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La faillite de la Silicon Valley Bank se répercute en Colombie-Britannique

Une dizaine de personnes font la file devant les bureaux de la SVB.

Des clients de la Silicon Valley Bank attendent devant les bureaux de l'établissement financier qui a fait faillite en Californie, le 10 mars 2023.

Photo : Getty Images / AFP/NOAH BERGER

Radio-Canada

Des sociétés de la Colombie-Britannique s'efforcent de retirer leurs fonds après l'effondrement, la semaine dernière, de la Silicon Valley Bank (SVB) basée en Californie.

Ayogo Health, la société de santé numérique du Vancouvérois Michael Ferguson a été présentée à la SVB par ses investisseurs en capital-risque. Nous pouvons voir notre argent, mais nous ne pouvons pas le retirer, dit-il.

La Silicon Valley Bank a fourni une gamme de produits axés sur les entreprises en démarrage, explique Michael Ferguson, ce qui l'a convaincu de contracter une dette de capital-risque de 750 000 dollars américains. La banque détenait 200 milliards de dollars d'actifs pour des entreprises des secteurs de la technologie et de la santé avant sa faillite.

C'est une partie importante de nos réserves de liquidité. Nous n'avons pu effectuer aucun de ces transferts [hors des États-Unis]. La banque s'est effondrée assez rapidement, raconte-t-il.

Une baisse du financement en capital-risque dans l'industrie technologique et la hausse des taux d'intérêt ont forcé la SVB à l'insolvabilité. L'effondrement constitue la deuxième plus grande faillite bancaire de l'histoire des États-Unis, après celle de Washington Mutual en 2008.

Nous devons gérer les salaires. Nous devons servir nos clients. Nous devons payer d'autres fournisseurs qui comptent sur nous, affirme Kris Hartvigsen, PDG de Dooly, une entreprise technologique basée à Vancouver.

« Notre préoccupation première est la stabilité de notre entreprise. »

— Une citation de  Kris Hartvigsen, PDG de Dooly

Le choix du système bancaire canadien

Michael Ferguson, Kris Hartvigsen et d'autres dirigeants d'entreprises technologiques repensent maintenant leurs investissements financiers et prévoient de revenir à des banques canadiennes plus robustes , estiment-ils.

Ils demandent au gouvernement canadien et aux banques d'investir dans un système similaire à la SVB pour soutenir les jeunes entreprises technologiques.

L'entreprise de Kris Hartvigsen a fait la quasi-totalité de [ses] transactions bancaires avec SVB.

Lorsque nous avons démarré l'entreprise, c'est en fait là que nous avons investi tout notre argent, affirme Kris Hartvigsen. Il ajoute que la majorité des entreprises technologiques préféraient SVB aux banques traditionnelles pour sa réputation de travail rapide avec un service à la clientèle de qualité.

Malgré cette conjoncture, M. Hartvigsen peut souffler, car il dit avoir transféré ses fonds à la Banque Royale du Canada quelques minutes après avoir entendu des rumeurs.

Nous nous sentons stables aujourd'hui. Ce qui n'a pas été le cas pour tout le monde, se désole-t-il. J'ai des amis qui n'ont pas eu autant de chance [...] et qui essaient de savoir s'il leur reste ou non du capital. Selon lui, certaines de ces entreprises avaient près de 70 millions de dollars chez SVB.

Rassurer les clients malgré l'instabilité

Le gouvernement américain a saisi les actifs de SVB avec l'assurance que tous ses clients auraient accès aux fonds, quel que soit leur montant en banque.

Michael Ferguson ne craint pas de perdre son dépôt bien que l'incertitude règne quant au moment où l'argent sera transféré de la SVB. Par ailleurs, il assure détenir d'autres fonds dans des banques canadiennes pour couvrir les coûts de son entreprise.

Mercredi, le surintendant des institutions financières du Canada a pris le contrôle permanent de la filiale canadienne de la Silicon Valley Bank pour prévenir une éventuelle crise bancaire.

Plus tôt cette semaine, le Royaume-Uni a facilité la vente de SVBU.K. à la plus grande banque européenne, HSBC.

Une adaptation d'Arrthy Thayaparan

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