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Futur incertain pour la clinique d’urgence mineure du Jeffery Hale

Le ministère de la Santé n'a toujours pas confirmé si le projet pilote sera maintenu au-delà du mois de mai

Depuis le 22 mai 2022, près de 20 000 personnes ont consulté à la clinique d'urgences mineures du Jeffery Hale. L'objectif était de 30 000 patients en un an mais le recrutement a été plus long que prévu en raison de la pénurie de main d'oeuvre dans le système de santé.

Depuis le 22 mai 2022, près de 20 000 personnes ont consulté à la clinique d'urgences mineures du Jeffery Hale. L'objectif était de 30 000 patients en un an mais le recrutement a été plus long que prévu en raison de la pénurie de main d'oeuvre dans le système de santé.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Personne ne sait encore si la clinique d’urgence mineure de l’hôpital Jeffery Hale pourra continuer d'accueillir des patients à la fin du mois de mai. Le gouvernement n’a pas encore pris de décision sur l’avenir du projet pilote. Mais en moins d’un an, près de 20 000 personnes ont fréquenté la clinique pour de petits problèmes de santé, au lieu d’aller engorger les salles d’attente des hôpitaux.

La particularité de la clinique du Jeffery Hale, c'est que les patients ne voient pas nécessairement un médecin. Les professionnels de la santé comme les pharmaciens, les physiothérapeutes et les infirmières ont des pouvoirs accrus qui leur permettent de soigner des patients.

Ça fonctionne super bien!, lance le chef de service de la clinique d’urgence mineure du Jeffery Hale, Michaël Larocque. Je serais étonné qu’on scrape le modèle!

Le projet pilote de la clinique d’une durée d’un an achève. Il se terminera à la fin du mois de mai prochain. Le gouvernement va ensuite analyser le bilan pendant l'été et l’automne pour émettre des recommandations. La province décidera ensuite si d’autres cliniques semblables seront mises sur pied ailleurs dans la province.

Michaël Larocque n’hésite pas à souligner que la clientèle de la clinique aurait inévitablement abouti dans les urgences des hôpitaux de la région de Québec.

« On est en attente du ministère [de la Santé] pour voir si ça va être renouvelé, mais on a des échos positifs par rapport à ce projet-là. On sait qu’il y a de l’intérêt ailleurs dans d’autres régions au Québec pour implanter des cliniques d’urgence mineure. »

— Une citation de  Michaël Larocque, chef de service de la clinique d’urgences mineures du Jeffery Hale
Michaël Larocque est le chef de service de la clinique d’urgences mineures du Jeffery Hale. Il admet que le recrutement de tout le personnel a été plus long que prévu, mais il est convaincu que le concept est là pour rester.

Michaël Larocque est le chef de service de la clinique d’urgence mineure du Jeffery Hale. Il admet que le recrutement de tout le personnel a été plus long que prévu, mais il est convaincu que le concept est là pour rester.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

La clinique du Jeffery Hale avait comme objectif d’accueillir 30 000 personnes en un an. Depuis le mois de mai, près de 20 000 patients ont consulté un professionnel de la clinique. L’objectif risque donc de ne pas être atteint, mais l’administration de la clinique explique que les défis de main-d'œuvre ont retardé le recrutement du personnel. La clinique tourne à plein régime depuis l'automne dernier.

Les professionnels de la clinique d’urgence mineure du Jeffery Hale

  • 14 infirmières auxiliaires

  • 2 infirmières praticiennes spécialisées

  • 10 médecins

  • 1 pharmacien

  • 1 physiothérapeute

Ouverte tous les jours de 8 h à 20 h

L’étincelle du changement?

Dans les coulisses de la clinique d’urgence mineure du Jeffery Hale les différents professionnels de la santé se consultent les uns les autres. Infirmières, médecins, pharmaciens… tout le monde discute pour régler les petits soucis de santé des patients qui consultent, ici.

