•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Une personne survivante d’abus sexuels réclame l’identification des prêtres agresseurs

Gemma Hickey en entrevue.

Gemma Hickey exige que l'Archidiocèse de Saint-Jean identifie publiquement tous les prêtres agresseurs.

Photo : Radio-Canada / Mark Cumby

Radio-Canada

Gemma Hickey, qui a subi des abus commis par le clergé et qui défend d’autres victimes, exige que l'Archidiocèse de Saint-Jean identifie publiquement les agresseurs.

Terre-Neuve-et-Labrador est le point zéro quand il s’agit de ce genre d’abus. Quand tout a éclaté ici dans les années 80, ç’a éclaté partout ailleurs. C’est pourquoi il est très important, particulièrement ici, d’avoir la liste des prêtres vraisemblablement accusés, affirme Gemma Hickey.

L’Archidiocèse de Saint-Jean n'a pas répondu aux sollicitations de CBC News avant la publication du reportage.

Gemma Hickey, qui a fondé les organismes Pathways et ACTS Canada pour défendre les victimes d’abus sexuels commis par le clergé, se réjouit de la publication récente d’une liste par une autre organisation catholique, les Jésuites du Canada.

La liste des Jésuites du Canada compte 27 noms. Elle précise les paroisses et les écoles où chacun de ces hommes a travaillé. Elle répond à la majorité des critères de Gemma Hickey et d’autres intervenants qui réclament l’identification de tous les prêtres condamnés au criminel, ainsi que les accusés non condamnés et ceux dont la cause a été réglée à l’amiable.

Plusieurs demeurent non identifiés

De nombreux prêtres agresseurs dans la province ont déjà été identifiés par les médias ou par les tribunaux, mais on est encore loin de tous les connaître, selon Gemma Hickey. Ses organismes recueillent des renseignements partout au pays, y compris sur certaines causes qui font l’objet d’une entente de confidentialité.

Dans certains cas, selon Gemma Hickey, des prêtres agresseurs continuent de travailler.

« C’est une question de sécurité publique. Les gens ne devraient pas se demander quand ils vont à l’église si oui ou non l'évêque a dissimulé l’affaire ou si leur prêtre est un prédateur, vous savez. Voilà où nous en sommes. C’est pourquoi c’est important. »

— Une citation de  Gemma Hickey

La liste publiée par les Jésuites compte un nom lié à Terre-Neuve. Il s’agit de Lorne Trainor, qui est devenu prêtre en 1960 et qui a travaillé à l’école secondaire Gonzaga, à Saint-Jean. Natif de Kinkora à l’Île-du-Prince-Édouard, il est mort en 2000. Le nom de Lorne Trainor apparaît dans une section où sont identifié des prêtres qui font l’objet de nombreuses allégations d’abus sexuel.

Un ancien bâtiment de trois étages entouré d'arbres.
Agrandir l’image (Nouvelle fenêtre)

Le tristement célèbre orphelinat de Mount Cashel à Saint-Jean, à Terre-Neuve, était au coeur de l'un des pires scandales de pédophilie dans l'histoire du pays. Il a été démoli en 1992.

Photo : La Presse canadienne / Andrew Vaughan

Terre-Neuve-et-Labrador est ébranlée par le scandale des prêtres agresseurs depuis la première condamnation de l’un d’eux, Jim Hickey, en 1988. D’autres allégations qui ont ensuite commencé à pleuvoir ont mené aux révélations des abus sexuels systémiques commis à l’ancien orphelinat de Mount Cashel.

D’après un reportage de Ryan Cooke, de CBC

Commentaires fermés

L’espace commentaires est fermé. Considérant la nature sensible ou légale de certains contenus, nous nous réservons le droit de désactiver les commentaires. Vous pouvez consulter nos conditions d’utilisation.

En cours de chargement...