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Ingérence étrangère : le choix du rapporteur spécial divise l’opposition

La ministre fédérale du Commerce international, Chrystia Freeland, en compagnie du premier ministre Justin Trudeau et de l'ancien gouverneur général David Johnston.

Le nouveau rapporteur spécial sur l'ingérence étrangère, David Johnston, en compagnie de la ministre Chrystia Freeland et du premier ministre Justin Trudeau. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

La Presse canadienne

Les néo-démocrates ont louangé jeudi le choix du rapporteur spécial David Johnston, fraîchement nommé par le premier ministre Justin Trudeau, pour examiner les allégations d'ingérence de la Chine dans les deux dernières élections fédérales au Canada, alors que les conservateurs et les bloquistes ont attaqué de plus belle sa crédibilité.

Il est indépendant et non partisan, et a une bonne réputation, a insisté le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, lors d'un point de presse à Toronto.

M. Singh a cependant refusé de préciser s'il acceptera nécessairement les conclusions de l'ancien gouverneur général dans ce contexte.

« On a besoin d'une enquête publique et j'espère que M. Johnston va lancer une telle enquête pour rétablir la confiance dans notre système électoral. »

— Une citation de  Jagmeet Singh, chef du Nouveau Parti démocratique

Or, M. Johnston a été décrit par le premier ministre Trudeau comme un ami de la famille. C'est ce qu'ont soutenu tour à tour les chefs du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, et du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.

Trop près de Pékin

Pour maintenir la pression, les conservateurs ont lancé une pétition invitant à écouter la volonté des Canadiens et à mettre en place une enquête publique indépendante et ouverte, comme le réclament unanimement les partis d'opposition qui disposent d'une majorité à la Chambre des communes.

Une commission secrète, avec des preuves gardées secrètes, et des conclusions secrètes, avec un libéral trié sur le volet en tant que "rapporteur spécial" ne permettra jamais de révéler la vérité, peut-on également lire.

Sur Twitter, le chef conservateur a aussi reproché au nouveau rapporteur spécial d'être membre de la Fondation Trudeau financée par Pékin.

Lors d'une mêlée de presse au parlement, le chef bloquiste a quant à lui estimé que M. Johnston s'est fendu d'une admiration pour le régime chinois, ayant dit qu'il se sentait chez lui lors d'un voyage en Chine.

« On part "chummy chummy". »

— Une citation de  Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois

Le Bloc et le NPD disent ne pas avoir été consultés

Contrairement à ce que laissait entendre le bureau du premier ministre en annonçant la nomination, tant le Bloc que le NPD ont indiqué ne pas avoir réellement été consultés afin de choisir M. Johnston.

Ils ont affirmé que le gouvernement n'a pas fourni de liste de noms. Je n'ai pas entendu le nom de M. Johnson avant hier après-midi au moment de l'annonce, a soutenu le chef bloquiste.

Leurs formations avaient cependant décliné cette semaine une demande du cabinet du premier ministre de suggérer des noms de personnes pour occuper le poste.

Le gouvernement Trudeau s'est engagé à respecter les recommandations du rapporteur spécial. Elles pourraient comprendre, précise-t-on, une enquête officielle, une révision judiciaire ou un autre processus d'examen indépendant.

M. Johnston a été gouverneur général de 2010 à 2017. Il est présentement commissaire aux débats des chefs, poste qu'il quittera en raison de sa nomination comme rapporteur spécial.

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