La CCN prévoit mener d’autres fouilles archéologiques dans le secteur des plaines LeBreton
La CCN a mené des fouilles archéologiques sur deux sites historiques dans le secteur des plaines LeBreton en novembre 2022.
Photo : Facebook/Commission de la capitale nationale
Après avoir organisé deux fouilles archéologiques l’année dernière, la Commission de la capitale nationale (CCN) prévoit lancer de nouveaux travaux d'exploration, cet été, dans le secteur des plaines LeBreton.
Les recherches auront précisément lieu à proximité d'un emplacement convoité pour accueillir un aréna de la Ligue nationale de hockey (LNH).
En novembre dernier, la CCNCity Center, explique Monica Maika, archéologue de la Commission, dans un communiqué.
a étudié deux sites historiques sur le côté nord de la rue Albert, entre la rue Preston et l’avenueParmi les sites étudiés, il y avait la maison Malloch, une propriété d’Edward Malloch, un avocat et homme politique qui a vécu sur les plaines LeBreton dans les années 1850.
Mme Maika a indiqué que la maison Malloch a également été brièvement utilisée comme brasserie à la fin du 19e siècle, et que le site fera l'objet d'une étude plus approfondie au cours de l'été.
Les artefacts découverts sur ce site pourraient être stockés et éventuellement exposés dans le cadre des futurs aménagements des plaines LeBreton
, a ajouté Mme Maika.
La deuxième fouille a été effectuée sur le site de l'entrepôt du St. Lawrence & Ottawa Railway. Cependant, les archéologues n’ont pas trouvé grand-chose, a expliqué Mme Maika. Par conséquent, aucun autre travail archéologique ne sera recommandé.
Les fouilles s'appuient sur les travaux archéologiques menés précédemment sur les plaines LeBreton, dans le contexte du principe directeur de la Commission consistant à honorer le passé
, a expliqué Mme Maika.
Les fouilles antérieures ont permis de documenter l'utilisation historique de la propriété, avec des sites allant d'hôtels à des maisons, en passant par des écoles
, précise-t-elle.
Cependant, aucune tombe n’a été trouvée
, a affirmé l’archéologue.
Il est toujours possible de trouver des tombes, selon un archéologue
À cause des travaux antérieurs, il pourrait être difficile de trouver un sol non perturbé - et donc un lieu de sépulture - aux plaines LeBreton, a déclaré Jean-Luc Pilon, archéologue et ancien conservateur du Musée canadien de l'histoire.
Mais, cela n'exclut pas nécessairement la possibilité qu'il y en ait eu un, a ajouté M. Pilon.
Il est remarquable de constater à quel point de petits morceaux du passé peuvent rester intacts
, a-t-il dit.
L'histoire des autres lieux de sépulture découverts à proximité laisse entrevoir des découvertes futures, selon M. Pilon.
Dans les années 1800, deux cimetières différents ont été découverts de part et d'autre de la rivière des Outaouais, l'un près de l'actuel bâtiment de Bibliothèque et Archives Canada et l'autre près du Musée canadien de l'histoire.
Les plaines LeBreton se trouvent également à proximité des chutes de la Chaudière, sur la rivière des Outaouais, qui, selon M. Pilon, sont historiquement connues pour leur importance spirituelle
pour les peuples autochtones du territoire algonquin.
Cet endroit était spécial. Il avait une signification très précise. Ils avaient l'impression qu'une entité ou un pouvoir résidait, habitait ou pouvait être trouvé dans et autour de ces chutes
, a-t-il déclaré.
Plusieurs autres artefacts et sites historiques ont été découverts près des plaines LeBreton ces dernières années, a indiqué M. Pilon, notamment des restes humains provenant d'un ancien cimetière situé sous la rue Queen en 2013 et un ancien couteau indigène trouvé sous la colline du Parlement en 2019.
« Cela soulève la possibilité que nous puissions découvrir quelque chose que nous ne connaissions pas vraiment », poursuit M. Pilon.
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Un « quartier » archéologique
Les fouilles archéologiques comme celles-ci sont extrêmement utiles pour brosser un tableau de la vie d'autrefois, a déclaré Phil Jenkins, un auteur local qui a écrit An Acre of Time, un livre sur l'histoire des plaines LeBreton.
Selon M. Jenkins, les fouilles archéologiques effectuées par la CCN
vont permettre d’en apprendre plus sur les plaines LeBreton.Ce sont des preuves qui témoignent de la façon dont les gens vivaient en tant que voisins, de ce qu'était un quartier
, a-t-il déclaré. Je pense qu'il y a là des leçons à tirer sur la façon de vivre ensemble dans un quartier
, a-t-il ajouté.
À une époque où les gens sont surtout préoccupés par le présent et l'avenir, la découverte du passé reste importante, a fait valoir M. Jenkins.
Je dirais que l'archéologie est un rétroviseur. Et il est bon de vérifier son rétroviseur de temps en temps afin de ne pas commettre d'erreurs
.
Avec les informations de Safiyah Marhnouj, de CBC