•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Apprendre le français par amour de la langue

Mia Cottenie est en train de choisir un livre de la bibliothèque de la Cité francophone.

Mia Cottenie, 21 ans, prépare un double diplôme en éducation anglaise ainsi qu'en études francophones et interculturelles.

Photo : Radio-Canada / Garo Jomoian

Le voyage de Mia Cottenie au sein de la francophonie a commencé dès son plus jeune âge, lorsque ses parents l’ont inscrite en cours d’immersion française. Aujourd’hui âgée de 21 ans, elle prend conscience que sa relation avec la langue a changé. Ce qui n’était auparavant qu’une matière scolaire s’est en effet transformé en amour pour la culture francophone.

Originaire de Madge Lake, dans l’est de la Saskatchewan, l'étudiante de l'Université de Regina explique que tous les enfants de sa famille ont opté pour une immersion linguistique en français, un choix fait par ses parents dans le but de leur offrir davantage d'occasions professionnelles.

Ce n’était pas vraiment mon choix, mais je l’ai fait parce que toutes mes sœurs et mon frère en ont fait. Moi, j’avais beaucoup de difficultés en commençant, je ne comprenais rien, mais avec la persévérance, j’ai pu réussir à apprendre, raconte-t-elle fièrement.

Plusieurs années plus tard, au printemps 2022, la jeune francophile s'est rendue au Québec dans le cadre du programme Explore, une initiative mise sur pied par le gouvernement du Canada. Le but de ce voyage : apprendre la langue de Molière et se familiariser avec la culture québécoise.

J'ai participé au programme d’Explore [à Saguenay], au Québec, et j’ai vraiment aimé la langue. J’ai vécu avec une famille d’accueil. J’ai vraiment aimé l’activité et la culture que j’ai vues là, se rappelle Mia Cottenie. Je me suis rendu compte que j’ai commencé vraiment à aimer le français non pas seulement pour trouver un emploi dans le futur.

« Ma première langue est l'anglais, mais je me sens fièrement francophone. »

— Une citation de  Mia Cottenie, étudiante

Je pense qu’il est important de savoir parler plusieurs langues. Certes, en Saskatchewan, la connaissance de la langue française va ouvrir plus d’[occasions] d'emploi, mais je crois également que le français nous permet de faire connaissance avec les autres personnes intéressantes et d'agrandir notre cercle social, explique la francophile.

Le rôle indispensable des enseignants

Fière de son bilinguisme, Mia Cottenie souhaite devenir enseignante, pour partager l’identité canadienne unique avec ses futurs élèves.

Mia Cottenie est en train de lire un livre d'Albert Camus.

Le premier livre que Mia Cottenie a lu en français était «Mon ami Frédéric», de Hans Peter Richter. Le livre se penche sur les années difficiles de la Seconde Guerre mondiale à travers l'amitié entre le narrateur et son ami Frédéric, un jeune Juif.

Photo : Radio-Canada / Garo Jomoian

Elle se rappelle d'ailleurs l'incidence qu'ont eue ses propres enseignantes sur elle et ses camarades dans son parcours scolaire.

[Les enseignantes] ont transformé les cours en quelque chose de très intéressant qui encourageait les élèves à apprendre le français. Malgré nos difficultés avec le vocabulaire, on était très motivés à participer et surtout à persévérer, se remémore l’étudiante de 21 ans.

Mon enseignante, Mme Barton, nous amenait chaque année à l’événement Francofièvre, et c’était toujours amusant pour moi et aussi pour mes camarades de classe. [...] On appréciait la musique et la culture francophones.

Un avenir prometteur

Bien que le nombre de personnes qui utilisent le français comme première langue ait chuté au cours des dernières années, selon le dernier recensement de Statistique Canada, Mia Cottenie se dit témoin d’un changement profond et tangible en ce qui concerne l'intérêt de la nouvelle génération saskatchewanaise envers l'apprentissage du français.

« Nous sommes un pays bilingue. Même si on vit aux Prairies, qui sont majoritairement anglophones, ça ne change pas la réalité qu’on est toujours dans un pays francophone. »

— Une citation de  Mia Cottenie, étudiante

Quand j’étais à l’école, on était une quinzaine d'étudiants dans une classe en français, contrairement aux classes en anglais, où il y avait presque le double ou même trois fois plus d'étudiants, explique-t-elle. Maintenant, c’est l’inverse, car les gens ont commencé à se rendre compte de l'importance de la langue française à l’échelle nationale, note la francophile.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...