Un marché artisanal à Winnipeg pour renforcer l’accueil des nouveaux arrivants ukrainiens
Sasha Tiagleï (à gauche) une Canadienne, originaire de Kiev a pu rencontrer Svitlana Kazakova (à droite), une nouvelle arrivante d'Ukraine, lors de ce marché de produits artisanaux ukrainiens à Winnipeg.
Photo : Radio-Canada / Radjaa Abdelsadok
Dimanche, la Cathédrale orthodoxe ukrainienne de la Sainte-Trinité à Winnipeg a organisé son deuxième marché de produits artisanaux ukrainiens. L’objectif est de renforcer les liens entre la communauté ukrainienne déjà établie dans la capitale manitobaine et les nouveaux arrivants ayant fui leur pays en guerre.
Le président du comité paroissial de la Cathédrale orthodoxe ukrainienne de la Sainte-Trinité à Winnipeg, Keith Swinton souligne que c'est une initiative organisée à la demande des nouveaux arrivants.
« Ici, on mange, on parle et on achète ukrainien, c’est un événement pour permettre aux nouveaux arrivants de se sentir comme à la maison. »
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Encourager l’engagement des jeunes
En plus de la vente de produits artisanaux ukrainiens, il y a aussi des œufs de Pâques, des vêtements faits main, et surtout, des plats traditionnels qui sont proposés.
Au cœur de l’initiative culinaire, il y a des jeunes engagés dont la paroisse est très fière
, insiste Keith Swinton. Qu’ils soient de nouveaux arrivants ou bien des Canadiens d’origine ukrainienne, ils ont pu travailler main dans la main pour préparer des plats traditionnels en vente aujourd’hui, déclare-t-il.
Depuis hier, on est venus pour préparer des Perishke et le Borshch
, témoigne Sasha Tiagleï, née à Ottawa et dont la famille est originaire de Kiev. Cette étudiante de l’Université du Manitoba a participé au projet, accompagnée de son amie, Liou Van Tickelen, également d’origine ukrainienne.
Elles ont pu rencontrer Tymur Slobodianiuk, arrivé de Vinnytsia, située au sud-ouest de Kiev. Cet élève de secondaire est venu se réfugier au Manitoba avec sa mère depuis huit mois.
Le jeune ukrainien est ravi de participer à ce genre d’événements, car cela lui permet de retrouver sa communauté, même s’il reconnaît les défis linguistiques dans un environnement majoritairement anglophone.
Mon anglais n’est pas encore très bon, je suis encore en train d’apprendre. S’intégrer à un nouvel environnement est compliqué, alors je suis content d’être ici
, témoigne-t-il en échangeant en ukrainien avec son amie Sasha, avec qui il a cuisiné la veille.
Offrir de l’aide, ici comme au front
De son côté, Keith Swinton déclare que la majorité des artisans présents ont un travail alimentaire, mais pour des raisons de barrière de la langue, ils se retrouvent parfois payés moins que le minimum salarial. Alors ces ventes permettent de se faire connaître, mais aussi de subvenir aux besoins de leur famille
, affirme-t-il.
Le porte-parole francophone de la paroisse souligne qu’une partie des dons recueillis lors de ce marché sera versée à la paroisse et aux militaires ukrainiens qui ont besoin sur place d’aide médicale d’urgence.
L’autre partie servira au comité de la paroisse pour proposer des activités au profit des jeunes ukrainiens, comme des rencontres de conversation en anglais ou encore des sorties culturelles.
Le prochain marché devrait avoir lieu l'automne prochain.