La N.-É. promet d’agir pour changer le climat de l’unité de chirurgie cardiaque
Un autre examen de la division de chirurgie cardiaque du QEII Health Sciences Centre à Halifax a soulevé des préoccupations concernant la culture et le comportement en milieu de travail.
Photo : Reuters / Régis Duvignau
Pour la troisième fois depuis 2010, un examen de l'unité de chirurgie cardiaque du centre des sciences de la santé QEII à Halifax reconnaît que certaines personnes ne sont pas tenues responsables de leur comportement au travail.
Il ne fait aucun doute que certains chirurgiens ont des comportements inacceptables
, cite le rapport.
Les auteurs, le Dr Jack Kitts et Elizabeth Noonan, notent que leur champ d'application n'était pas spécifiquement axé sur le comportement des chirurgiens, mais sur un examen de la culture globale du lieu de travail.
Après avoir réalisé 105 entretiens et collecté d'autres témoignages, ils disent avoir observé un manque de respect, dans certains cas un manque d'intégrité et un grave manque de responsabilité
dans l'environnement de travail.
Et le code de conduite de Santé Nouvelle-Écosse n'a pas été appliqué de manière cohérente
, écrivent-ils.
La PDG par intérim de l’autorité de la santé promet que les choses vont changer, mais la présidente du syndicat qui représente la plupart des personnes qui travaillent dans l’unité est déçue que l'examen n'ait pas tenu compte de la conduite passée de certains chirurgiens.
L'examen a eu lieu alors que des plaintes de harcèlement, de racisme, d'intimidation et d'autres formes d'abus de la part de certains chirurgiens cardiaques à l'encontre d'autres membres de l'unité de chirurgie cardiaque, notamment des infirmières, des perfusionnistes, du personnel de soutien et des apprenants en médecine, ont émergé.
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Préoccupations concernant une culture de discrimination
Des rapports de 2016 et 2010 ont mis en évidence un manque de responsabilité en matière de gestion des problèmes.
Le rapport de 2016 citait des exemples de comportements odieux
qui n'ont pas leur place dans la médecine moderne
et notait un manque de soutien administratif et de suivi pour apporter les changements nécessaires.
Le rapport le plus récent indique que certains problèmes dans la division surviennent lorsque les choses vont mal dans la salle d'opération
.
L'état hystérique actuel exige que les gens soient renvoyés à cause d'un désaccord ou d'une mauvaise journée
, indique le rapport.
Le résumé fait état de cinq recommandations :
- Mettre de nouveaux dirigeants à la tête de la division et recruter de nouvelles personnes;
- Renouveler l'accent sur la responsabilité, qui doit inclure une formation de sensibilisation pour les chirurgiens et une exigence selon laquelle tout comportement inapproprié de quiconque doit être signalé;
- Augmenter le soutien à la division en embauchant des médecins spécialisés dans le traitement des patients gravement à l’unité des soins intensifs cardiovasculaire;
- Examiner la viabilité du programme de bourses;
- Améliorer le partenariat entre l'autorité sanitaire et l'Université Dalhousie afin que la relation
compliquée
entre les deux entités soit abordée et que les liens soient renforcés dans l'intérêt d'un environnement de travail plus sain pour les résidents.
Sandra Mullen croit que ses mesures pourraient améliorer l'environnement de travail, mais elle dit que les membres de son syndicat voulaient voir quelque chose dans le rapport traitant des situations qui se sont produites dans le passé.
Les infirmières et les perfusionnistes ont exprimé des inquiétudes concernant les abus verbaux et physiques qu'ils disent avoir subis de la part de certains chirurgiens, explique-t-elle.
Si vous faites partie de cette situation et que vous avez été touché par cette négativité et ces abus graves sur ce lieu de travail et que vous ne voyez pas de réponse appropriée à ça, je pense que vous être prêts à faire des changements et à partir
, explique la présidente du syndicat.
CBC a examiné les courriels des autorités sanitaires internes et s'est entretenue avec des sources qui indiquent que le comportement des chirurgiens a été un facteur dans le départ de certaines infirmières.
Comme d'autres parties du système de santé, la division de chirurgie cardiaque fait face à d'importants défis en matière de dotation. Il a un taux de postes vacants en soins infirmiers de 32 %, ce qui équivaut à près de 20 postes à temps plein.
« Je mettrai donc l'accent sur l'action, nous allons agir! »
Santé Nouvelle-Écosse rapporte que cinq infirmières devraient rejoindre l'unité d'ici juin et que les efforts de recrutement se poursuivent.
Karen Oldfield, la PDG par intérim, espère aussi que certaines personnes qui ont quitté la division vont revenir une fois que l'environnement de travail s'améliore.
Je veux qu'ils reviennent
, dit Karen Oldfield.Je veux qu'ils sachent et entendent de moi que nous allons faire en sorte que ça fonctionne. Je ne peux pas guérir tout ce qui s'est passé, mais je peux certainement faire des choses pour l'avenir.
L'autorité sanitaire a accepté les cinq recommandations de l'examen du lieu de travail et Karen Oldfield dit que les responsables chargés de superviser leur mise en œuvre devraient fournir une mise à jour des progrès d'ici septembre.
Avec les informations de Michael Gorman de CBC