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L’entraîneur de hockey qui a bousculé un jeune joueur à Beaupré accusé

Montage de 3 captures d'écran.

L'altercation entre l'entraîneur et le joueur

Photo : Captures d'écran / LiveBarn

Un entraîneur de hockey mineur qui s'en est pris à un joueur adverse sur la glace de l'aréna de Beaupré, le 18 décembre, devra faire face à la justice.

Alexandre Noël, 44 ans, doit comparaître lundi au palais de justice de Québec sous une accusation de voies de fait simple.

Il s'en est pris à un hockeyeur de 14 ans, lors d’un match opposant les Aigles de la Côte-de-Beaupré–Île-d'Orléans aux Boucs de Québec-Centre, dans la catégorie Bantam B (U15).

L'événement qui a été filmé permet de constater que Noël, alors entraîneur adjoint des Boucs, saute sur la patinoire pour se diriger vers un joueur de son équipe étendu sur la glace.

L'entraîneur court vers le joueur fautif.

L'entraîneur court vers le joueur fautif.

Photo : Capture d'écran / LiveBarn

Sauf qu'au lieu de s'arrêter à son joueur, il l'enjambe pour aller frapper l'adversaire qui venait de le bousculer.

Appelée à se rendre sur place, la Sûreté du Québec a soumis le dossier au bureau du Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) qui a porté l'accusation.

L'entraîneur a plaqué le joueur.

L'entraîneur a plaqué le joueur.

Photo : Capture d'écran / LiveBarn

Le père de l'adolescent qui a été rudoyé par Alexandre Noël est satisfait de voir que ce dernier devra répondre de son geste devant les tribunaux.

Je ne souhaite pas de malheur à personne, mais sincèrement, je ne voulais pas non plus que le geste soit banalisé, a commenté Jean-François Noël.

Le DPCP s'est donné certains paramètres pour analyser les gestes commis lors de rencontre sportive.

Dans le cadre d'un sport, il y a une violence inhérente, admet Me Louis-Philippe Desjardins, procureur de la poursuite.

Les participants à l'activité consentent à ces gestes, qui seraient illégaux en d'autres circonstances On peut penser à une mise en échec au hockey, soumet Me Desjardins.

Par contre, lorsqu'il y a des gestes qui vont dépasser le contexte sportif, qui ne sont pas consentis par la personne qui les reçoit, dans la mesure où il y a une plainte d'un citoyen et une enquête, un procureur peut porter une accusation criminelle.

L'accusation de voies de fait simple pourrait, techniquement, entrainer jusqu'à deux ans de détention à Alexandre Noël.

Mais il serait étonnant qu'en cas de condamnation, il ait à purger de la prison. Ce n'est d'ailleurs pas ce que le père du hockeyeur bousculé souhaite.

Je ne veux pas qu'il fasse de prison, ce n'est pas le but. Je voulais juste qu'il y ait un message qui soit envoyé, que c'est inacceptable, a fait valoir Jean-François Noël.

Son fils n'a pas été blessé à la suite des événements. Il a cependant dû lui-même purger une suspension de trois matchs, pour avoir rudoyé son adversaire des Boucs. Son père a par la suite remarqué un changement d'attitude dans les arénas.

Sur le coup on pensait que ça avait peu d'impact étant donné qu'il n'a pas eu mal ou ces trucs-là. Ce dont on s'est rendu compte, après, c'est que ça l'a marqué comme joueur auprès des arbitres et auprès des autres équipes, soutient monsieur Noël.

D'ailleurs, la saison qui achève sera la dernière de son enfant au hockey civil. Selon Jean-François Noël, son fils plus grand que la moyenne, est pris à partie par les parents des équipes adverses.

Il intègrera donc le hockey scolaire à compter de la prochaine année.

Dans le cas d'Alexandre Noël, il n'est plus entraineur.

Le comité de discipline de l'interligue Québec-Beaupré-Charlevoix (QBC) lui a imposé une suspension de 10 ans pour son geste.

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