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Policière atteinte par balle en Beauce : l’accusé veut finalement un procès

La voiture de la policière atteinte par un projectile.

La voiture de la policière atteinte par un projectile.

Photo : Radio-Canada/Carl Boivin

Le dossier de Marco Rodrigue apparaissait sous la rubrique « pour disposer », lundi, au palais de justice de Saint-Joseph-de-Beauce.

La policière sur qui il est accusé d’avoir tiré, le 18 août 2021, était dans la salle d’audience, entourée de membres de sa famille et de nombreux collègues de la Sûreté du Québec venus la soutenir.

Mais Rodrigue, 55 ans, n’a finalement pas plaidé coupable, comme prévu, au grand désespoir de l’agente Catherine Giroux. L’agente de 40 ans a été blessée après que le suspect a tiré une balle à travers le pare-brise de son autopatrouille, lors d’une intervention de routine sur l’autoroute de la Beauce.

Arrêté une douzaine d’heures après les événements, Marco Rodrigue fait face à des accusations de tentative de meurtre et de port d’arme dans un dessein dangereux. Son avocat, Me Jérôme Tremblay, a demandé lundi de se retirer du dossier, évoquant un différend avec son client qui ne voulait pas plaider coupable.

L’accusé de 55 ans a affirmé qu’il n’avait jamais été question de régler le dossier.

Quiproquo

Le juge lui a fait remarquer que c’est pourtant ce que toutes les autres personnes présentes, lors de la dernière audience, avaient compris.

J’ai toujours dit que je voulais un procès, a assuré le résident de Saint-Zacharie dans Les Etchemins.

Je demande une enquête sur la SQ, a-t-il ajouté en pointant les agents en uniforme dans la salle d’audience, disant que les policiers ont tenté de le tuer à plusieurs reprises.

Des évaluations psychologiques ont démontré que Marco Rodrigue était apte à subir un procès, et conscient de ses gestes au moment où il aurait commis les infractions.

Vêtue de noir, la femme blonde porte un appareil de soutien autours d'un doigt de la main gauche.

L'agente Catherine Giroux a été blessée à la main gauche, lors des événements.

Photo : Radio-Canada / Yannick Bergeron

Le juge a finalement reporté à vendredi le dossier, pour permettre à l’accusé de se trouver un nouvel avocat.

Le juge Thomas Jacques a tenu à s’adresser aux gens présents, dont la policière.

Il s’est dit désolé de cette situation malheureuse.

Je suis tout à fait conscient que ce n’est pas la procédure que vous anticipiez, a indiqué le magistrat, alors que la victime essuyait ses larmes.

Avant que Marco Rodrigue reprenne le chemin de la détention, le juge lui a réitéré qu’il devra être sérieux dans ses démarches pour se trouver un nouvel avocat.

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