« Pourquoi j’aime Québec? »
Pierre-Yves Lord dépeint son amour pour la capitale
Pierre-Yves Lord a établi son studio dans le sous-sol de la maison familiale.
Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère
Pierre-Yves Lord, attablé à son bureau, est entouré par tout ce qui l’inspire. Des vinyles, des livres sur l’espace, un drapeau des Nordiques : ses inspirations émanent de ce qu’il appelle son « bunker », le sous-sol de sa maison d’enfance.
Cet endroit est à la fois le centre de création
et l’entreprise de Pierre-Yves Lord.
« On a la perception qu’il y a un écosystème de télévision qui est à Montréal, mais je produis beaucoup d’ici [Québec]. »
C’est ici que j’ai grandi, j’appelle ça le bunker, car avant, toute la bouffe était ici, mais je l’ai transformé en studio. Donc je viens m’éclater ici
, raconte-t-il en riant, en décrivant cette pièce du sous-sol, jonchée de multiples objets.
Pierre-Yves Lord énumère la longue liste de ce qu’il fait lorsqu’il est dans ce studio: il prépare ses émissions, recherche des idées, s’inspire, joue de la musique, produit aussi des pistes.
Il y a plein de livres ici qui ne semblent pas reliés les uns aux autres, mais qui sont juste à portée de main, si j’ai envie d’explorer une idée
, dit-il en pointant les ouvrages.

Pierre-Yves Lord en entrevue avec Bruno Savard.
Photo : Radio-Canada
C’est comme quand on est jeune. Tu vas dans la salle de jeux, tu ouvres un bac. Et aujourd’hui, c’est un camion, aujourd’hui, c’est un marteau, aujourd’hui, c’est une poupée, mais avec d’autres types de jouets
, compare-t-il.
Québec, le centre de création
À un moment dans sa carrière, la question est survenue Peux-tu déménager à Montréal?
Il y avait comme une forme d’attrait à la fin des années 90. Tu avais l’impression d’être appelé par le grand club
, image-t-il. C’était comme un step en avant, alors que je le perçois plus du tout comme ça maintenant.
Pierre-Yves Lord confie qu’il y avait cette idée-là que si tu fais bien ta job à Québec, peut-être ben tu allais mûrir et prêt à aller jouer dans la grande ligue
.
Avec du recul, l’animateur ne pense pas que la radio était meilleure à Montréal, ou que les journalistes étaient meilleurs à Montréal
.
Il constate que les mentalités ont changé et que Québec se rend compte qu’elle est capable de recevoir et d’être de calibre international.
Pour Pierre-Yves Lord, c’est non négociable
: il ne quittera jamais Québec au profit de Montréal. Il met en avant la proximité qu’il a avec la population.
Des idées à profusion
Quand on lui pose la question qu’est-ce tu fais dans la vie?
, Pierre-Yves Lord ne répond pas animateur ou producteur. Il préfère porter un autre chapeau. Je m’amuse
, répond-il rapidement.
« Je m’amuse et je ne me restreins pas. J’attends pas qu’on me dise dans quelles cases je suis. »
Il considère que la pandémie lui a permis de se recentrer dans sa créativité
.
Il a une myriade de nouveaux projets, dont une série documentaire scientifique. Le public devrait le revoir lors de la Fête nationale.
Je termine la saison de l’émission Deux hommes en or. Je planifie le retour de 100 génies pour l’automne prochain. Je fais des DJ sets. Je suis père de famille et je nage tous les midis
, conclut-il en riant.
D'après une entrevue de Bruno Savard