Orphelinats : Simon Jolin-Barrette « prend acte » des demandes d’Alma et Saguenay

Des peluches à la mémoire des jeunes victimes de l'orphelinat de Chicoutimi avaient été déposées lors d'une commémoration le 3 mars.
Photo : Radio-Canada / Julien B.Gauthier
Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, refuse de se prononcer à la suite des demandes des conseils municipaux de Saguenay et d’Alma de lancer une enquête publique sur les actes de violence allégués commis dans les orphelinats catholiques. Il invite cependant les présumées victimes à dénoncer.
Dans une réponse par courriel transmise par son cabinet à Radio-Canada, il se limite à dire qu’il prend acte de la demande des élus de la Ville de Saguenay et d’Alma.
Par contre, il lance un message clair, à l’effet qu’il n'est jamais trop tard pour dénoncer et obtenir réparation.
Nous encourageons les personnes victimes à dénoncer et à porter plainte auprès des autorités
, a plaidé le ministre Jolin-Barrette.
Un reportage de l’émission Enquête avait fait état de présumées morts suspectes d’enfants, de viols et d'agressions commises par des religieuses à l'Orphelinat de l’Immaculée-Conception de Chicoutimi. Celui-ci a été en activité de 1931 à 1968 et était géré par les soeurs Petites Franciscaines de Marie.
Plusieurs recours sont présentement devant les tribunaux relativement aux abus décrits dans les reportages. Il est important que la lumière puisse être faite
, a-t-il précisé, sans commenter plus en profondeur en raison des processus judiciaires en cours.
Des mesures déjà en place
Le ministre cite également que des mesures ont été mises en place dans les dernières années pour favoriser la dénonciation d’actes faits sur des enfants.
Soulignons notamment que depuis juin 2020, les actions civiles en matière de violence sexuelle, de violence conjugale et de violence subie durant l’enfance sont imprescriptibles
, a-t-il ajouté.
Simon Jolin-Barrette fait aussi mention d’une réforme du régime d’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC).
Toutes les infractions contre la personne, qu’elles aient été commises au Québec où à l’étranger, sont désormais admissibles et le délai pour les demandes en cas de violence sexuelle, violence conjugale où violence subie durant l’enfance a été abolie
, a-t-il poursuivi.
Les demandes d’enquête publique ont été présentées lors des séances du conseil municipal du 7 mars à Saguenay et du 13 mars à Alma.
Une commémoration s’est tenue devant l’ancien orphelinat de Chicoutimi le 3 mars. Une cinquantaine de personnes, dont plusieurs ex-pensionnaires, étaient présentes.
Avec les informations de Priscilla Plamondon Lalancette