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Troublé, David Eby exige une réunion sur l’ingérence électorale présumée de la Chine

David Eby.

Le premier ministre de la C.-B., David Eby, souhaite que la lumière soit faite sur les allégations d'ingérence chinoise lors des élections municipales d'octobre.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms (CBC)

Radio-Canada

Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, se dit troublé par les allégations d’ingérence de la Chine dans les élections municipales de Vancouver l'année dernière et demande aux services de renseignement du Canada la tenue d'une réunion d'information.

David Eby affirme que les Canadiens méritent une enquête approfondie et indépendante sur les allégations rapportées dans le journal Globe and Mail cette semaine selon lesquelles le consulat de Chine à Vancouver s'est ingéré dans les élections municipales en utilisant des groupes communautaires de la diaspora et en préparant certains candidats.

Le premier ministre dit qu'il a demandé un breffage complet du Service canadien du renseignement de sécurité, mais qu'il ne l'a pas encore reçu. Le rapport du journal cite des documents du SCRS, mais le chef du gouvernement britanno-colombien dit ne pas être en mesure de commenter leur crédibilité.

Le rapport a incité le maire de Vancouver, Ken Sim, à affirmer, jeudi, qu'il était dégoûté par ses insinuations et qu'il n'aurait pas été cité dans cette affaire s'il était de race blanche.

M. Eby estime que la majorité des outils pour lutter contre l'ingérence internationale sont entre les mains du gouvernement fédéral, mais il a besoin de savoir s'il y a un moyen, pour la Colombie-Britannique, de combler les lacunes qui relèvent des compétences de la province.

Selon lui, Elections BC a déjà présenté des recommandations pour lutter contre la désinformation. Nous cherchons toujours des moyens de nous assurer que nos élections sont libres et équitables, a lancé David Eby lors d'une conférence de presse à Prince Rupert.

Ken Sim.

Ken Sim est devenu le premier maire de Vancouver d'origine asiatique en ayant remporté les élections municipales en octobre 2022.

Photo : Radio-Canada / Justine Boulin (CBC)

L'article de presse de cette semaine indique que les documents du SCRS ne nomment pas les candidats favoris du consulat à la mairie et au conseil, mais qu'il voulait que le maire sortant, Kennedy Stewart, perde. Ken Sim, le premier maire canadien d'origine chinoise de Vancouver, l'a battu par plus de 36 000 voix.

Des allégations à prendre au sérieux, dit Justin Trudeau

Je pense que la situation à Vancouver qu'on voit avec le maire Sim souligne à quel point il faut être très attentionné sur comment on va répondre, comment on va parler de ces allégations, a déclaré, vendredi, le premier ministre du Canada. D’après Justin Trudeau, les Canadiens commencent à être inquiets par rapport à l'intégrité de leur maire actuel à Vancouver, ou de l'intégrité de leurs institutions.

Justin Trudeau.

Le premier ministre Justin Trudeau assure que le Canada a un système qui prend ces préoccupations au sérieux et possède des experts qui s'assurent que les Canadiens peuvent et doivent avoir confiance dans les institutions du pays.

Photo : La Presse canadienne / John Woods

On voit à quel point quand on parle d'enjeux de sécurité nationale, des enjeux délicats à ce niveau-à, on doit les traiter de façon sérieuse. On doit les regarder de façon responsable.

Le fait de sauter à certaines conclusions avec ces informations incomplètes et incertaines, ajoute Justin Trudeau, peut avoir un impact sur nos institutions démocratiques et possiblement plus grand que la déstabilisation ou l'influence directe de la Chine dans nos démocraties.

En février, un article du journal Globe and Mail ciblait Justin Trudeau lui-même dans ces affaires d’ingérence chinoise dans les élections canadiennes. Celui-ci indiquait que la Chine aurait manipulé le dernier scrutin fédéral pour que des candidats conservateurs considérés comme hostiles à Pékin soient écartés et faire réélire un gouvernement libéral minoritaire au Canada.

Le Service canadien du renseignement de sécurité a déterminé que les activités d’ingérence étrangère visant des Canadiens que mènent la République populaire de Chine et le Parti communiste chinois constituent la plus lourde menace stratégique pour la sécurité nationale du Canada.

Avec les informations de La Presse canadienne

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