d'entraîneurs qu'elle souhaitait voir prendre leur retraite, qualifiant l'une d'elles de salope et un autre de sale type.

Dans un autre courriel, Mme Perry a fait référence aux origines sud-asiatiques d'une autre athlète. Restez à la maison et préparez à votre homme un curry de chèvre, c'est ce que je vous recommande, a-t-elle écrit, en juillet 2016.

Dans un troisième courriel daté de janvier 2017, elle a aussi traité le parent d'un ancien client de fou pour avoir envoyé un enfant de 12 ans trop petit et avec un retard de développement s'entraîner dans un autre club.

Mme Clark n'a jamais confronté l’entraîneuse à propos de ces conversations, ajoutant qu'elle était elle-même devenue méchante envers les autres, sous l’influence de Mme Perry.

La jeune boxeuse voulait que son entraîneuse l'apprécie, ce qui ne l'a pas exempté de subir un traitement similaire.

« C'était amusant à un moment donné et l'instant d'après, ce ne l'était plus. »

— Une citation de  Kaitlyn Clark

Kaitlyn Clark se souvient d'un autre voyage à Québec, en 2013, lorsque Mme Perry s'est fâchée contre elle parce qu’elle ne l’avait pas invité à déjeuner avec d'autres athlètes. Sur le chemin du retour, Mme Clark a eu besoin de s’arrêter pour aller aux toilettes, ce que lui a refusé son entraîneuse, ajoutant qu’elle pouvait faire pipi sur le bord de la route.

De savoir que quelqu'un trouve ça correct d’exercer ce genre de pouvoir sur vous, ça vous fait sentir tellement impuissant, a raconté la boxeuse.

Un combat pour perdre du poids

Le contrôle de Mme Perry s’exerçait particulièrement par rapport au poids de la jeune femme et s'est manifesté de diverses manières. Mme Clark a dû se soumettre à des pratiques nutritionnelles dangereuses puis s’est fait crier dessus pour avoir mangé une cuillerée de crème glacée.

Sur ordre de son entraîneuse, l’athlète devait combattre dans la catégorie de poids light welterweight pour les tournois. En vieillissant, il est devenu de plus en plus difficile de rester sous les 64 kg, le poids maximal réglementaire pour cette catégorie.

C'est à ce moment-là que les méthodes d’entraînement de Mme Perry ont pris une tournure sombre, selon la boxeuse.

Kaitlyn Clark.

Mme Clark dit que dans les jours précédant le Championnat canadien de 2017, elle a tenté de perdre plus de 10 livres.

Photo : Boxe Canada / JC Larouche Photographe

Cette dernière affirme que, dans les jours précédant le Championnat canadien de 2017, elle a tenté de perdre plus de 10 livres. Elle s’est mise à courir 70 kilomètres par semaine et à s'entraîner plusieurs heures par jour. Elle faisait également du vélo tous les matins avant le travail.

L’athlète se souvient d'un tournoi international où elle s’est entraînée pendant quatre heures d'affilée, vêtue d'une combinaison de sauna, toujours dans l’optique de perdre du poids.

« C’est devenu si terrible. Chaque fois que je faisais quelque chose, chaque fois que je mangeais quelque chose, j’avais peur que Jill me crie dessus ou me pèse puis qu’elle l’écrive au tableau pour me réprimander. »

— Une citation de  Kaitlyn Clark

Abuser des diurétiques pour maigrir

Au printemps 2016, la nutritionniste de la jeune boxeuse a fait part de ses inquiétudes concernant un plan pour perdre 13 livres en cinq semaines, avant un tournoi.

Je ne dis pas que nous ne pouvons pas vous amener à votre objectif de poids, mais je ne me sens pas non plus à l'aise avec un tel régime. Cela pourrait conduire à de nombreux problèmes de santé, a écrit la nutritionniste après avoir examiné le dossier de la boxeuse.

Selon Mme Clark, son entraîneuse lui avait donné le conseil inverse. J'ai suivi un régime liquide pendant des mois. J'ai aussi abusé des diurétiques, a-t-elle énuméré.

Dans la plainte officielle contre son ancienne entraîneuse, elle affirme également que cette dernière l'a encouragée à augmenter sa consommation de médicaments contre l'hyperthyroïdie afin d'accélérer son métabolisme.

J'ai pris ces médicaments parce qu'elle était mon entraîneuse et que je lui faisais confiance, a écrit Mme Clark.

Le point de rupture

En 2017, l’athlète vivait avec un trouble alimentaire, de l'anxiété et des attaques de panique. Après avoir perdu son combat aux championnats nationaux, sa relation avec Mme Perry s'est détériorée. Cette dernière l’aurait encouragée à quitter la boxe.

Lors de sa dernière année de boxe, elle a réalisé que sa relation avec Mme Perry n'était plus sécuritaire et a commencé à s'entraîner avec quelqu’un d’autre.

Toutefois, son ancienne entraîneuse a continué à la harceler. La boxeuse a montré à CBC une capture d'écran d'une notification Facebook où Mme Perry a identifié Mme Clark dans une photo en l'appelant l’âne.

En novembre de la même année, la boxeuse a décidé de retourner vivre à Sarnia. À ce moment-là, elle se sentait complètement vaincue et avait même des idées suicidaires.

Je me souviens que lorsque j'ai quitté Ottawa, j'ai appelé ma mère et je lui ai dit : il faut que tu viennes me chercher. Je dois retourner à Sarnia parce que j'ai l'impression que de me tuer est la seule façon de m'éloigner de Jill [Perry] et de me sortir de cette situation, a relaté Mme Clark.

