Flair Airlines réclame 50 millions de dommages à ses loueurs après la saisie de ses avions

Extérieur d'un Boeing 737 max de la compagnie Flair Airlines.
Photo : Radio-Canada / Emilio Avalos
Flair Airlines contre-attaque. La compagnie aérienne a annoncé poursuivre plusieurs entreprises de location d’avions après la saisie qu’elle juge « illégale » de quatre de ses appareils la semaine dernière. Elle réclame 50 millions de dollars.
Selon les documents de la plainte déposée auprès de la Cour supérieure de justice de l’Ontario, Flair Airlines accuse trois sociétés de location de l’avoir piégé
et donne sa version des faits.
La compagnie aérienne affirme que les loueurs auraient trouvé une meilleure offre pour leurs Boeing 737 Max, et auraient procédé à une résiliation illégale
de leur contrat de location en lui reprochant un défaut de paiement.
Le document détaille que les saisies ont été orchestrées de mauvaise foi et de manière malveillante afin d’infliger le plus grand préjudice possible à Flair, notamment en perturbant ses relations de confiance avec ses passagers
.
La compagnie à bas prix affirme également ne pas avoir été notifiée au préalable de la saisie, ce qui l’a empêchée de prévenir ses passagers et de trouver des solutions alternatives. Les trois loueurs n’auraient pourtant pas émis d’objection à la proposition faite vendredi par Flair d'initier le paiement en début de semaine, selon elle.
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Les trois loueurs, tous basés en Irlande, sont Columba Lights Aviation Ltd., Corvus Lights Aviation Ltd., et MAM Aircraft Leasing 4.
En outre, la compagnie affirme qu’une société de gestion de locations, Airborne Capital inc. l’aurait induite en erreur
et qu’une autre compagnie basée à Dublin, que Flair nomme ABC Corp, aurait accepté d’acheter ou louer l’avion.
Flair Airlines les accuse de rupture de contrat, de déclaration frauduleuse et de conspiration
.
Le conflit entre la compagnie aérienne et son bailleur dure depuis plusieurs mois. Mardi, Airborne Capital a accusé Flair Airlines de plusieurs retards de paiement au cours des cinq derniers mois, des arriérés qui se chiffrent en millions, justifiant ainsi la saisie des avions. Samedi, quatre avions du transporteur ont été saisis à Toronto, Waterloo et Edmonton, ce qui coïncidait avec les départs pour la semaine de relâche.