•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

March Madness : le Gatinois Pier-Olivier Racine au coeur d’un gain historique

Deux joueurs des Knights célèbrent la victoire de leur équipe après à l'issu de leur match contre les Boilermakers de Purdue.

Les Knights de Fairleigh Dickinson ont causé l'une des plus grosses surprises de l'histoire du March Madness, vendredi soir.

Photo : Getty Images / Dylan Buell

Les Knights de l'Université Fairleigh Dickinson ont marqué l'histoire du March Madness, vendredi soir, à Colombus en Ohio. En signant un gain de 63 à 58 contre les Boilermakers de Purdue, la modeste équipe du New Jersey a brisé le cœur de bien des parieurs sportifs, gagnant au passage celui de millions d'amateurs de basketball.

Le joueur gatinois Pier-Olivier Racine était aux premières loges pour assister à ce match enlevant. Même s'il n'a pas foulé le parquet pendant la partie, le jeune homme de 23 ans a partagé une joie indescriptible avec ses coéquipiers lorsque les dernières secondes se sont écoulées.

Je pense que c'est le plus gros upset de l'histoire du basketball collégial universitaire américain. Même en ce moment, je ne pense pas que je réalise ce qui est arrivé. Quand on célébrait à la fin, c'est quelque chose que je n'oublierai jamais de ma vie, confie le produit du Collège Vanier.

Il y a à peine 24 heures, une seule université classée 16e dans sa partie du tableau était parvenue à battre la 1ère tête de série depuis que le March Madness est passé à 64 équipes, en 1985. Les équipes étiquetées avec le numéro 16 avaient une fiche peu reluisante d'une victoire et 150 défaites dans un tel scénario, avant que les Knights ne viennent changer la donne.

La victoire de Fairleigh Dickinson est encore plus impressionnante lorsqu'on réalise qu'ils sont les plus petits du tournoi, en termes de taille moyenne des joueurs de chaque université participante. De l'autre côté, l'attaque de Purdue passait par Zach Edey, un gaillard de 7 pieds 4 pouces pressenti pour se faire repêcher en première ronde de la NBA cet été.

Notre plan de match était de limiter ses touches, de le doubler dès qu'il avait le ballon. On a vraiment fait une bonne job, on peut juste être fier de ce qu'on a fait, estime Pier-Olivier Racine.

Une vidéo de l'entraîneur des Knights, Tobin Anderson, était devenue virale sur les médias sociaux avant la partie. Plus je regarde Purdue jouer, plus je crois qu'on peut les battre, avait-il déclaré dans le vestiaire des siens après avoir vaincu les Tigers de l'Université TexasSouthern au tour précédent. Son sentiment s'est finalement avéré véridique.

Pas encore minuit pour l'équipe Cendrillon

Les joueurs de Fairleigh Dickinson joueront leur prochain match dimanche soir, contre les Owls de l'Université Florida Atlantic.

Purdue étaient complètement différents de nous. La Floride, c'est une équipe qui nous ressemble beaucoup : petits et rapides. Il va falloir adapter notre plan de match en limitant les lancers de trois points et éviter qu'ils nous brulent de vitesse, analyse le Gatinois.

Pier-Olivier Racine effectue un dunk.

En 51 matchs avec les Knights, Pier-Olivier Racine a été envoyé 19 fois dans la formation partante. (Photo d'archives)

Photo : tirée du site web des Knights de l’Université Fairleigh Dickinson

L'ancien de l'École polyvalente Nicolas-Gatineau soutient qu'il sera prêt à contribuer au besoin. Les choses ont bien changé depuis l'époque où il était un joueur vedette du réseau scolaire québécois, mais Pier-Olivier Racine n'en demeure pas moins confiant en ses habiletés.

« Au début de ma carrière, c'était difficile, mais maintenant je suis dans un bon état d'esprit pour accepter mon rôle et donner de l'énergie à mon équipe. Je reste convaincu que je suis un bon joueur de basket lorsque mon nom est appelé pour aller sur le terrain. »

— Une citation de  Pier-Olivier Racine, ailier des Knights de Fairleigh Dickinson

En se fiant aux nombreux messages qu'il a reçus au cours des dernières heures, l'ailier de 6 pieds 7 pouces s'attend à ce que plusieurs étudiants de son université fassent le voyage vers Colombus pour assister au match.

Chaque joueur a droit à des billets gratuits et je vais donner les miens aux joueuses de l'équipe féminine qui vont faire 8 heures de route, vu que je n'ai pas de membres de ma famille qui peuvent venir, explique-t-il.

Une expérience surréelle

Depuis qu'ils ont causé la surprise, vendredi soir, les Knights de Fairleigh Dickinson sont suivis par une équipe de caméramans partout où ils vont. Tout indique qu'un court documentaire sera produit pour raconter le parcours de l'équipe Cendrillon de cette année.

Peu importe où il s'arrêtera, Pier-Olivier a déjà l'impression de vivre une expérience unique, digne du train de vie des joueurs de la NBA.

À chaque jour il y a de nouvelles choses. On est parti en jet privé, je n'avais jamais vécu ça. Je suis grand et donc habitué aux petits avions que j'haïs pour mes jambes, rigole le basketteur.

« Du point A au point B, il y a toujours des policiers qui nous escortent. Même moi qui ne joue pas beaucoup, il y avait plein d'enfants qui me demandaient des autographes. »

— Une citation de  Pier-Olivier Racine, ailier des Knights de Fairleigh Dickinson

Si les Knights parviennent à se qualifier pour le Sweet Sixteen dimanche soir, leur prochaine partie aura lieu au Madison Square Garden, le légendaire amphithéâtre de New York, situé à moins d'une heure de route de l'Université Fairleigh Dickinson.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...