« Ma famille est en sécurité », un réfugié afghan qui a refait sa vie à Moncton raconte

Haris Fazli et sa famille ont fui l'Afghanistan lors de l'arrivée au pouvoir des talibans.
Photo : Radio-Canada / Babatundé Lawani
L’adaptation à un nouveau pays ne vient pas sans embûche pour les nouveaux arrivants. Au Nouveau-Brunswick, un réfugié afghan qui a posé ses valises il y a cinq mois tente de se refaire une vie à Moncton et s’en tire plutôt bien, en étant sur le point de devenir entrepreneur.
Haris Fazli fait partie des 23 réfugiés afghans qui sont arrivés à Moncton en octobre dernier en provenance du Pakistan. Dès son arrivée, il voulait trouver un emploi rapidement, désirant contribuer à l’économie canadienne.
« Nous y voilà! Nous sommes encore en train de nous installer, de vivre une nouvelle vie et d'explorer de nouvelles choses. »
Aujourd’hui, cet ancien interprète qui a travaillé avec les Forces armées canadiennes en Afghanistan, achève les formalités administratives pour créer une compagnie de nettoyage et en être le propriétaire.
Si je peux la rendre prospère, ce sera un travail permanent pour moi
, pense-t-il.
Même si le processus est long et ardu, Haris Fazli se projette déjà dans l’avenir.
Notre plan est d'embaucher autant de femmes afghanes que possible, au fur et à mesure que j'obtiens des contrats, car je veux que ces femmes aient leur propre maison et s’intègrent dans la société
, explique-t-il, en précisant qu’il souhaite aussi qu’elles puissent apprendre le français ou l’anglais le plus rapidement possible, car la langue est un des principaux obstacles pour les nouveaux arrivants.
Ma famille est en sécurité
Haris Fazli et sa famille ont fui l’Afghanistan en 2021 à l'arrivée au pouvoir des talibans et ont trouvé refuge au Pakistan, avant de rejoindre le Canada. Il se réjouit de voir ses filles fréquenter l’école avec le sourire.
Le plus important pour moi en tant que père est de voir mes filles fréquenter de bonnes écoles, elles s’épanouissent librement. Je n’ai pas d’inquiétude à me faire en partant au travail. Ma famille est en sécurité
, soutient-il.
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Haris Fazli ajoute qu’il attend avec impatience l’arrivée d’autres membres de sa famille, comme sa mère et ses frères et soeurs, pour que ceux-ci puissent s’établir dans sa nouvelle municipalité. Nous attendons qu'ils soient approuvés et que toute la famille soit réunie.
Hariz Fazli envisage même de rejoindre l’armée canadienne, en reconnaissance à tout ce qu’il a reçu de son pays d’adoption. C'est le plus grand rêve et la plus grande chose que je peux faire pour rendre service au Canada et aux Canadiens.
D’après le reportage de Babatundé Lawani