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Après 100 ans de soins en français au CHU Dumont, on est rivé sur l’avenir

Une femme sur une estrade prononce une allocution entre deux écrans géants sur lesquels les mots « 100 ans » sont écrits. Des gens sont assis sur des chaises et écoutent la conférence.

L’Institut d’études acadiennes et le comité du 100e anniversaire du Centre hospitalier universitaire Dr Georges-L.-Dumont ont organisé les 17 et 18 mars 2023 les Journées de réflexions prospectives sur la santé en français, qui se sont déroulées au Carrefour international des études acadiennes.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

À Moncton, le Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont célèbre cette année son centenaire.

L’hôpital principal du réseau de santé francophone du Nouveau-Brunswick a été fondé en 1922. Il s’appelait alors Hôtel-Dieu de l’Assomption. Il porte depuis 1967 le nom du médecin Georges Dumont, ancien ministre de la Santé de la province.

Vendredi et samedi, des professionnels de la santé et des chercheurs se sont réunis pour jeter un regard rétrospectif sur l’offre de soins de santé en français au Nouveau-Brunswick, mais surtout pour prendre la mesure des défis que l’avenir réserve.

Des services en français toujours difficiles d’accès

La professeure Suzanne Dupuis-Blanchard, directrice du Centre d'études du vieillissement à l’Université de Moncton, fait le constat d’un manque de services pour vieillir chez soi.

Suzanne Dupuis-Blanchard pose pour une photo près d'un écran sur lequel est affiché le logo du centenaire de l'hôpital Dumont.

Suzanne Dupuis-Blanchard

Photo : Radio-Canada / Babatundé Lawani

Quand ces services existent, ajoute-t-elle, ils sont souvent offerts dans une seule langue.

Les aînés nous disaient que c’était très difficile d'obtenir ces services en français, déclare la chercheuse.

Suzanne Dupuis-Blanchard blâme l'insuffisance — et parfois même l’absence — de ressources humaines bilingues pour répondre à la demande en français.

Main-d’oeuvre à recruter

Pierre Zundel, président du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB), souligne que des mesures sont prises pour recruter plus de travailleurs, mais que les fruits de ses efforts n’apparaissent pas du jour au lendemain.

Pierre Zundel pose pour une photo près d'un écran sur lequel est affiché le logo du centenaire de l'hôpital Dumont.

Pierre Zundel

Photo : Radio-Canada / Babatundé Lawani

Il aimerait que l’expertise des travailleurs de la santé qui immigrent au Canada soit mieux reconnue, et plus rapidement.

C’est vraiment frustrant de voir des gens hautement qualifiés en train de conduire des taxis ou faire des emplois qui ne prêtent pas autant à la société que s'ils étaient dans le poste pour lequel ils ont été formés, déclare-t-il.

La Dre Chantal Arsenault, coprésidente des activités soulignant le centenaire du CHU Dumont, admire les réussites accumulées au fil des ans, mais reste consciente des défis qui, dit-elle, dépassent les frontières du Nouveau-Brunswick.

Chantal Arsenault pose pour une photo près d'un écran sur lequel est affiché le logo du centenaire de l'hôpital Dumont.

Dre Chantal Arsenault

Photo : Radio-Canada / Babatundé Lawani

C’est important d’être capable de développer une culture de sécurité professionnelle chez les travailleurs de la santé, un sentiment d’engagement. C’est comme ça qu’on va être capable de soutenir notre système de santé, affirme-t-elle.

Les activités visant à souligner le 100e anniversaire des soins de santé en français à Moncton ont été lancées en octobre dernier. Pendant toute l’année, des activités vont être organisées à l'hôpital et dans la communauté.

D’après le reportage de Babatundé Lawani

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