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Une infirmière à la retraite attend 2 heures pour recevoir des soins d’urgence

Une ambulance.

Sharon Chartier a appelé le 911 et a été dirigée vers l'ambulance, mais il n'y avait pas de disponibilité immédiate, selon elle.

Photo : Radio-Canada / Chanss Lagaden

Radio-Canada

Une infirmière à la retraite de la Saskatchewan, Sharon Chartier, affirme avoir attendu deux heures avant d'avoir des soins d'urgence à l'Hôpital de Saskatoon. Bien qu'ayant été soignée et de retour chez elle, elle est profondément troublée par ce qu'elle a vécu.

Tout commence le 7 février dernier pour Sharon Chartier. À son réveil, elle se sentait faible. Elle a alors cru ressentir des symptômes d'une crise cardiaque.

Elle a alors appelé le 911 et a été dirigée vers l'ambulance, mais il n'y avait pas de disponibilité immédiate, dit-elle, ce qui l'a choquée.

L'infirmière à la retraite de la Saskatchewan, Sharon Chartier.

L'infirmière à la retraite de la Saskatchewan Sharon Chartier, qui vit seule, craignait pour sa vie.

Photo : Gracieuseté Sharon Chartier

Je me suis allongée sur le sol au cas où je perdrais connaissance ou que mon cœur s'arrête, et je ne savais pas quoi faire, raconte Sharon Chartier.

Celle qui vit seule craignait pour sa vie. J'ai téléphoné à mes deux fils parce que je ne savais pas si j'étais en train de faire une crise cardiaque. J'ai fait mes derniers adieux à mes fils et je suis restée allongée pendant plus d'une heure.

Finalement, une ambulance est arrivée. Sharon Chartier raconte qu'elle s'est mise à pleurer, car la situation était horrible et incroyablement traumatisante.

Sharon Chartier affirme avoir reçu de très bons soins, une fois l'ambulance arrivée. Mais son calvaire n'allait pas s'arrêter là. En effet, une fois à l'hôpital, elle a appris que les urgences étaient pleines. Elle a dû passer encore une heure de plus dans l'ambulance avant d’être autorisée à en descendre.

L’ex-infirmière a reçu des soins, mais elle est inquiète pour la situation dans les salles d’urgence de la province. Elle souhaite que le gouvernement de la Saskatchewan se penche sérieusement sur cette situation, car, selon elle, il s'agit d'une question de vie ou de mort.

Quelqu'un pourrait être en train de mourir et d'appeler à l'aide, et personne ne viendrait le chercher, se désole Sharon Chartier.

Le NPD s'est saisi de la question

Lors de la période des questions à l'Assemblée législative mercredi, le Nouveau Parti démocratique (NPD) de la Saskatchewan a interpellé le gouvernement à ce propos, en s'appuyant sur l'expérience de Sharon Chartier.

Le député néo-démocrate de Saskatoon Meewasin, Nathaniel Teed.

Selon le député néo-démocrate de Saskatoon Meewasin, Nathaniel Teed, le gouvernement a échoué à venir en aide à une ex-infirmière.

Photo : Radio-Canada / Don Somers

Ce gouvernement l'a laissée tomber au moment où elle en avait le plus besoin. Elle a passé sa carrière d'infirmière diplômée à s'occuper des autres dans notre système de santé. Et, lorsqu'elle a eu besoin que le système de santé soit là pour elle, ce gouvernement l'a laissée tomber, s’est offusqué le député néo-démocrate de Saskatoon Meewasin, Nathaniel Teed.

Selon le ministre de la Santé, Paul Merriman, ce qui est arrivé à Mme Chartier n'aurait jamais dû se produire. Il affirme que la province travaille activement à la résolution de la pénurie d'ambulances.

Le ministre de la Santé de la Saskatchewan, Paul Merriman.

Le ministre de la Santé de la Saskatchewan, Paul Merriman, affirme que la province avait créé 70 postes d'auxiliaires médicaux à temps plein dans son dernier budget.

Photo : Radio-Canada / Adam Bent

Au cours des trois derniers mois, nous avons été en mesure de réduire de 20 % le nombre de personnes ayant besoin d'un autre niveau de soins dans nos hôpitaux. Nous avons également pu réduire le temps d'attente des ambulances dans les hôpitaux de Saskatoon et de Regina, en particulier dans les zones rurales de la Saskatchewan. Ce temps d'attente a diminué de 40 % depuis décembre, ajoute Paul Merriman.

Paul Merriman affirme que la province avait créé 70 postes d'auxiliaires médicaux à temps plein dans son dernier budget. Il reconnaît toutefois que le système de soins de santé est encore parfois en surcapacité.

Avec les informations de Laura Sciarpelletti

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