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Une grève des professeurs paralyse l’Université de l’Î.-P.-É.

Un petit groupe de grévistes portant des pancartes syndicales.

Les membres de l'Association des professeurs et bibliothécaires de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard ont déclenché une grève le 20 mars 2023.

Photo : Radio-Canada / Steve Bruce

Radio-Canada

Les professeurs et bibliothécaires de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard ont déclenché une grève lundi matin.

Les négociations en vue de renouveler la convention collective ont commencé en avril 2022 et elles n’ont pas mené à un accord. Jusqu’à 83 % des syndiqués ont voté pour faire la grève.

Les deux parties ne se sont pas rencontrées en personne depuis le mois de février, selon Margot Rejskind, vice-présidente du syndicat.

On leur a demandé à répétition de venir nous parler. Ils ont refusé. Ils nous ont envoyé de petites propositions, rien de grand, par courriel. Ils nous ont dit qu’ils voulaient négocier par courrier électronique dorénavant. Ce n’est pas acceptable. Bien sûr, la Cour suprême a stipulé qu’un élément fondamental de l’obligation de négocier en bonne foi, c’est l'obligation de se rencontrer réellement, explique Margot Rejskind au cours d’une entrevue accordée lundi matin à l’émission Le réveil Île-du-Prince-Édouard, d’ICI Acadie.

Il est prévu que des piquets de grève soient en place de 8 h jusqu’à 16 h ou 17 h, indique Mme Rejskind. On va faire ça tant et autant que ça va prendre pour convaincre l’administration de l’Université que c’est le temps de venir à la table de négociation [pour] une vraie convention collective, dit-elle.

Les demandes syndicales

Les principales questions à régler, selon le syndicat, sont la charge de travail, les salaires, la santé et la sécurité au travail et l’ajout de postes à temps plein.

Les droits de scolarité et les investissements à l’Université ont augmenté ces dernières années, selon le syndicat. Ces ressources ne servent pas à améliorer la qualité de l’enseignement, déplore-t-il.

Les inscriptions ont augmenté de 30 % depuis 10 ans, mais le nombre de professeurs est resté inchangé. On a des cours [prévus pour] l’automne prochain qui ont déjà des listes d’attente. Ce sont des cours obligatoires que nos étudiants auront du mal à intégrer. On a besoin de plus de professeurs, affirme Margot Rejskind, ajoutant que la direction refuse d’en discuter.

Margot Rejskind donne une entrevue devant un bâtiment de UPEI.

Margot Rejskind est vice-présidente de l'Association des professeurs et bibliothécaires de l'Université de l'Île-du-Prince-Édouard. (Photo d'archives).

Photo : Radio-Canada / Sheehan Desjardins

Quant au risque que la grève entraîne la perte d’un semestre pour les étudiants, Margot Rejskind dit que cela ne s’est encore jamais produit au Canada.

On invite l’Université de venir à la table et négocier pour qu’on puisse être sûr que tout le monde finisse le semestre, conclut Mme Rejskind.

L'Université dit être engagée à conclure une entente

Pour sa part, la direction de l'établissement s'est dite déçue de ne pas avoir pu négocier une convention collective avec l'Association des professeurs et d'avoir évité une grève.

Dans une déclaration reçue par courriel lundi après-midi, l'Université estime que le seul moyen qui nous reste pour parvenir à une convention collective est de demander à une tierce partie neutre de nous aider.

« L'université reste déterminée à explorer des options productives pour parvenir à une résolution avec l'Association des professeurs de l'UPEI afin de s'assurer que le semestre est sauvé et que les étudiants ont une chance raisonnable de terminer tous les cours »

— Une citation de  Nicole Philips, directrice des communications et des relations universitaires

L'Association des professeurs et bibliothécaires compte plus de 400 membres, des professeurs à temps plein, des bibliothécaires, des chargés de cours, ainsi que des instructeurs en soins infirmiers cliniques et en soins vétérinaires cliniques.

Avec des renseignements de l'émission Le réveil Île-du-Prince-Édouard et de CBC

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