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Des associations portent plainte contre l’autorisation d’un projet pétrolier en Alaska

Un site industriel vu des airs au milieu d'une plaine enneigée.

Le site d'exploration Willow situé dans le nord de l'Alaska est exploité par la pétrolière ConocoPhillips.

Photo : Associated Press / ConocoPhillips

Agence France-Presse

Six associations environnementales ont annoncé mardi poursuivre le gouvernement américain après son autorisation, la veille, du grand projet pétrolier Willow, dans le nord-ouest de l'Alaska.

L'administration du président Joe Biden a autorisé ce projet bien qu'il ait reconnu les préjudices entraînés et échoué à les réduire pour les populations de l'Arctique, la santé publique, la vie sauvage et le climat, a déclaré dans un communiqué l'une des six associations, Sierra Club.

La plainte vise le ministère de l'Intérieur, chargé des terres fédérales aux États-Unis, ainsi que plusieurs agences gouvernementales. Elle les accuse notamment de ne pas avoir considéré d'alternatives pour mieux atténuer les effets néfastes du projet.

L'exploitation sera située dans une zone appelée la réserve nationale de pétrole, des terres appartenant à l'État américain, sur lesquelles le géant pétrolier ConocoPhillips a des concessions.

Le projet a été revu à la baisse après une analyse de ses conséquences environnementales par l'administration Biden : il a été réduit à trois zones de forage contre les cinq initialement demandées par l'entreprise, avait fait valoir le ministère de l'Intérieur lundi.

Mais il entraînera, malgré tout, sur ses 30 ans d'exploitation, l'émission indirecte de l'équivalent de 239 millions de tonnes de CO2, selon les propres calculs du ministère de l'Intérieur.

Carte géographique indiquant l'emplacement du projet proposé.

Le plan adopté par le président Biden prévoit trois zones de forage, soit plus de 200 puits au total.

Photo : Associated Press

Selon les associations plaignantes, le projet viole toujours les mêmes lois qu'en 2021, lorsqu'elles avaient obtenu que le projet initialement approuvé par l'administration de Donald Trump soit temporairement stoppé par un juge, et renvoyé à un nouvel examen du gouvernement.

Les défenseurs de l'environnement misaient ainsi sur une décision en leur sens du démocrate Joe Biden, arrivé au pouvoir en promettant de ne pas autoriser de nouveaux forages pétroliers et gaziers sur les terres fédérales.

Face à l'autorisation accordée malgré tout, elles l'ont accusé d'aller à l'encontre de ses engagements.

Mais les enjeux économiques sont énormes. Les défenseurs du projet Willow font valoir qu'il s'agira d'une source d'emplois importante, et d'une contribution à l'indépendance énergétique des États-Unis, toujours très dépendants du pétrole.

Nous sommes prêts à défendre cette décision contre les poursuites judiciaires probables et frivoles d'associations, avait déclaré le sénateur d'Alaska Dan Sullivan lundi, peu après l'annonce de l'autorisation.

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