Des candidats à l’élection partielle s’affichent déjà dans Restigouche-Chaleur
Les isoloirs au bureau de vote par anticipation aux élections municipales du Nouveau-Brunswick, le 1er mai 2021 à Moncton.
Photo : Radio-Canada / Serge Clavet
Le premier ministre Blaine Higgs tarde à annoncer la date de l'élection partielle pour pourvoir les trois postes de députés vacants à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Qu'à cela ne tienne, plusieurs candidats sont déjà prêts dans Restigouche-Chaleur, dans le nord de la province.
La circonscription de Restigouche-Chaleur est sans député depuis le départ de Daniel Guitard, il y près de quatre mois. Il est devenu maire de Belle-Baie.
Déjà, trois personnes souhaitent obtenir ce siège.
L'ancienne mairesse de Petit-Rocher, Rachel Boudreau, a déjà été confirmée candidate pour le Parti vert. Elle entend parler de transport en commun, de logement abordable, de santé, et évidemment, d’environnement.
« Pour tous les partis, c'est important l'environnement maintenant. Ce qui démarque le Parti vert, c'est vraiment la communauté. C'est revenir à la démocratie, donner une voix aux gens, donner une voix aux citoyens. »
Elle croit que les électeurs sont prêts pour un changement.
Votez vert aux prochaines élections partielles
, suggère-t-elle. Les rouges [les libéraux] ne sont même pas au pouvoir de toute façon. Même si l’on vote rouge, on n'est pas au pouvoir. Les gens n'ont rien à perdre.
Deux candidats pour les libéraux
Parlant des rouges, les libéraux tiennent mordicus à garder ce siège. Lors de l'investiture prévue le 26 mars, les membres devront choisir entre deux candidats.
Marco LeBlanc travaille depuis une dizaine d’années en politique. Il compte sur son expérience pour convaincre les électeurs.
« Je pense que la priorité pour les gens, c'est de s'assurer que Blaine Higgs ne soit plus premier ministre. Et la seule façon de s'assurer que ce soit fait, parce qu'on est tellement oublié dans notre région par le gouvernement actuel, c’est de voter libéral. »
Gérald Arseneault a travaillé pendant 30 ans dans l’enseignement, a milité pour son syndicat et a été président de l'Association des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick.
« Quand tu es président d'un syndicat provincial avec plus de 8000 membres, tu travailles pour ton monde. Tu travailles pour tes membres. Moi, j'ai fait ça toute ma vie travailler pour le monde et je veux continuer à travailler pour le monde aujourd'hui. Je veux travailler pour une région que j'ai adoptée et que j'adore. »
Un manque de respect
Les libéraux dénoncent la lenteur du premier ministre Blaine Higgs à déclencher cette élection.
C'est un peu même, j'oserais dire, un manque de respect pour la population de Restigouche-Chaleur
, est d’avis Gérald Arseneault.
Higgs sait qu'il a oublié le Nord et les communautés francophones au cours de son mandat. Et puis il n'est pas pressé d'avoir une représentativité forte
, soutient Marco LeBlanc.
Les autres formations politiques, notamment les conservateurs, n'ont pas encore choisi leur candidat.
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D’après un reportage de Serge Bouchard