Des produits d’hygiène féminine gratuits à l’École secondaire Camille-Lavoie
La boîte permet d’obtenir gratuitement des tampons et des serviettes biodégradables.
Photo : Radio-Canada / Laurie Gobeil
Nombreuses sont les femmes qui ont déjà eu la mauvaise surprise d’avoir leurs règles à un moment inattendu. Pour éviter ces mauvaises surprises, une étudiante de l’École secondaire Camille-Lavoie à Alma a créé un projet bien spécial.
À l’intérieur de la salle de bain des filles de l’école, une boîte bien particulière est apparue dernièrement. Elle offre gratuitement des produits d’hygiène féminine.
Charlotte Lemay l’a conçue après une discussion avec une élève.
Il y avait une élève qui m’a demandé si j’avais un tampon et j’ai répondu que non. Mais je suis allée en chercher un de l’une de mes amies. Après j’y ai repensé et je me demandais, qu’est-ce qui se serait produit si je n'avais pas été là?
, s’est questionnée l’étudiante
Éviter des situations embarrassantes
C'est une hygiène de base, c'est comme un savon à main, pour te laver les mains dans une salle de bain ou encore du papier de toilette, c'est la même chose. Ça devrait être une habitude de retrouver ça dans une toilette
, a ajouté Charlotte Lemay.
L'idée de la boîte distributrice de Charlotte atteint aussi tous les objectifs du projet final de cinquième secondaire.
L'analyse d'un besoin, la recherche, de faire des plans, de faire de l'expérimentation, d'aller voir un peu partout tout ce qui se fait, de tester, de faire l'évaluation de son projet : "Est-ce que j'ai bien réussi et à travers tout ça, comment j'ai fait pour gérer mon temps"
, a indiqué Carol-Anne Larouche, enseignante responsable du projet.
Mettre fin aux tabous
Si la distribution de produits d'hygiène féminine règle les situations imprévues, Charlotte Lemay croit tout de même que les filles gagneraient à être mieux informées dans leur milieu familial ou à l'école sur leur utilisation.
La première fois que j'ai eu mes règles, un tampon, je l'ai mis et ça m'a fait mal, a relaté Charlotte Lemay. On ne sait pas vraiment comment faire. On devrait plus focaliser là-dessus, vraiment, au plus jeune âge et ça ne devrait pas être un tabou
.
Selon elle, d'autres écoles devraient suivre son exemple.
Charlotte a été inscrite au concours OSEntreprendre. Elle prévoit utiliser la bourse qu’elle pourrait gagner pour l’achat de produits, si son projet est retenu.
D'après un reportage de Laurie Gobeil.