•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Des étudiants étrangers dans le Sud-Ouest peinent à joindre les deux bouts

 Khushi Chunch regarde tout droit à la caméra

L' étudiante à l'Université de Windsor, Khushi Chunch, dit vivre avec environ 630 dollars par mois.

Photo : Nav Nanwa/CBC

Radio-Canada

Des étudiants étrangers à l'Université de Windsor recourent aux banques alimentaires pour joindre les deux bouts, en raison notamment du manque d'offres d’emplois, selon Khushi Chunch, étudiante en master de génie électrique et informatique.

Ils nous donnent des boîtes de conserve, des soupes et des lentilles, et même des fruits [...]. Cela peut suffire pour une semaine ou 10 jours, explique-t-elle.

Khushi Chunch est arrivée au mois de décembre, en plein hiver. Selon elle, il est très difficile de trouver du travail durant cette période.

« La chose la plus décevante est qu'il y a une pénurie d'emplois. C'est donc une situation assez accablante et très émouvante. Nous avons du mal à faire face aux dépenses. »

— Une citation de  Khushi Chunch, étudiante

Elle affirme avoir cherché des emplois dans des centres commerciaux, dans le commerce de détail et dans l'industrie alimentaire, sans succès, tout comme ses colocataires.

Khushi Chunch souligne qu'elle n'est pas la seule étudiante internationale à ressentir le stress supplémentaire lié à la recherche de nourriture et même d'un emploi.

Je peux vraiment sentir la frustration des gens et le stress qu'ils ressentent lorsqu'ils n'ont pas les moyens d'acheter de la nourriture, note Kathryn Jago, coordinatrice de la banque alimentaire de l'Université de Windsor.

Kathryn Jago, coordinatrice de la banque alimentaire de l'Université de Windsor, debout regerde à la caméra.

Kathryn Jago, coordinatrice de la banque alimentaire de l'Université de Windsor, se rend disponible pour servir les étudiants qui sollicitent ses services.

Photo : Nav Nanwa/CBC

Mme Jago fait de son mieux pour servir le plus grand nombre d'étudiants possible. Ces derniers peuvent s’inscrire en ligne ou se rendre à la banque alimentaire de l’Université.

Mme Jago dit même être prête à les inscrire manuellement si cela s'avère nécessaire.

Un phénomène connu

Tashlyn Teskey, responsable des projets de recherche à Workforce Windsor-Essex, explique que cette situation est commune pour de nombreux étudiants étrangers.

Selon elle, le marché du travail compétitif et les préjugés culturels sont deux problèmes auxquels sont confrontés les étudiants étrangers.

Beaucoup de personnes qui occupaient des postes plus qualifiés depuis longtemps ont été licenciées ou voulaient peut-être changer d'air, en recherchant des emplois moins qualifiés dans la restauration, l'hôtellerie et le commerce de détail, explique-t-elle.

Cela a pour effet d'évincer les emplois étudiants qui ont toujours été présents, ajoute-t-elle.

Le fait d'avoir besoin d'horaires flexibles en raison de leurs études pousse également beaucoup d'étudiants à quitter le marché du travail, constate Mme Teskey.

Perspectives de solutions

En ce qui concerne les préjugés culturels, Tashlyn Teskey croit que les entreprises doivent se concentrer sur la personne la mieux adaptée au poste à pourvoir, plutôt que sur ses origines.

Les employeurs doivent vraiment garder à l'esprit qu'un quart de notre communauté locale est composé d'immigrés, fait savoir Mme Teskey.

« Ces étudiants représentent donc un avantage pour certaines petites entreprises, surtout si elles sont situées en centre-ville, où vivent beaucoup d'étudiants étrangers et de nouveaux arrivants. »

— Une citation de  Tashlyn Teskey, responsable des projets de recherche à Workforce Windsor-Essex

Les employeurs doivent considérer les avantages que ces étudiants apportent plutôt que les inconvénients qu'ils représentent, dit-elle.

Ils parlent beaucoup d'autres langues que les propriétaires de magasins ne peuvent pas parler, et ils sont capables d'établir un lien avec quelqu'un qui peut parler leur langue et les aider en tant que clients, fait-elle remarquer.

Selon Mme Teskey, les établissements d'enseignement postsecondaire doivent apporter davantage de soutien aux étudiants étrangers, en particulier lorsqu'il s'agit de trouver un emploi.

Il est important que ces établissements postsecondaires recrutent des étudiants pour qu'ils viennent ici, et qu'ils leur fassent savoir qu'il y a de grandes possibilités d'emploi après l'obtention de leur diplôme, souligne Mme Teskey.

Mais ils doivent aussi s'efforcer de les aider pendant leurs études, conclut-elle.

Pourtant, même si les conditions de vie sont difficiles, Mme Chunch trouve la communauté de Windsor très fantastique.

Dans l'ensemble, c'est un bon endroit, les gens sont bons. Et c'est une petite communauté agréable ici, remarque-t-elle.

Avec les informations de CBC

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...