•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Une demande de recours collectif en C.-B. contre Epic Games, créateur de « Fortnite »

Des jeunes gens en train de jouer à Fortnite.

Fortnite est un jeu en ligne développé par Epic Games sous la forme de différents modes de jeu.

Photo : Getty Images / BARTOSZ SIEDLIK (AFP)

Radio-Canada

Un parent de Vancouver, en Colombie-Britannique, a lancé un projet de recours collectif contre les créateurs de Fortnite, affirmant que le jeu vidéo populaire est conçu pour être « aussi addictif que possible » pour les enfants.

Dans le recours déposé vendredi à la Cour suprême de la Colombie-Britannique, le demandeur, identifié uniquement par les initiales A.B., affirme que son fils a téléchargé Fortnite en 2018 et a développé une dépendance négative au jeu.

Le jeu, avec 400 millions de joueurs dans le monde, est téléchargeable et jouable gratuitement, mais vend des produits tels que des costumes de personnages et des mouvements de danse.

Selon la plainte, le jeu intègre plusieurs choix de conception intentionnels, tels que l'offre de récompenses pour avoir relevé des défis et effectué des mises à jour fréquentes, ce qui encourage les joueurs à revenir à plusieurs reprises sur la plateforme.

Le requérant estime que le créateur de Fortnite, Epic Games, s'enrichit en rendant le contenu et les options de personnalisation achetables par une devise du jeu, qui est acquise avec de l'argent réel.

Dès lors, il réclame, entre autres, des dommages et intérêts en alléguant que le jeu enfreint la loi de la Colombie-Britannique sur les pratiques commerciales et la protection des consommateurs et pour enrichissement sans cause ainsi que la prise en charge des frais médicaux pour blessures psychologiques ou physiques.

Le tribunal n'a pas encore approuvé le recours collectif et aucune des allégations n'a été prouvée devant la justice.

Capture d'écran du jeu vidéo Fortnite, on voit plusieurs personnages armés converger vers une boîte.

La Cour suprême de la Colombie-Britannique n'a pas encore approuvé le recours collectif contre Epic Games.

Photo : Epic Games

Une plainte à l’échelle du pays, à l’exception du Québec

Cependant, cette poursuite couvrirait toutes les personnes touchées par Fortnite au Canada, à l'exception du Québec, où en février, Epic Games a perdu sa tentative de faire appel de la décision du tribunal d'autoriser un recours collectif similaire.

Carmi Levy, un analyste indépendant en technologies basé à London, en Ontario, affirme que le recours de la Colombie-Britannique est important parce qu'il pourrait créer un précédent juridique pour d'autres autorités de common law au Canada et ailleurs.

Ce qui se passe ici avec ce dernier dépôt influencera en fait d'autres poursuites potentielles intentées non seulement contre cette société de jeux, mais aussi contre d'autres entreprises de jeux au Canada et dans tout autre pays qui respecte la common law, précise-t-il.

Condamné à une lourde amende aux États-Unis

Epic Games, dont le siège social est à Cary, en Caroline du Nord, a accepté en décembre de payer 520 millions de dollars américains d'amendes et de remises pour avoir incité des millions de joueurs à effectuer des achats involontaires dans le jeu.

Cette peine est la plus lourde infligée à une entreprise pour avoir enfreint les règles des États-Unis.

Carmi Levy dit qu'en tant que père d'un jeune enfant qui joue à Fortnite, il recommanderait aux autres parents de porter une attention particulière au comportement de jeu de leur progéniture pour les protéger de l'intimidation sur les plateformes de jeu : Ne pensez pas que parce que vous, en tant que parent, n'êtes pas un expert en technologie ou que vous n'êtes pas un joueur de jeux vidéo, que vous ne pouvez pas y jouer un rôle important avec votre enfant.

L’expert recommande d’instaurer un dialogue avec les enfants concernant toutes les questions qu’ils pourraient se poser sur les jeux vidéo auxquels ils jouent en ligne.

Avec les informations de La Presse canadienne

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...