Entre 70 et 90 personnes se présentent à la clinique chaque jour. La petite équipe tente de prouver que le système de santé du Québec peut mieux faire – et surtout différemment – en faisant pleinement appel à son expertise.

Les patients qui consultent à la clinique ont souvent des maux de gorge, des infections urinaires, une douleur dorsale ou souhaitent renouveler leurs médicaments.

Les infirmières évaluent les patients à la clinique du Jeffery Hale avant de les diriger vers le bon professionnel de la santé ensuite. Il peut s'agir d'une IPS, d'un physiothérapeute ou encore d'un pharmacien.

Les infirmières évaluent les patients à la clinique du Jeffery Hale avant de les diriger ensuite vers le bon professionnel de la santé. Il peut s'agir d'une IPS, d'un physiothérapeute ou encore d'un pharmacien.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Grâce à une ordonnance collective – une sorte de permission spéciale d’un médecin – les autres professionnels de la santé à la clinique peuvent initier des diagnostics et des traitements.

La pharmacienne Andrée-Ann Parent peut donc prescrire des médicaments ou ajuster des prescriptions de maladies déjà connues.

Je pense que notre projet va être un petit peu l’étincelle que ça prend pour étendre le champ d’expertise entre autres du pharmacien dans les équipes multidisciplinaires, lance-t-elle.

Le projet pilote de clinique d’urgences mineures à l’hôpital Jeffery-Hale

ÉMISSION ICI PREMIÈRE • Première heure

Alex Boissonneault porte une chemise grise et sourit.

Si le problème est au-delà des compétences de la pharmacienne, elle fait appel au médecin sur place.

« 100% des patients sont satisfaits! Ils sont surtout contents d’éviter de longues heures d’attente pour voir un médecin alors que je suis capable de régler leur problème! »

— Une citation de  Andrée-Ann Parent, pharmacienne à la clinique d'urgence mineure du Jeffery Hale

La pharmacienne souligne que le temps d’attente pour la voir est souvent le quart de l’attente pour voir un médecin.

Andrée-Ann Parent est pharmacienne à la clinique d'urgences mineures à l'hôpital Jeffery Hale. Elle affirme que son travail à la clinique met « à bon escient tout son champ d'expertise ».

Andrée-Ann Parent est pharmacienne à la clinique d'urgence mineure à l'hôpital Jeffery Hale. Elle affirme que son travail à la clinique met « à bon escient tout son champ d'expertise ».

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Québécois en attente d’un médecin de famille (GAMF)

  • 804 628 personnes au Québec

  • 79 702 personnes dans la Capitale-Nationale

** En date du 15 février 2023

** GAMF : Guichet d’accès à un médecin de famille

La clinique d’urgence mineure du Jeffery Hale souhaite desservir principalement les patients orphelins qui n’ont pas accès à un médecin de famille. Mais tous les patients sont acceptés.

Kathleen Déry est infirmière auxiliaire et chef d'équipe à la clinique d'urgences mineures du Jeffery Hale. Elle explique que son mandat à la clinique est « stimulant et valorisant » puisque les infirmières peuvent prendre en charge un patient.

Kathleen Déry est infirmière auxiliaire et chef d'équipe à la clinique d'urgence mineure du Jeffery Hale. Elle explique que son mandat à la clinique est « stimulant et valorisant » puisque les infirmières peuvent prendre en charge un patient.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Alexandre Bolduc

Un travail valorisant

C’est valorisant de pouvoir prendre en charge un patient , souffle Kathleen Déry.

L’infirmière auxiliaire travaille au sein de la clinique depuis le début du projet.

Les infirmières ont d’ailleurs un rôle central dans la clinique puisqu’elles sont les premières à évaluer les patients pour ensuite les rediriger vers le bon professionnel de la santé.

Les trajectoires sont toutes différentes et ça nous demande d’être encore plus allumés! Ça devient vraiment plus stimulant pour nous autres de travailler en équipe. [...] C’est très stimulant de pouvoir faire des liens, voir comment repenser le système de santé , explique Kathleen Déry.

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