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Services de santé ruraux : plus de ressources en traitement des dépendances au Manitoba

Panneau qui annonce l'entrée de l'hôpital de Brandon.

Le Centre de santé régional de Brandon recevra notamment une partie du financement. (Photo d'archive)

Photo : Radio-Canada / Riley Laychuk

Radio-Canada

Les services de santé de Brandon, de Portage la Prairie et d’Ashern au Manitoba ont obtenu davantage de ressources pour mettre des lits médicaux de sevrage à la disposition des patients. L'initiative est saluée par plusieurs intervenants en traitement des dépendances.

Un texte de Carla Geib

Le directeur des services de santé de la région sanitaire de Santé Prairie Mountain, Chris Bromley, accueille favorablement le financement provincial de 2,64 millions de dollars, qui permettra d’installer quatre lits médicaux de traitement des dépendances au Centre de santé régional de Brandon.

Selon lui, ces nouvelles ressources permettront d’accroître l’efficacité des traitements déjà offerts dans la région.  Les lits réservés à la gestion du sevrage sont une clé pour la sécurité des patients si l’on souhaite les voir se rendre à la prochaine étape menant au rétablissement.

Chris Bromley souligne que le centre de santé propose des programmes de traitement des dépendances, que les organismes communautaires de Brandon proposent des lits réservés à la gestion du sevrage, mais qu’aucun lit n’existe encore dans le réseau de Santé Prairie Mountain. Il espère pouvoir les mettre en service à partir d’avril 2023.

Le futur médecin en chef du service de sevrage de Brandon, Travis Barron, pense que ces lits permettront de mieux structurer l’offre de soin. Il pense aussi qu’il pourra renforcer la collaboration avec les organismes locaux.

 C’est grâce à leur travail acharné que nous avons pu obtenir ces fonds et que nous pourrons continuer d’aider les patients , souligne-t-il.

Travis Barron précise que cette nouvelle offre ne conviendra pas aux besoins de tous. Selon lui, même si le sevrage est un pas significatif vers le rétablissement, de nombreuses personnes sujettes aux dépendances ne souhaitent pas se soigner ou être prises en charge à l’hôpital.

 Guérir d’une dépendance est un long processus. Cela ne prend ni un jour ni un week-end… c’est un voyage.

Prévenir avant de guérir

De leur côté, certains organismes communautaires voient ces nouvelles ressources un moyen de plus pour soigner les personnes dans le besoin.

 On a besoin d’une plus grande variété de traitement, parce qu’une seule option ne convient pas à tout le monde , estime la coordinatrice du réseau Manitoba Harm Reduction Network, Solange Machado.

 Chaque personne est différente, certains désirent vraiment faire une cure de désintoxication et accéder à des traitements, alors que d’autres souhaitent suivre le processus par eux-mêmes , ajoute-t-elle.

Solange Machado espère que ces quatre lits permettront de réduire le temps d’attente pour des soins.

« Le temps d’attente est une importante barrière pour les personnes qui ont besoin d’être soignées, et beaucoup d’entre elles meurent pendant qu’elles sont sur liste d’attente. »

— Une citation de  Solange Machado, coordinatrice de réseau Manitoba Harm Reduction Network.

Elle en appelle à davantage de stratégies de réduction des risques et souhaite que les décisions gouvernementales tiennent davantage compte des besoins des consommateurs de substances, qui devraient être davantage écoutés dans les discussions.

Solange Machado espère d’ailleurs voir éventuellement l’ouverture de centres de consommation supervisée au Manitoba.

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