Deux organismes communautaires jeunesse à Gatineau lancent un cri de cœur

Les organismes Vallée Jeunesse Outaouais et Belvédère Jeunesse Outaouais doivent se trouver un nouveau toit car le bail de leurs locaux, situés au 111 rue carillon à Gatineau, prend fin en décembre 2023.
Photo : Radio-Canada
Vallée Jeunesse Outaouais et le Belvédère Jeunesse Outaouais se cherchent un nouveau toit alors que le bail de leurs locaux, situés au 111 rue carillon, dans le secteur de Hull, à Gatineau, expire à la fin de l’année de 2023. Dans leur démarche, les deux organismes communautaires pourront bénéficier du soutien de l’Office de l’habitation de l’Outaouais (OHO). Malgré tout, le soutien du public et des autorités demeure primordial pour aider ces organismes à financer cette relocalisation.
L'horizon des deux organismes qui viennent en soutien contre le décrochage scolaire et offrent des services de logements aux jeunes est moins sombre depuis que l’OHO
s’est engagé à les soutenir dans leur recherche de nouveaux locaux.On va vraiment essayer de travailler ensemble pour trouver différentes options
, indique Karina Osiecka, porte-parole, à l'Office de l'habitation de l'Outaouais. On veut simplement contribuer de la meilleure façon possible en donnant notre expertise technique pour qu’ils puissent maximiser leurs chances de se relocaliser rapidement.
Même si cette nouvelle enchante la direction des deux organismes jeunesse, les prochains mois s’annoncent encore difficiles. Ils doivent quitter, d’ici la fin de l’année, les locaux qu’ils occupent depuis plus de vingt ans pour laisser la place à la construction d’un édifice à logements sociaux.
La non-reconduction du bail des deux organismes situés au centre de Hull, près du centre Robert-Guertin, a eu l’effet d’un coup de massue pour le directeur général de Vallée Jeunesse Outaouais, Luc Villemaire.
Depuis la fin de l'automne dernier, nous sommes confrontés abruptement à une fin de bail sans reconduction. Ce qui nous évince de nos lieux au dernier jour de cette année 2023
, a confié M. Villemaire lors d’une conférence de presse, vendredi. Le confort de notre statut de locataire nous a ramenés à l'ordre.
Malgré le projet louable
de construction d’un édifice de 200 logements à loyer modique décidé par les propriétaires des lieux, soit Les Habitations de l'Outaouais métropolitain (HOM), le directeur général de Vallée Jeunesse et Belvédère Jeunesse Outaouais déplore que le projet ait été conçu sans tenir compte de [leur] présence
.
Cette relocalisation est d’autant plus difficile à digérer pour la direction de Vallée jeunesse, car elle intervient dans un contexte difficile alors que Gatineau vit une crise du logement.
À lire aussi :
Trouver des locaux appropriés
Lors de la conférence de presse, la direction des deux organismes jeunesse a décidé de lancer un appel à l’aide aux autorités, mais aussi au public pour trouver des locaux appropriés à leurs besoins.
En effet, les deux organismes occupent un espace de 10 000 pieds carrés avec une partie bureau, salle de classe, une cuisine et une partie logement où près de 16 jeunes sont hébergés. Selon Luc Villemaire, les appartements de l'organisme Belvédère doivent répondre à certaines spécificités.
Ça ne peut pas être des appartements divisés, il faut que ce soit des chambres concomitantes avec des espaces communs parce qu’on est en train, pas seulement d'héberger quelqu'un et de lui donner un lieu d'habitation, on est en train de le faire cheminer. Le Belvédère, c'est d'abord et avant tout un programme de cheminement avec service
, explique M. Villemaire.
Face aux particularités des locaux des deux organismes jeunesse, le directeur général reconnaît que la tâche s’annonce ardue pour trouver des locaux.
« Nous relocaliser, ça ne va pas être une mince affaire, on en est conscient. »
Le directeur général sait qu’il faudra se montrer ouvert à différentes options, car le parc immobilier de Gatineau est limité présentement. L’option de séparer les locaux du Belvédère Jeunesse et de Vallée Jeunesse Outaouais doit aussi être prise en considération, même si ce n'est pas l'idéal selon M. Villemaire.
Est-ce qu'on pourrait être à deux adresses? Ça fait partie des hypothèses qu'on va devoir aborder. Est-ce que c'est ça qu'on souhaiterait? Non.
Rappelons que ce sont plus de 150 jeunes qui bénéficient chaque année des programmes de Vallée Jeunesse Outaouais et que près de 16 jeunes sont hébergés présentement pour éviter d’être à la rue.
Avec les informations de Laurie Trudel