Le lever du drapeau franco-manitobain, aussi un rappel des enjeux chers à la communauté

Le drapeau franco-manitobain à l'hôtel de ville de Winnipeg.
Photo : Radio-Canada / Maad Chaara
Le lever du drapeau franco-manitobain à l’hôtel de ville de Winnipeg et devant l’Assemblée législative, lundi, a aussi été une occasion de rappeler les enjeux chers à la communauté, comme les services en français et le rayonnement de l'Ouest canadien francophone.
À l'hôtel de ville, le maire de Winnipeg, Scott Gillingham, a lancé la cérémonie soulignant la Journée internationale de la Francophonie avec quelques mots en français, en présence des conseillers municipaux Mathieu Allard (Saint-Boniface) et Markus Chambers (Saint-Norbert–Rivière Seine).
Mathieu Allard a indiqué que cette journée était symbolique. Tout le monde reconnaît qu’il y a encore du travail à faire pour améliorer les services en français à Winnipeg
, a-t-il toutefois rappelé.
Il a ajouté qu’une partie des difficultés consiste à servir, en français, tous les Winnipégois dans les différentes circonscriptions, et non pas seulement ceux résidant à Saint-Boniface, à Saint-Vital ou à Saint-Norbert–Rivière Seine
.
La Ville possède des lois qui protègent la communauté francophone, mais le problème, c’est l’application de ces lois
, a-t-il précisé.
À lire aussi :
Également présent à l’hôtel de la Ville, le vice-président de la Société de la francophonie manitobaine (SFM), Derrek Bentley, est revenu sur le côté symbolique de cet événement. Il a rappelé que les Franco-Manitobains ont participé « à la fondation de la ville de Winnipeg ».
Le conseiller Allard a soumis dernièrement une motion pour s’assurer que la Ville respecte ses engagements en matière des services en français. Cela est un pas de plus pour garantir et préserver l’emploi du français à Winnipeg
, a-t-il déclaré.
Il précise que les organismes francophones, dont la SFM
, continuent à collaborer avec la Ville de Winnipeg pour améliorer les services offerts en français, que cela soit pour la communauté franco-manitobaine ou pour les nouveaux arrivants francophones qui choisissent de s’installer à Winnipeg.Un peu plus tard dans la journée, le drapeau franco-manitobain a aussi été hissé devant l’Assemblée législative du Manitoba. La ministre provinciale des Familles et responsable des Affaires francophones, Rochelle Squires, et l’ambassadeur français au Canada, Michel Miraillet, ont participé à la cérémonie.
Ce dernier a rappelé que sa mission était aussi de rappeler qu’il y a un autre Canada [en dehors du Québec], de développer la relation entre la France et les autres provinces, notamment à travers le milieu universitaire, et d'amener les entreprises françaises à s’installer dans l’Ouest canadien
.
« C’est facile [pour les francophones] d’être au Canada quand on est au Québec, mais, des fois, c’est plus compliqué quand on est dans [les Prairies], par exemple. »
L’ambassadeur français au Canada a par ailleurs précisé que son pays avait un rôle déterminant, mais pas exclusif pour préserver la place de la francophonie dans la scène internationale
.
Plusieurs activités sont prévues lors des 25es Rendez-vous de la Francophonie, (Nouvelle fenêtre) organisés sous le thème Célébration
. Le choix de ce thème vise à « faire la promotion de la culture et des traditions francophones dans toute leur diversité et faire rayonner la francophonie partout au pays », selon le site web des Rendez-vous de la Francophonie.