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Crabe des neiges : des pêcheurs à Terre-Neuve dénoncent leur nouveau quota

Des dizaines d'hommes dans la réception d'un bureau.

Des pêcheurs de crabe de la zone de pêche 3L à Terre-Neuve ont exprimé leurs préoccupations quant à leur quota jusqu’au bureau du député Seamus O'Regan.

Photo : Radio-Canada / Mark Quinn

Radio-Canada

Environ une centaine de pêcheurs de crabe de neiges ont manifesté lundi à Saint-Jean, à Terre-Neuve, pour dénoncer leur nouveau quota et pour réclamer des changements.

Ils se sont rassemblés à l’hôtel Sheraton au centre-ville, où d’autres intervenants avaient commencé à établir les prix du crabe pour la saison de pêche.

Cette manifestation visait à dénoncer la nouvelle approche que le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) a mise en œuvre en décembre afin de protéger les stocks.

Les manifestants travaillent dans la zone de pêche 3L, qui s’étend de Conception Bay à St. Mary's Bay et jusqu’à Bonavista Bay. Cette zone compte plus de 500 permis de pêche côtière.

Le quota est trop faible pour les pêcheurs, selon le manifestant Jason Sullivan, un pêcheur de Bay Bulls.

Ces gars sont à 30 % de leur quota d'origine et ils ont besoin d’une augmentation, a déclaré Jason Sullivan. Ils capturent leur quota en un seul jour. Ils ne demandent pas une hausse que la ressource ne peut pas soutenir. Ils demandent leur juste part.

Jason Sullivan interviewé dans une salle de conférence.

Le pêcheur de crabe Jason Sullivan affirme que la décision du MPO de scinder la biomasse de la zone 3L entraîne une baisse des captures des pêcheurs côtiers.

Photo : Radio-Canada / Mark Quinn

La nouvelle approche du ministère tient compte de deux biomasses distinctes, l’une pour la pêche côtière, l’autre pour la pêche hauturière. La biomasse est le poids total d’une espèce donnée à un moment donné dans un secteur défini, la zone 3L dans ce cas-ci.

Le changement apporté signifie que les pêcheurs côtiers capturent le crabe à la limite supérieure de la biomasse, indique Jason Sullivan. Il estime que les pêcheurs hauturiers ne capturent qu’environ 25 % de leur biomasse. La nouvelle limite entraîne une baisse de revenus pour les pêcheurs côtiers. M. Sullivan craint que cela ne mène à la mise à pied de membres d’équipage ou nuise à leur admissibilité à l’assurance-emploi.

Les manifestants demandent au MPO de revenir à une seule biomasse dans la zone 3L pour que les pêcheurs côtiers puissent capturer davantage de crabes. Selon eux, les stocks peuvent soutenir cette pêche.

Jason Sullivan affirme qu'il suffirait d’un trait de plume pour régler le tout sans réinventer la roue.

Le MPO a défendu son approche dans une déclaration diffusée lundi en disant qu’elle repose sur des avis scientifiques et qu’elle améliore la stabilité et la prévisibilité pour établir les quotas.

Les manifestants font appel à leur député

Après une réunion entre le président du syndicat des pêcheurs, Greg Pretty, et des représentants locaux du MPO et du gouvernement fédéral, les manifestants sont allés au bureau du député fédéral de Saint-Jean-Sud–Mount Pearl, Seamus O'Regan.

Greg Petty a dit aux pêcheurs que le syndicat défendra leur cause jusqu’à Ottawa s’il le faut. Selon lui, il est extrêmement important que le MPO revienne sur sa décision et tienne compte de l’avis des pêcheurs en matière de gestion des quotas.

Jason Spingle parle aux manifestants rassemblés dans une salle.

Le secrétaire-trésorier du syndicat FFAW, Jason Spingle, présente des explications aux pêcheurs à la suite de son entretien téléphonique avec un membre du personnel du député Seamus O'Regan.

Photo : Radio-Canada

Le secrétaire-trésorier du syndicat, Jason Spingle, a eu une conversation téléphonique avec un membre du bureau du député O'Regan. Il a ensuite expliqué aux pêcheurs que le ministre et le MPO ont compris leurs préoccupations. Nous verrons où cela va mener, a indiqué M. Spingle.

Le pêcheur Jason Sullivan a ajouté que la manifestation de lundi n’était que le début. Il veut que la négociation des prix soit suspendue jusqu’à ce qu’on formule une solution qui mènera à une hausse du quota.

Il dit que le problème ne va pas tout simplement disparaître et que des pêcheurs risquent de faire faillite.

Avec les renseignements de Terry Roberts et de Mark Quinn, de CBC

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