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Les jeunes de l’Île-du-Prince-Édouard veulent se faire entendre dans ces élections

Une affiche incite les électeurs à aller voter.

Les jeunes de 18 à 24 ans ont représenté 7 % des voix lors des élections de 2019.

Photo : Radio-Canada

La crise du logement, le haut coût de la vie et les changements climatiques devraient figurer parmi les priorités des candidats dans ces élections provinciales, selon des jeunes de l’Île-du-Prince-Édouard.

Bannière.

Selon Sweta Daboo, directrice de la Coalition pour les femmes au gouvernement, cette liste pourrait être expliquée par le fait que les jeunes se trouvent dans une position de vulnérabilité.

« Nous savons que les jeunes sont souvent employés dans des postes à salaire minimum, et ils se retrouvent très souvent dans des situations précaires. »

— Une citation de  Sweta Daboo, directrice de la Coalition pour les femmes au gouvernement

Elle rappelle que le taux d’inoccupation à l’île est le plus bas au pays, selon les données de 2022 de la Société canadienne de l’hypothèque et du logement.

Nous avons taux d’inoccupation de 0,8 % [...] Donc vraiment, il y a un problème qui s'aggrave d'année en année, et ça devient de plus en plus difficile pour les jeunes de trouver un endroit abordable où habiter, explique Sweta Daboo.

Sweta Daboo pose pour la photo

Selon Sweta Daboo, la directrice de la Coalition pour les femmes au gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard, les jeunes de l'île s'engagent dans leur communauté dans une façon plutôt informelle.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

Le haut taux d'inflation

La situation s’aggraverait avec le haut taux d’inflation à l’île. La province est celle ayant le taux le plus élevé au pays, soit 7 % en janvier 2023.

Ils [les jeunes] ne peuvent pas payer leur logement, leurs courses et leurs diverses dépenses, ajoute la directrice de la Coalition pour les femmes au gouvernement.

Sarah Outram pose pour la photo.

Sarah Outram est membre du conseil d’administration de Fusion Charlottetown et responsible de programme à la Coalition pour les femmes au gouvernement.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

Membre du conseil d’administration de Fusion Charlottetown et responsable de programme à la Coalition pour les femmes au gouvernement, Sarah Outram encourage les jeunes à s’engager en politique et dans leur communauté.

Selon elle, les difficultés financières auxquelles les jeunes sont confrontés nuisent aussi l’intérêt de certains de se lancer dans des projets citoyens.

Je pense que leurs priorités se situent dans de nombreux domaines, dont certains consistent simplement à payer leur loyer pour le mois. Je pense donc qu'une fois que certains de ces besoins fondamentaux seront satisfaits, ils auront le temps et la volonté de passer à l'action, explique la responsable de programme à la Coalition des femmes au gouvernement.

Les changements climatiques

Sarah Outram souligne que les changements climatiques inquiètent de plus en plus les jeunes, car leurs effets sont de plus en plus évidents.

« Nous avons constaté l'an dernier avec Fiona que [les changements climatiques] ont un impact immédiat et qui ne sera pas le seul. »

— Une citation de  Sarah Outram, Coalition des femmes au gouvernement

Âgée de 17 ans, Kalista Thériault a hâte d'atteindre l’âge minimal pour voter. Elle considère les mesures pour contrer les effets des changements climatiques comme une priorité.

« C'est ma génération qui va souffrir les effets. Puis, je trouve que si on y mettait des efforts, ça peut changer un petit peu, peut-être qu’on aurait plus de sécurité dans notre futur. »

— Une citation de  Kalista Thériault
Kalista Thériault fait un égoportrait.

Kalista Thériault attend avec impatience l'âge minimal pour voter.

Photo : Gracieuseté de Kalista Thériault

Sweta Daboo ajoute aussi que certains jeunes éprouvent des difficultés à faire confiance aux gouvernements et au système politique.

Elle ajoute que l’engagement de ces groupes peut prendre d’autres formes dans leur communauté.

Leur tendance est de se manifester dans des campagnes sur les réseaux sociaux, en termes de communication, et aussi d’une façon plus informelle, dit Sweta Daboo en citant des projets de frigidaires communautaires mis en place par des jeunes.

Les droits des minorités

Pour Briley Cameron, qui est moniteur de français dans une école de l'île, les candidats devraient prêter plus d’attention aux groupes minoritaires, notamment les nouveaux arrivants et la communauté LGBTQ+.

« On doit s’assurer que tout le monde qui vient ici soit traité de façon équitable. Puis, il faut qu’ils aient le même salaire, les mêmes opportunités. »

— Une citation de  Briley Cameron

Âgé de 17 ans, il a de la difficulté à faire confiance dans le système politique. Ils [les politiciens] disent qu'ils vont faire ceci, qui va faire ça. Puis il y a deux situations, soit ils n’en ont rien fait, soit ils l’ont fait à moitié, explique-t-il.

Briley Cameron pose pour la photo.

Briley Cameron est moniteur de français dans une école dans l'est de l'île. Il croit que les candidats devraient présenter des propostions pour assurer que les droits de toute communauté minoritaire soit respecté.

Photo : Radio-Canada / Gabrielle Drumond

Briley Cameron croit quand même à l’importance du vote dans la transformation de sa communauté.

C'est juste un vote, mais c'est un vote de plus pour quelque chose que j’y crois, souligne-t-il.

Lors des précédentes élections de 2019, les jeunes de 18 à 24 ans avaient représenté 7 % des voix.

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