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Les ratés informatiques à la SAAQ affectent les apprentis conducteurs

Une file de personne devant un bureau de la SAAQ

Malgré de nouvelles mesures mises en place, les déboires de la SAAQ continuent de causer des frustrations. Une adolescente de Gatineau et sa mère en savent quelque chose : elles ont dû rebrousser chemin après s'être rendues pour un examen de conduite à Lachute alors que plus d'une centaine de personnes avaient pris rendez-vous en même temps.

Photo : Gracieuseté : Stéphanie Fortier

Radio-Canada

C’est au tour des apprentis conducteurs et des écoles de conduite de faire les frais des récentes ratés informatiques à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).

Une adolescente de Gatineau et sa mère ont dû rebrousser chemin mercredi, après s'être rendues à Lachute pour un examen de conduite, puisqu’une centaine de personnes avaient obtenu rendez-vous au même moment.

« On s'est ramassées avec 185 autres personnes sur place qui avaient, elles aussi, un rendez-vous à 14 h 20, à Lachute, pour un examen de conduite », raconte Stéphanie Fortier, la mère de Juliette Thomann.

Depuis l’implantation du nouveau système informatique SAAQclic le mois dernier, on note de longues files d’attente devant les centres de services de la SAAQ, à travers la province.

Juliette Thomann pourra reprendre son examen de conduite samedi, mais l’élève de cinquième secondaire n’en demeure pas moins déçue.

Moi, aujourd'hui, j'aurais eu le permis, lance-t-elle.

« J'ai peur qu'ils [les employés de la SAAQ] fassent une autre erreur, puis que mon nom ne soit pas bien rentré dans le système, ou quelque chose comme ça », ajoute-t-elle.

Juliette Thomann

Juliette Thomann pourra reprendre son examen de conduite samedi.

Photo : Radio-Canada

Dans une réponse envoyée par courriel, la SAAQ indique qu'une erreur humaine est derrière cet incident isolé, et que ce sont plutôt 178 personnes qui ont été touchées.

Lorsque nous avons constaté le problème, nous avons tenté de contacter les personnes concernées le plus rapidement possible pour replacer leurs rendez-vous. Malheureusement, certaines personnes n’ont pas pu être rejointes avant qu’elles ne se déplacent. [...] Nous sommes désolés de cette situation, écrit Geneviève Côté, porte-parole à la SAAQ.

Cette dernière ajoute qu’une vingtaine de personnes ont pu être envoyées dans une succursale avoisinante à Saint-Jérôme, pour passer leur examen de conduite la journée même. D’autres plages horaires ont aussi été ajoutées dans les prochains jours.

Malgré leur déception, Juliette Thomann et sa mère ont tenu à souligner le bon travail des employés de la SAAQ qui les ont aidées.

Tout le monde a été tellement courtois. Ils ont fait des pieds et des mains pour nous aider. Ils étaient calmes, ils se confondaient en excuses, précise Stéphanie Fortier.

Perturbations dans les écoles de conduite

La situation qu’ont vécue Juliette Thomann et sa mère met en lumière un problème plus généralisé, croit Pascal Harvey, qui est propriétaire des écoles de conduite Pontiac et vice-président de l'Association des écoles de conduite du Québec (AEQ).

Ce dernier témoigne de délais de 4 à 6 semaines pour passer l'examen de conduite théorique, ce qui décale les cours de conduite pratiques.

Il y a une embouchure qui se crée parce que les élèves n’ont pas de disponibilités pour obtenir un permis [d’apprenti conducteur] rapidement, comme c’était le cas avant, explique M. Harvey.

Pascal Harvey, propriétaire des écoles de conduite Pontiac et vice-président de l'Association des écoles de conduite du Québec.

Pascal Harvey, propriétaire des écoles de conduite Pontiac et vice-président de l'Association des écoles de conduite du Québec (AEQ)

Photo : Radio-Canada

Il croit que la situation pourrait nuire au portefeuille des écoles de conduite.

Par ailleurs, M. Harvey craint également que les retards dans les examens théoriques ne viennent amputer la saison de cours de moto, qui est déjà limitée.

Le vice-président de l’AEQ affirme toutefois que son association travaille avec la SAAQ pour rectifier la situation actuelle.

Avec les informations de Patrick Foucault et de Rémi Authier

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