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Le milieu culturel de l’Est-du-Québec espère que Québec maintienne son soutien

Une salle de spectacle vide.

Le monde culturel souhaite que Québec poursuive ses efforts pour soutenir la relance du secteur dans son prochain budget (archives).

Photo : Radio-Canada / JEREMIE TESSIER-VIGNEAULT

Radio-Canada

En vue du prochain budget provincial, qui sera déposé le 21 mars, le monde culturel de l’Est-du-Québec souhaite que Québec poursuive ses efforts pour soutenir la relance du secteur. La directrice de Culture Bas-Saint-Laurent, Dominique Lapointe, considère que le secteur manœuvre encore dans un contexte de relance.

Après les deux années de pandémie, l’offre culturelle et artistique est foisonnante, estime Dominique Lapointe. Cependant cette reprise amène son lot de complexité, particulièrement pour le secteur qui connaissait déjà une certaine fragilité avant la crise.

Pour soutenir la reprise des activités culturelles plus lente que prévu, le Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec réclame une prolongation des investissements du gouvernement pour les quatre prochaines années. Cela devrait assurer le souffle nécessaire pour ajuster et adapter l’offre culturelle et la création et la diffusion des activités, argumente la directrice de Culture Bas-Saint-Laurent.

Du côté de Culture Côte-Nord, sa directrice Marie-France Brunelle avance qu'il faut anticiper la relance à plus long terme. Elle aimerait voir rehausser les financements du ministère de la Culture, du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et de la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).

Marie-France Brunelle souhaiterait aussi que les organisations culturelles soient davantage soutenues, non plus en fonction des projets mais particulièrement en fonction de leur mission, afin de favoriser leur pérennité.

Pour les diffuseurs aussi, il y a une nécessité d’augmenter les revenus, soutient Frédéric Lagacé, directeur général du Réseau des Organisateurs de spectacles de l'Est-du-Québec (ROSEQ).

Il y a une étude nationale qui a été réalisée par le regroupement de diffuseurs professionnels de spectacles qui indique clairement des déficits probables de 9 % s’il n’y a rien d’entrepris, cite-t-il.

« Si on veut préserver le public du coût du billet de façon importante, il faut intervenir. »

— Une citation de  Frédéric Lagacé, directeur général du Réseau des Organisateurs de spectacles de l'Est-du-Québec
Frédéric Lagacé au micro de Radio-Canada.

Le directeur général du ROSEQ, Frédéric Lagacé, anticipe des répercussions sur le consommateur si la situation demeure inchangée (archives).

Photo : Radio-Canada

D’après le directeur du ROSEQ, cela permettrait de répondre au phénomène d’inflation qui fait en sorte que le coût d’achat des spectacles est plus élevé mais aussi de répondre au défi de ressources humaines. Il faut ajuster des conditions qui n’ont jamais été concurrentielles dans notre secteur, préconise M. Lagacé.

Soutenir les artistes émergents

L’organisme rimouskois souhaite également que Québec trouve le moyen de mieux appuyer les artistes de la relève et les instances qui forment ces artistes en région.

Dominique Lapointe de Culture Bas-Saint-Laurent considère que le démarrage d’une carrière artistique est beaucoup plus ardu aujourd’hui. D'après elle, il faut encourager à la fois un accompagnement accessible mais aussi leur rayonnement.

« Les artistes émergents ont encore moins de chance qu’ils avaient de devenir des professionnels.  »

— Une citation de  Dominique Lapointe, directrice de Culture Bas-Saint-Laurent

Les milieux de diffusion sont saturés de programmation. Donc l’espace qu’on offre à l’émergence des carrières est relayé aux diffuseurs alternatifs qui, eux, n’ont pas les leviers économiques pour assurer des cachets d’artistes professionnels, explique-t-elle.

Dominique Lapointe travaille à titre de directrice de Culture Bas-Saint-Laurent, au cœur de Rimouski.

Dominique Lapointe estime que le contexte de relance est difficile pour le milieu culturel du point de vue de l’économie et de la main-d'œuvre.

Photo : Radio-Canada / Xavier Lacroix

La situation fragile des lieux de diffusion est préoccupante, estime Dominique Lapointe. Le Vieux Théâtre de Saint-Fabien va avoir deux programmations l’été prochain, c'est extraordinaire, oui! Mais vous imaginez la charge de travailleurs pour le peu de travailleurs, anticipe-t-elle.

Les organismes culturels invitent la population à participer à la relance économique du secteur, en allant à la rencontre des artistes et à la découverte de leurs œuvres.

D’après les informations de Xavier Lacroix

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