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L’avenir du teueikan, tambour traditionnel innu, discuté à Sept-Îles

Un aîné tient dans un teueikan entre ses mains.

Le teueikan, tambour traditionnel innu, est de moins en moins pratiqué, mais les aînés veulent en sauvegarder l'usage.

Photo : Annie Hervieux

Radio-Canada

Pour les aînés innus et naskapis venus parler à la rencontre « Shitashkunakanu teueikan », qui se tient depuis lundi au Centre des congrès de Sept-Îles, l’heure du bilan est arrivée, et avec elle plusieurs perspectives d’avenir.

Le forum, organisé par l’Institut Tshakapesh dans un contexte de perte des savoirs traditionnels, a permis aux participants de parler dans leurs langues du teueikan, le tambour traditionnel innu, du caribou et de ses usages, de légendes et du passé des pensionnats, entre autres. Les aînés ont déjà exprimé le souhait d’une deuxième édition, tant celle-ci s’est avérée riche en connaissances.

Comme une encyclopédie, raconte la directrice générale de l’Institut Tshakapesh, Marjolaine Tshernish, qui a été étonnée d'apprendre plusieurs mots qu’elle n'avait jamais entendus. Des mots qui sont utilisés dans le territoire, a-t-elle expliqué, mais qui ne font pas leur chemin jusqu’en ville.

Des aînés innus et naskapis assis autours d'un tambour traditionnel.

67 aînés innus étaient réunis au Centre des congrès de Sept-Îles.

Photo : Annie Hervieux

En tout, 67 aînés des communautés innues du Québec et du Labrador ainsi que de la communauté naskapie de Kawawachikamach se sont rencontrés pour la première fois, selon Mme Tshernish. On voulait leur permettre de discuter entre eux des sujets qui les intéressent de façon fluide, sans interruption technologique ou de traduction, dit-elle. Nous voulions aussi garder l’information parmi nous, dans un souci de tradition orale, a-t-elle précisé.

Au cours des trois jours de rencontres, il a notamment été question de rituels - ceux qui ont toujours lieu, mais aussi ceux qui ont été perdus à cause des pensionnats. L’arrivée des pensionnats a créé un gros changement et amené beaucoup de blessures au sein des communautés, affirme la directrice générale de l’Institut Tshakapesh.

Des chaises vides à la fin de la rencontre.

La réunion des aînés a pris fin jeudi, après quatre jours de discussion en innu et en naskapi.

Photo : Annie Hervieux

Les aînés sont surtout soucieux de l’avenir, raconte Mme Tshernish. Ils auraient souligné l'importance de transmettre leurs savoirs vers les jeunes, et pour ce faire d’aller vers eux, et non d’attendre que les jeunes viennent vers eux.

C’est particulièrement le cas pour la pratique du teueikan, le tambour traditionnel, que de moins en moins d’Innus connaissent. Il va y avoir du travail après la rencontre, estime Marjolaine Tshernish. Actuellement, on a survolé des sujets, maintenant il faut les rencontrer pour bien savoir ce qu’il faut pour jouer du teueikan.

La réponse de la communauté innue a été extrêmement positive, selon Mme Tshernish. Tout ça augmente la fierté dans nos nations, dit-elle.

Les conférences ont été diffusées au Musée Ilnu de Mashteuiatsh et sont disponibles en ligne sur le site de Tshakapesh.

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