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Entre deux Jeux olympiques, Éric Desroches transmet sa passion du badminton à Edmundston

L’enseignant du Nouveau-Brunswick a été choisi pour les Jeux de Rio et de Tokyo.

Un homme assis dans un gymnase, sur un fond vert.

Éric Desroches, arbitre international de badminton et enseignant à la Cité des Jeunes A.-M.-Sormany à Edmundston, au Nouveau-Brunswick.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

La passion pour le badminton d’Éric Desroches, un enseignant d'Edmundston au Nouveau-Brunswick, l’a amené à faire partie d’un club très sélect : il est un des rares arbitres de calibre olympique.

En compétition comme joueur pendant une quinzaine d’années, Éric Desroches a été arbitre aux Jeux olympiques de Rio et de Tokyo. Ils ne sont que quelques dizaines dans le monde à avoir atteint ce niveau.

En 2016, il est arbitre à Rio, au Brésil. Près de sept ans et une autre olympiade plus tard, Éric Desroches en parle encore avec un émerveillement évident.

Je suis sur un nuage depuis ce temps-là, parce que c'est l'expérience ultime, avoue-t-il.

Tu t'arrêtes une seconde, tu te dis : moi, un jeune francophone du nord-ouest du Nouveau-Brunswick, puis je suis rendu aux Jeux olympiques à Rio, explique-t-il. J'étais comme impressionné tout le long des Jeux. C'était un rêve de jeunesse qui se réalisait.

Enseignant à la Cité des Jeunes

Au quotidien, Éric Desroches transmet sa passion du badminton, un des sports les plus pratiqués sur la planète, en tant qu’entraîneur et comme enseignant d’éducation physique à la Cité des Jeunes A.-M.-Sormany, à Edmundston. Un beau sport, fun à pratiquer, qui n’est pas dispendieux, qui est accessible pour à peu près n'importe qui, dit-il.

Devant des gradins vides à cause de la pandémie, deux joueuses de badminton de l'Indonésie célèbrent une victoire. Une est debout les bras levés au ciel, l'autre est à genoux. Une joueuse de la Chine est couchée à plat ventre sur le sol. L'arbitre est assis sur sa chaise haute, impassible.

Éric Desroches sur la chaise de l'arbitre alors que Greysia Polii (debout) et Apriyan Rahayu (à droite) de l'Indonésie remportent la finale du double en badminton contre la Chine, le 29 juillet 2021 aux Jeux olympiques de Tokyo.

Photo : Associated Press / Dita Alangkara

Arbitre depuis à présent une vingtaine d'années, Éric Desroches a eu son accréditation mondiale en 2009.

Comme joueur, ton objectif principal est de devenir le meilleur, explique celui qui a compétitionné pendant une quinzaine d’années. Tu as toujours les Olympiques en fond d'esprit.

À un moment donné, dans ma carrière de joueur, je me suis dit : est-ce que c'est possible de le réaliser comme joueur? J'ai assez vite réalisé que ça aurait été très difficile, observe-t-il.

C’est alors qu’on lui a suggéré l’arbitrage. Ça a commencé avec un champipnnait canadien, puis éventuellement avec un championnat panaméricain au Brésil. Puis de fil en aiguille, j'ai été pour une évaluation au niveau mondial. J'ai réussi.

Match de badminton en cours aux Jeux olympiques. On voit l'ensemble du terrain et les deux joueuses en action.
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Éric Desroches, juge de services, est sur la chaise à droite sur cette photo du match de finale du tournoi remporté par Carolina Marín (en bas) sur P. V. Sindhu (en haut), le 19 août 2016 aux Jeux olympiques de Rio.

Photo : Getty Images / AFP / Emmanuel Dunand

Dans les compétitions internationales comme les Olympiques, les arbitres aussi doivent se dépasser.

Quand on se présente dans ces tournois-là, il y a toujours 24 arbitres et si tu es sélectionné pour faire une finale, ça veut donc dire que tu as vraiment bien performé durant le tournoi, explique-t-il.

On est évalués à chacun des matchs, et si tu as des mauvais matchs, une mauvaise performance, tu ne fais pas de finale! Pour être choisi un des cinq officiels pour faire une finale, il faut que tu aies eu un excellent tournoi. Il faut que tu sois un des cinq meilleurs officiels à ce tournoi-là… puis théoriquement au monde si c'est au Championnat du monde.

À Rio 2016, Éric Desroches a été juge de services durant la finale entre Carolina Marín, de l’Espagne, et P. V. Sindhu, de l’Inde. Faire un match de finale aux Jeux olympiques, dit-il. C'est une expérience que tu dis que c'est peut-être la seule fois dans ma vie.

Il n’est pas le seul à avoir cette passion du badminton au Nouveau-Brunswick. Un autre éducateur, Gérald Arseneault, a été arbitre aux Jeux olympiques de Rio et de Tokyo.

Un arbitre assis sur une haute chaise, montre la paume de sa main à une joueuse, debout et dos à la caméra, qui fait le signe du nombre « deux » avec ses doigts.
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Misaki Matsutomo, du Japon, parle avec l'arbitre de badminton canadien Gérald Arseneault, du Nouveau-Brunswick, en finale du double aux Jeux olympiques de Rio, au Brésil, le 18 août 2016.

Photo : Getty Images / David Ramos

Rémi Beaulieu de Saint-Léonard, un des anciens élèves d’Éric Desroches, fait ses classes sur la scène internationale. L’enseignant espère arbitrer un jour à ses côtés aux Olympiques, sinon, lui prend ma place.

« Mon objectif dans le monde du badminton, c'est de faire ce qui m'a été donné. C'est rendre la pareille à quelqu'un d'autre. »

— Une citation de  Éric Desroches, arbitre

Il y a quelqu'un qui m'a incité à faire ça, mon travail comme éducateur et comme enseignant, c'est essayer de faire la même chose : développer du monde, les rendre passionnés de ça, puis les apporter jusqu'au plus haut niveau, dit Éric Desroches.

L’enseignant d’Edmundston dit avoir récemment reçu un courriel, lui demandant s’il serait disponible en 2024 pour arbitrer le badminton aux Jeux olympiques de Paris en 2024. Ça m'a pris environ une quinzaine de secondes pour répondre oui je suis disponible, dit-il en riant.

Il attend maintenant une réponse. Représenter le Canada dans un événement sportif comme les Jeux olympiques, c'est le summum d'une carrière.

D’après le reportage de Karine Godin

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