Elle s’est ensuite engagée dans un processus de thérapie qui lui permet de guérir lentement. Elle a fait un retour à la boxe dans sa ville natale et a finalement combattu pour remporter un titre national en 2019.

Deux personnes font de la boxe.

Mme Clark, à droite, lors du match de 2019 qui allait lui permettre de remporter un championnat national.

Photo : Boxe Canada

Mme Perry a continué à parler en mal de son ancienne protégée, longtemps après la fin de leur relation entraîneur-athlète, selon un témoin. Erin Forsyth, une entraîneuse de Mississauga, en Ontario, se souvient d'un camp d'entraînement, à l'automne 2021. Mme Clark et Mme Perry étaient toutes deux présentes.

Jill a passé tout son temps à démolir l’image de Kaitlyn [Clark], a confié Mme Forsyth.

Cette dernière a ajouté que Mme Perry a dit à d'autres entraîneurs que Clark était une combattante dangereuse. Elle s'est également souvenue avoir vu Mme Perry faire des commentaires sur le fait que la boxeuse devait perdre du poids, demandant à d'autres de peser cette dernière plusieurs fois, alors que d'autres athlètes n'avaient à monter sur la balance qu'une seule fois.

La plainte

En 2021, la boxeuse a raconté son histoire à l’ancien président de Boxe Ontario. Ces conversations n'ont pas eu de suite. Au début de 2022, elle a déposé deux plaintes officielles auprès de l'association : l'une contre Mme Perry et l'autre contre l'ancien président qui n’a jamais signalé les abus.

C'était effrayant, a-t-elle commenté. Je savais que ce serait une bataille difficile parce que Jill [Perry] est tellement ancrée dans la boxe et vous savez, elle est en position d'autorité.

Un processus frustrant et infructueux s’en est suivi. Mme Clark et l'ancien vice-président de Boxe Ontario, Michael Williamson, estiment que la plainte n'a jamais fait l'objet d'une enquête en bonne et due forme.

La plainte a été déposée avec une quantité importante de preuves, a fait valoir M. Williamson à CBC, faisant référence aux courriels, aux messages textes et aux déclarations de témoins fournies par Mme Clark.

Le conseil d'administration a convoqué une réunion spéciale et M. Williamson a indiqué que la décision de suspendre Mme Perry avait été écartée.

Il a ajouté que le conseil d'administration avait défendu l'entraîneuse en maintenant sa position au sein du comité de haute performance de l'organisation et en faisant activement campagne pour la maintenir dans une position de pouvoir, indépendamment de la plainte.

J'ai essayé de pousser l'association à prendre la bonne décision et j'ai été exclu du conseil d'administration, a lancé M. Williamson.

Ce dernier a choisi de ne pas se présenter au conseil d'administration l'année suivante.

Michael Williamson.

Michael Williamson était le vice-président de Boxe Ontario jusqu'à l'année dernière. Il affirme qu'il y a des preuves substantielles dans la plainte de Mme Clark.

Photo : Radio-Canada / Michael Aitkens

Les représentants de Boxe Ontario ont refusé de commenter, citant le processus disciplinaire en cours.

L'organisation a engagé ITP Sport, une société basée à Ottawa, pour traiter les plaintes sportives et enquêter sur l'affaire, comme l'exige le ministère pour la poursuite du financement.

Nous encourageons toute personne ayant des inquiétudes concernant des mauvais traitements ou d'autres comportements inappropriés à contacter [ITP Sport], a écrit Jennifer Ogg, l'actuelle présidente de Boxe Ontario, dans un courriel adressé à CBC.

Un problème non résolu

M. Williamson et Mme Clark ont déclaré que des mois se sont écoulés sans qu'aucune mise à jour ne soit faite. Le problème n'est toujours pas résolu et l’entraîneuse continue de travailler avec des boxeurs de haut niveau.

Mme Clark a déclaré que le processus a ajouté au traumatisme et à l'anxiété qu'elle a vécus au cours des dix dernières années. Depuis qu'elle a déposé sa plainte, elle a commencé à souffrir de crises non épileptiques qui, selon son médecin dit-elle, sont probablement dues au stress.

Une note médicale du service de neurologie d'urgence datant de l’année dernière suggère d’ailleurs que Mme Clark se tourne vers un service de psychiatrie pour traiter ses symptômes de stress post-traumatique.

Je n'étais pas en mesure de travailler. On m'a retiré mon permis. Je ne pouvais pas faire de la boxe. Je pouvais à peine vivre au jour le jour. Ma vie en a été radicalement affectée, a-t-elle poursuivi.

La carrière de boxeuse de Mme Clark est actuellement en suspens.

Elle a expliqué qu'elle avait dû renoncer à l'occasion de participer aux Jeux olympiques. Sa plainte n'étant toujours pas réglée, la boxeuse a mentionné qu’on l’avait laissé en plan pendant un an.

Elle espère toujours que Boxe Ontario mène une enquête appropriée sur Jill Perry, non seulement pour son bien, mais aussi pour assurer la sécurité des autres athlètes.

Je continue d'avancer, de faire avancer les choses et de m'assurer que les gens sont au courant parce que c'est une affaire importante. La sécurité dans le sport est une question importante et nous devrions pouvoir faire du sport sans être victimes d'abus, a conclu Mme Clark.

Avec les informations de Nicole Williams, CBC News

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