Amqui : un peu de lumière après le drame

Un peu plus d'une centaine de personnes ont pris part à une veillée à chandelle à Amqui jeudi.
Photo : Radio-Canada / Michèle Brideau
Les politiciens ayant quitté les lieux après un passage très médiatisé en matinée jeudi, c’est ensemble que les citoyens d’Amqui se sont réunis en soirée devant l’église pour une veillée à la chandelle.
De nombreux résidents sont encore très ébranlés par l’attaque au camion-bélier qui a fait deux morts et neuf blessés, dont deux luttent toujours pour leur vie.
Raymonde Vaillancourt marche souvent là où le drame s’est produit.
C’est très émouvant pour nous autres parce que c’est des gens qu’on connaissait qui sont partis, des marcheurs. Nous autres, la ville d’Amqui, on est des marcheurs. Quand tu te fais frapper comme ça, ça frappe, ça frappe le cœur, ça frappe les émotions!
, dit-elle.
Venir ici ce soir, c’est dire : "Aidez-nous, priez pour nous autres, aidez les gens en santé mentale aussi. Ce n’est pas de leur faute"
, ajoute-t-elle.
Le moment de silence et les chandelles levées au ciel ont offert un semblant d’au revoir à Gérald Charest et Jean Lafrenière, qui ont tous les deux perdu la vie lundi.
C’est inimaginable ce qui a pu se passer
, dit Géraldine Chagnon. Mais c’est beau aussi de voir comment la ville se tient, c’est vraiment extraordinaire.
Même si la douleur est encore intense dans la petite communauté et le restera encore longtemps, chanter ensemble l’Ave Maria a permis d'évacuer un peu le trop-plein d’émotions accumulées au fil des jours.
On est là par solidarité, par compassion, pour donner une note d’espérance aussi
, explique Renée Vézina.
Quand on vit une épreuve ensemble, c’est plus facile de passer au travers parce qu’on sait qu’il va y avoir un après et que si on se soutient, l’après va être possible
, ajoute-t-elle.
La préfète de la MRC
de la Matapédia, Chantale Lavoie, estime pour sa part que c’est le processus de guérison qui s’amorce avec cette soirée.Ça nous permet de vivre une autre étape, d’amorcer un processus de guérison. De le vivre en collectivité, en communauté, c’est important. Après tout, on dit souvent qu’on est tricotés serrés
, conclut-elle.