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L’augmentation du phénomène du justicier inquiète les défenseurs des sans-abri

Des résidents du quartier défavorisé Downtown Eastside à Vancouver, en août 2022.

Au cours de la dernière année, la GRC a lancé des avertissements pour décourager le public de se faire justice. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

Radio-Canada

Des défenseurs des sans-abri craignent pour la sécurité publique en raison d’une hausse du nombre de personnes qui décident de se faire justice, évoquant l'exemple d'un homme accompagné de cinq personnes qui a été atteint par une balle alors qu’il tentait de récupérer des objets volés dans un village de tentes à Nanaimo.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) de Nanaimo a été appelée dimanche après-midi, après que le propriétaire d’un atelier mécanique eut été atteint d’une balle au ventre après avoir tenté de récupérer des outils volés au campement de sans-abri de la ville.

La GRC affirme que ce genre de comportement ne peut être toléré.

Mettre sa vie en danger ou risquer d'être blessé ou que d’autres personnes le soient pour des biens volés, cela n’en vaut pas la peine , a déclaré l’agent Gary O'Brien, lundi. Si les gens essaient d'obtenir justice par eux-mêmes, cela ne finit jamais bien.

Le maire de Nanaimo, Leonard Krog, clame que la Ville fait face à une crise de sécurité publique qu’elle ne peut contrôler et demande l’aide des gouvernements fédéral et provincial.

Lorsqu’un gouvernement n'est plus capable de protéger sa population et ses biens, c’est une situation dangereuse.

Le cri du coeur des défenseurs des sans-abri

Des personnes forcées de quitter un village de tentes dans le quartier Downtown Eastside, à Vancouver, le 9 août 2022.

Les défenseurs des sans-abri demandent au public de ne pas s'en prendre à des personnes vulnérables.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

Dans l'intérieur de la province, la cofondatrice de la Société de prévention des surdoses de la région de Penticton, Desiree Surowski, explique qu'il est toujours dangereux de s’en prendre à des personnes vulnérables qui sont en mode de survie .

« Si elles se sentent menacées, leur cerveau pourra seulement adopter trois comportements : la fuite, la lutte ou l’incapacité de bouger. Si elles décident de lutter, cela peut mener à des blessures comme cela a été le cas à Nanaimo. »

— Une citation de  Desiree Surowski, cofondatrice, Société de prévention des surdoses de la région de Penticton
Plusieurs dizaines de tentes entassées sur un terrain sur le bord de l'eau.

Le maire de Nanaimo, Leonard Krog, clame que la Ville fait face à une crise de sécurité publique qu’elle ne peut contrôler.

Photo : Radio-Canada / Liz McArthur

Des adeptes de l'autodéfense s’associent

Au cours de la dernière année, la GRC a lancé des avertissements contre l’idée de se faire justice.

En juillet dernier, la GRC a appris qu’un groupe de résidents de Penticton, dans l’intérieur de la province, avait créé le groupe Facebook Clean Streets Penticton et y discutait de façons de récupérer des objets volés sans l’aide de la police.

À Dawson Creek, dans le nord-est de la province, un groupe semblable, appelé Citizens Take Action, a été créé en novembre et a écrit au conseil municipal qu’il avait perdu confiance en l’efficacité de la GRC.

En janvier, le groupe a même commencé à patrouiller dans les rues et à suivre des suspects.

Avec les informations de Claire Palmer et Andrew Kurjata

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