Des résidents d’Orford inquiets d’un projet de stationnement
Le chemin des Bûcherons, un chemin forestier, pourrait voir de nombreux passages de véhicules.
Photo : Radio-Canada / Pierrick Pichette
Dans le cadre du projet d’agrandissement du parc national du Mont-Orford, la Sépaq espère se servir d’une carrière en bordure du chemin des Bûcherons, un chemin privé, pour y installer un stationnement, ce qui inquiète les résidents.
Ce secteur, particulièrement escarpé, pourrait voir plusieurs centaines de va-et-vient si ce projet se concrétise. Les résidents du secteur espèrent se faire entendre par le Bureau d'audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
Je trouve très étonnant que la Sépaq ait envisagé de positionner un stationnement au bout d'un chemin qui n'est pas asphalté de trois kilomètres, mentionne un résident du chemin des Bûcherons, Benoît Bazoge. Il n’y a aucun exemple de parc de la Sépaq qui nécessite un accès sur un chemin de terre de cette envergure.
En plus de potentiels impacts sur les écosystèmes, augmenter l’achalandage sur le chemin pourrait être dangereux pour les usagers eux-mêmes, selon les résidents.
C'est peut-être 30 à 40 passages d'autos de résidents par jour, et puis les piétons, ce sont évidemment des locaux, explique Benoît Bazoge. Imaginez avec 100, 150, 200 ou 300 passages de véhicules par jour. Je ne sais pas si on pourrait même accéder à nos propres résidences.
Une cinquantaine d’autres résidents du secteur souhaiteraient, comme Benoît Bazoge, qu'il y ait des visiteurs, mais que ceux-ci se stationnent ailleurs.
Le regroupement de citoyens a présenté ses inquiétudes au Bureau d'audiences publiques sur l’environnement à la mi-février. Le ministère a d’ailleurs répondu aux citoyens. On n'est pas propriétaires de ce chemin-là, explique le porte-parole du ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Christian Pelletier. Nous, on n'a pas planifié d'intervention pour sécuriser, corriger des courbes. Si jamais on constate ou on nous rapporte des éléments qui sont dangereux, comme ce qu'on semble signifier actuellement et qu'on souhaite intervenir, on a les pouvoirs de le faire.
Le regroupement de citoyens compte déposer trois mémoires devant le BAPEJe pense qu'on saura convaincre les gens du BAPE , soutient Benoît Bazoge. Reste après aux gens du BAPE à convaincre les gens du ministère.
Le BAPE
a jusqu'à la fin du mois de juin pour faire ses recommandations. Le député d'Orford, Gilles Bélanger, ne commentera pas d'ici là.D’après le reportage de Pierrick Pichette