Une grande fête du ski de fond à Évain pour le 2e Loppet Primavera

Plus de 120 fondeurs se sont inscrits au 2e Loppet Primavera au Club de ski de fond d’Évain.
Photo : Radio-Canada / Jean-Michel Cotnoir
Une grande célébration du ski de fond s’est tenue samedi à Évain à l’occasion du Loppet Primavera.
Pour sa deuxième année d’existence, l’événement a réuni plus de 120 fondeurs dans des épreuves allant du 600 mètres au 40 kilomètres.
Le président du Club de ski de fond d’Évain, Sacha Bergeron, souligne que l’événement est ouvert à l’ensemble de la population, peu importe l’âge, et qu’il vise à faire croître la culture du sport en Abitibi-Témiscamingue.
Un loppet, c’est une course un peu plus populaire que les formats traditionnels de compétitions sérieuses. C’est pour ouvrir des défis à toute la population, autant les jeunes que les plus âgés. Le loppet, c’est pour s’amuser, développer la culture de notre sport et relever des défis
, décrit-il.
Sacha Bergeron soutient que l’un des objectifs de l’événement est la transmission de la passion du sport des plus anciens vers les plus jeunes.
À Évain, on a cette volonté de transmettre cette passion-là que plusieurs ont vécue. En montrant le loppet, on veut faire découvrir aux jeunes que c’est un sport magnifique, qu’ils peuvent skier sans stress, qu’ils peuvent expérimenter des choses auxquelles ils n’avaient pas pensé. Souvent, comme entraîneurs ou organisations, on parle de ce qu’on a vu, on parle de notre expérience, mais d’en parler ce n’est pas comme de le vivre, donc organiser ce genre d’événement là, c’est leur permettre de pouvoir le vivre
, dit-il.
M. Bergeron ajoute que la course, plus spécifiquement l’épreuve de 40 kilomètres, est une excellente façon de faire découvrir le vaste réseau de sentiers aménagés au Club.
L’objectif premier sur le 40 kilomètres, c’est de montrer l’ensemble de notre 32 kilomètres [de sentiers]. On a plusieurs boucles, donc on fait l’ensemble de tous les sentiers de notre réseau pour montrer les paysages et la qualité de nos sentiers
, affirme-t-il.
Pour l’ancien farteur de l’équipe canadienne de ski de fond, il est essentiel de tout mettre en place pour maximiser le plaisir des participants dans de telles courses populaires.
C’est pour ça qu’on fait le départ un peu plus loin en forêt, c’est volontairement un peu plus envoûtant. On veut casser la formule de prendre le départ sérieux dans des blocs de départ au début. On n’a pas de listes de départ avec qui part en premier ou en deuxième, on veut que tout le monde puisse partir en même temps pour enlever un peu de stress sur ces athlètes-là
, exprime-t-il.
Selon Henri Gnocchini, vainqueur de l’épreuve du 10 kilomètres et originaire d'Amos, c’est le fait de courir entre amis et entouré de sa famille qui rend l’événement si spécial.
Évain, ce n’est pas très loin de chez nous et c’est une course un peu familiale, c’est un loppet. C’est vraiment le fun de se dépasser entre amis. Les autres courses, comme la Coupe Québec, ça va être vraiment plus sérieux, mais moi je trouve ça vraiment amusant ces événements participatifs là
, lance le jeune homme de 15
ans.
Accompagnée de sa famille et de plusieurs amis, Jill Mongrain se réjouit pour sa part de la variété des distances proposées dans le cadre du Loppet Primavera.
Nous, c’est notre deuxième expérience, on était également venus l’année dernière tout le monde en famille. Mon chum fait le 40 kilomètres, moi j’ai fait le 10 et les enfants font les plus courtes distances. Ce n’est pas compétitif, c’est vraiment familial et il y en a pour tous les âges, toutes les distances
, souligne-t-elle.
Préparer la relève
Forts d’une excellente prestation lors des Jeux du Québec il y a à peine une semaine, les jeunes fondeurs de la région sont voués à un brillant avenir, croit Sacha Bergeron.
« C’est exceptionnel, ça faisait plus de 30 ans qu'on n'avait pas vu des résultats comme ça. On avait eu des médailles en 2019, mais là, c’est plusieurs athlètes qui ont remporté des médailles. Sur les 45 médailles disponibles, on en a gagné 7. Ça donne 15 % des médailles, dont 3 médailles d’or. On a terminé en avant des puissances comme Québec et Chaudière-Appalaches, c’est majeur pour la région! »
Selon Sacha Bergeron, un événement comme le Loppet Primavera a le potentiel d’éveiller des passions chez de jeunes athlètes qui pourraient éventuellement remporter des titres sur les scènes provinciale et nationale.
On veut que ce soit la courroie d'engrenage entre ce qu’on a initié ici, à Évain, et ce qu’Amos fait depuis cinq ans avec leur belle structure. De faire des courses comme ça, ça permet de montrer à ceux qui ne vont pas sur le circuit d’embarquer dans le train avec nous pour qu’on puisse propager ce train-là qui est long, qui est fort et qu’on veut avoir encore pendant plusieurs années
, image-t-il.
Un apport incontournable des bénévoles
Pour arriver à mettre sur pied un événement d’une telle envergure, l’apport de nombreux bénévoles est essentiel. Guillaume Moreau, impliqué dans le Club d’Évain et champion de l’épreuve de 20 kilomètres, peut en témoigner.
[Le succès de l’événement], ça passe par l’implication des bénévoles, de Sacha. Il y a un bel engouement au Club depuis les dernières années, c’est beau de voir ça. On a des bénévoles qui sont là depuis très longtemps au Club et ils ont permis d’amener le Club à un certain niveau. Maintenant, Sacha le reprend et l’amène à un niveau supérieur, c’est vraiment le fun!
, dit-il.
Pour son bébé
, Sacha Bergeron a des idées de grandeur.
La plus grosse Loppet au monde se déroule en Scandinavie, avec 16 000 skieurs. Peut-être qu’un jour on aura aussi nos 16 000
, lance-t-il avec optimisme.
Ne manquerait-il pas de places de stationnement?
On l’agrandira, ce n’est pas un enjeu
, termine-t-il, sourire en coin.