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Des victimes déçues après un report dans le dossier de Marcel Blanchette

Marcel Bolduc et Manon St-Louis.

Pour Marcel Bolduc et Manon St-Louis, ce report est difficile.

Photo : Radio-Canada / Marie-Hélène Rousseau

Radio-Canada

« Il a toujours fait, depuis son adolescence, que du mal aux autres, que du mal, pour en venir à l’extrême geste d’enlever la vie à une personne humaine. » Cette déclaration, Marcel Bolduc avait l’intention de la lire devant la Commission des libérations conditionnelles du Canada pour s’opposer à la demande de permission de sorties de Marcel Blanchette, l’un des meurtriers de sa fille Isabelle Bolduc. La requête de Marcel Blanchette n'a cependant pas été entendue lundi matin, comme il était prévu.

En juin 1996, Isabelle Bolduc avait été enlevée, séquestrée, agressée sexuellement, puis assassinée par trois hommes. Elle avait été retrouvée dans un champ de l’est de Sherbrooke. 

Marcel Blanchette est aujourd’hui âgé de 76 ans, et est emprisonné depuis près de 27 ans. Il pouvait s’adresser à la Commission pour obtenir une permission de sorties escortée. Il y avait déjà renoncé l’année dernière et lundi, il a demandé un report. Marcel Blanchette dit avoir besoin de plus d'informations et de la présence de son agent de libération conditionnelle.

Ne lâchez pas

Les commissaires de la Commission des libérations conditionnelles ont expliqué que les victimes avaient tout de même le droit de lire leur déclaration lundi. Marcel Bolduc et Manon St-Louis, une autre victime de Marcel Blanchette, ont indiqué qu’ils préféraient les lire uniquement en présence du délinquant.

En juillet 1996, avant que Marcel Blanchette soit arrêté pour le meurtre d’Isabelle Bolduc, Manon St-Louis était livreuse pour une pharmacie. Elle s’est rendue chez Marcel Blanchette, et il l’a séquestrée et agressée sexuellement. Elle estime aujourd’hui avoir eu de la chance de rester en vie et d'avoir été retrouvée par les policiers. Le revirement de lundi matin représente toutefois une importante déception pour elle.

[Ça représente] des mois de préparation. La nuit aussi, on dort moins bien. Ça fait 2[7] ans qu’on attend, et ça retarde toujours plein de choses. Ce n’est pas évident. Moi, je voulais vraiment m’exposer aujourd’hui pour dire aux victimes "ne lâchez pas", souligne-t-elle.

Dans ce cas-ci, il demande des sorties pour du perfectionnement. Monsieur Blanchette, il va avoir 76 ans cette année. Il va aller perfectionner quoi?, renchérit Marcel Bolduc, sceptique. C’est le côté farfelu que je trouve de toutes ces demandes-là. 

Si la commission décidait qu’elle ne lui accordent pas la sortie, j'ai l'impression que ça pourrait mettre fin à ses demandes successives [de libération], ajoute-t-il. 

La commission a 15 jours pour accepter ou non le report de l'audience.  

Avec les informations de Marie-Hélène Rousseau 

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