Kim Boutin explique les raisons de son absence des compétitions l’automne prochain

Kim Boutin fera un stage auprès de jeunes mères en situation de vulnérabilité l'automne prochain dans le cadre de ses études.
Photo : Radio-Canada
Après avoir remporté deux médailles de bronze aux derniers Championnats du monde, la patineuse de vitesse sur courte piste Kim Boutin a annoncé qu'elle ferait l'impasse sur les quatre premières Coupes du monde de la prochaine saison, question d'avancer dans ses études.
La patineuse en a surpris plus d'un avec une publication sur Facebook mardi où elle annonçait son retrait. Ce n'est pas vraiment une pause pour moi, c'est pour ça que je trouvais que ce n'était pas vraiment une annonce importante. Avec mon entraîneur, on a fait un plan pour les quatre prochaines années pour mon cycle [olympique] et je n'étais pas certaine si je voulais continuer après les Jeux. On voulait s'assurer d'un plan qui me convenait et qui allait dans le même sens que mes valeurs. Donc, je voulais combiner l'école et le patin pour ces années-là
, a-t-elle raconté au micro de Par ici l'info.
Kim Boutin étudie au cégep en éducation spécialisée à temps partiel depuis quelques années. Après consultation avec son établissement d'enseignement, elle s'est rendu compte que cette année était la meilleure pour concilier études et sport.
Je vais commencer mon stage dans le milieu communautaire avec les jeunes mères en situation de vulnérabilité un peu plus tôt. Je vais commencer à m'entraîner pendant ce temps, mais je ne ferai pas les quatre compétitions internationales.
« Pour moi, c'était vraiment important de construire un plan qui m'allait et qui faisait en sorte que je ne ralentissais pas trop mon parcours scolaire. »
L'olympienne martèle que ce n'est pas une pause
officiellement. Je vais continuer à m'entraîner quand même. Je vais être deux à trois journées à mon stage, ce qui fait en sorte que je vais devoir m'entraîner les week-ends, ce que je ne faisais pas avant.
Pour Kim Boutin, il est primordial de mener à bien ce projet scolaire. C'est vraiment un domaine qui m'allume et qui me stimule à cultiver mes valeurs. Pour moi, ça renchérit la personne que je suis et l'athlète que je veux devenir. De concilier les deux, à ce moment-ci de l'année, ça va me donner deux bonnes saisons complètes pour pouvoir m'investir à 100 % dans le haut niveau. Pour nous, ce n'est pas une problématique.
Même si elle reprendra les compétitions en milieu de saison, l'athlète ne croit pas qu'elle en payera le prix. Les attentes ne sont pas modérées. Quand je vais revenir sur le circuit de la Coupe du monde, mes enjeux de performance seront les mêmes et je vais avoir envie de performer de la même façon. La seule différence, c'est que la façon dans laquelle je m'investis dans un projet, si j'ai la tête dans les deux [l'école et le patin], ça va être plus compliqué pour de répondre aux attentes au niveau mental
, dit-elle.