Grève des chauffeurs d’autobus scolaires : des parents prudents et patients

12 écoles de Sept-Îles sont touchées par la grève des chauffeurs d'autobus scolaires.
Photo : Radio-Canada / Laurence Vachon
Les parents ont fait preuve de patience et de prudence mardi matin en conduisant leurs enfants aux 12 écoles touchées par la grève des chauffeurs des Autobus du Fer, à Sept-Îles.
Ça s’est très bien passé, mieux que prévu
, affirme la directrice de l’École Gamache, Karina Gagné. Elle se réjouit d’avoir vu les parents suivre les consignes d’éviter le stationnement de l’école, pour plutôt utiliser la rue Gamache pour déposer leurs enfants.
Si pour certains parents ce voyage fait déjà partie du rituel matinal, d’autres voient leur quotidien bouleversé par l’absence des autobus jaunes. C’est le cas de Tracy Blais, qui partage une automobile avec son conjoint et dont les deux enfants vont à des écoles séparées. Ses nombreux allers-retours forment une petite épopée.
Mon conjoint travaille à 6 h 30 le matin, donc il est venu me chercher et je suis allée le porter
, commence-t-elle. Puis je suis rentrée chez moi et je suis allée porter mon fils à l’École Jacques-Cartier. Puis je suis retournée chez moi pour attendre que ce soit l’heure d’aller porter ma fille.
Plus tard, elle devra encore aller porter la voiture à son conjoint, qui sera chargé d'effectuer le voyage de retour avec les enfants.
Si la Sûreté du Québec doit assurer une surveillance accrue autour des écoles, Tracy Blais l’a trouvée inégale. À Jacques-Cartier, il y avait de la police, mais à Jean-du-Nord il n’y en avait pas. J’aurais mieux aimé qu’il y ait un peu de surveillance de ce côté-là.
D’autres parents ont trouvé du renfort. Gilles Soucy, grand-père, connaissait déjà le chemin à prendre et ce matin n’a causé aucun problème
. Il semble d’ailleurs serein face aux défis que lui imposera la grève dans les prochains jours : on les prend un par un à mon âge
.
Plus tôt lundi matin, sous le son des klaxons de la ligne de piquetage, le représentant du Syndicat des Métallos Nicolas Lapierre se disait conscient qu’il y a des impacts sur les parents
, mais assurait que le mouvement de grève était inévitable.
Autobus du Fer n'a pas voulu accorder d'entrevue sur l'avancée des négociations mardi.
La grève générale illimitée a commencé mardi et aucun retour à la table de négociations n’est pour l’instant prévu.
Avec les informations de Laurence Vachon